NISARGADATTA MAHARAJ Connaissance Spirituelle et Pacification du Désir de Savoir

NISARGADATTA MAHARAJ

Connaissance Spirituelle et Pacification du Désir de Savoir
par Nisargadatta Maharaj

A partir du moment où l’être humain devient conscient, il cherche à être de plus en plus heureux. C’est l’origine de toutes les formes d’activité dans l’univers. C’est ainsi que l’univers lui-même a atteint l’existence, par l’intermédiaire de la forme atomique (atmi-que) de la conscience. Mais quelle est cette conscience atomique ? Il n’y avait rien – pas même rien, aucun semblant – avant qu’apparaisse la connaissance de soi. Dans cet état sans état s’est dressé la connaissance de l’existence, la prise de conscience de son propre être.

En fait, il n’y avait ni temps, ni espace, ni cause. La conscience était sans cause, il est donc futile de vouloir en chercher une. Il n’avait pas de temps, on ne peut donc pas la dater. Il n’y avait pas d’espace, on ne peut pas non plus la situer. Voilà pourquoi les Vé-das, Shrutis et les grands yogis, comme Shankara, déclarent, s’appuyant sur l’expérience intuitive, qu’il n’y a ni cause, ni temps, ni espace. Il n’y avait pas non plus de soleil, car il n’y avait pas d’espace lui permettant d’exister, et pourtant la conscience atomique était là, elle était ressentie comme telle et il n’y avait rien d’autre.

Pourquoi ? Parce qu’il n’y avait rien, ni au-dessus, ni au-dessous, à même d’en pren-dre conscience. Seule la conscience d’être était là. Combien de temps a duré cet état ? Il n’existe aucune possibilité de réponse. Le grand miracle est que cet état d’existence était présent et avec lui un désir cosmique et sa réalisation immédiate. C’est ainsi que le mi-racle s’est matérialisé, miracle désigné plus tard par le mot Dieu.

En conséquence l’homme était convaincu que partout où il y avait Dieu, il y avait miracle et que partout où il y avait miracle, il y avait Dieu. Cette conviction l’a conduit à souhaiter que Dieu lui soit propice. Mais il n’est pas parvenu à comprendre la nature essentielle de Dieu. Chaque peuple différent possède sa forme particulière de dévotion et cette forme se perpétue. Que Dieu et ses miracles soient une seule chose est exacte, mais l’interprétation de cette vérité est multiple. Ici par exemple, elle est différente de ce qu’elle est ailleurs ; pour eux Dieu est unique, pour nous c’est le contraire.

Celui qui ne désire que la vision de Dieu, rien d’autre, peut seul la découvrir, com-prenez cela. Et la merveille des merveilles est qu’il atteint également la béatitude. Seule la scintillante conscience du Commencement participe à cette béatitude, car elle seule a la nostalgie de l’harmonie parfaite.

La conscience a traversé de multiples incarnations. Ces incarnations sont des chan-gements de forme, de qualité et de situation correspondant aux intérêts et aux désirs de cette conscience. Quelle est l’origine de tout cela ? C’est la persistance de ces désirs, de ses “vouloirs”. Une des qualités de la conscience est la possibilité spontanée de prendre toute forme souhaitée. La conscience atomique primordiale est en accord avec ces “vou-loirs” et leur réalisation est instantanée. C’est ainsi que la conscience est devenue multi-ple et omniprésente.

Cet ensemble – chacun dans sa nature et forme propre – bien qu’apparemment multi-ple est unique dans son essence, il a seulement étendu son être et inclus toutes ses pos-sibles variations. L’énergie d’un atome unique s’est diversifiée en un grand nombre de centres, chacun possédant ses propres particularités et sa propre volonté. Cette situation a créé de multiples conflits. À chaque instant la volonté de ces centres innombrables s’exerce de façon différente. Chaque “vouloir” entrant en lutte avec les autres, il ne pou-vait en résulter qu’une grand confusion.

Généralement, l’atome de volonté ignore le “pourquoi” et le “comment” de son désir, mais sa réalisation se doit d’être là. Le résultat concret des désirs de ce “vouloir” atomi-que peut être observé au moment de la destruction cosmique, quand l’univers entier est réduit en cendres.

Mais les “vouloirs” imprégnés d’amour ne sont pas, eux, tous effacés. Les grands moments de joie de ce monde sont dus à ces “vouloirs”. La qualité de l’énergie indivi-duelle alimentant le vouloir est toujours opérante, elle appartient à son essence et relève de la Force Première.

Personne ne peut devenir conscient de soi-même en dehors de cette qualité. Quicon-que a l’expérience du Soi le doit à cette qualité. Se considérer comme quoi que ce soit d’autre est un péché, une dégénérescence ; c’est créer la dualité. L’énergie primordiale qui a scintillé à l’origine a éprouvé un désir, à la suite de quoi elle est devenue multiples centres de “vouloir”. En réalité elle est une et homogène mais, en raison de l’ignorance, elle paraît hétérogène. La créature se considère comme une chose différente mais, en réalité, il n’y a aucune transformation de la fibre originelle. La seule chose différente est cette idée stupide de différence. Elle peut être effacée par la pratique de upasana. Par cette pratique l’unité ultime sera atteinte.

Il a été déclaré plus haut qu’il n’y ni temps, ni espace, ni cause, au moment du pre-mier frémissement de l’énergie atmique. À quoi bon, direz-vous, parler de toutes ces caractéristiques et ces différents concepts ?

La raison est la suivante. Le tressaillement de cette énergie atomique est nommé par le Vedanta : Le Grand Principe. La qualité essentielle de ce principe est la conscience. Cette conscience, “consciente d’être consciente”, se déploie instantanément en éther (akasha). Comment pourrions-nous être conscient du temps si cette conscience n’existait pas ? Ce vaste déploiement de l’éther est l’espace. On peut en déduire que les trois ne sont qu’un Seul, Unique Grand Principe.

C’est une seule qualité qui a transformé ce principe en espace, temps et cause. Ensui-te sont apparus les trois Gunas et les cinq éléments. La rapidité de cette opération est littéralement inconcevable. La conscience se transforme en éther, qui a son tour devient espace. Le scintillement originel s’est déployé en espace et il est devenu air. L’air a réuni sa force vive et le feu est né à l’existence. La vibration du feu s’intensifia, il devint froid et là était l’eau. L’eau se refroidit encore et elle se transforma en terre.

Toutes ces caractéristiques des formes précédentes sont cristallisées dans la terre et les vibrations de ces formes se trouvent en elle. En vertu de ces différentes qualités sont apparus d’innombrables êtres vivants et d’innombrables végétaux ; mais au sein de tous le tressaillement de la Force Première est présent.

Le scintillement originel qui a précédé l’éther est présent dans chaque électron, dans chaque proton et il augmente continuellement sa puissance. Aussi longtemps que la pal-pitation de l’atome est effective, chacun de ses éléments est en mouvement. Le Principe originel imbibe l’ensemble de la manifestation et tous ses composants. Qu’ils soient ma-tière inerte ou êtres vivants, la Force Première est en eux continuellement agissante.

La créature ignorante pense qu’elle peut “faire” quelque chose, que cela peut être bien ou mal ; elle se ressent comme heureuse ou malheureuse. mais la conscience origi-nelle ne perçoit rien d’autre qu’elle-même.

Elle n’ a pas d’organes, néanmoins elle agit au travers d’innombrables organes. Elle n’est jamais polluée et ne pourra jamais l’être. La conscience, enfermée dans cette struc-ture physique dérisoire, souffre de ses propres limitations. Les multiples centres de conscience entourés d’adjonctions limitatives, pensent être différents de la source origi-nelle. Mais il n’y a qu’un être, qu’un esprit, qu’une qualité ; sans forme, sans parties, au-delà du temps, au-delà de l’espace, débordante d’immensité : la pure conscience qui est Une.

Il n’y a là aucune possibilité de différence, de distinction. Tout arrive au moment voulu en accord avec la loi qui nous domine tous. Mais la créature, abusée par le souci de désirs dérisoires, de “moi” et de “mien”, souffre inutilement ; elle se limite seulement à sa personne. Mais tout se matérialise au moment adéquat. Quand Ravanah devient intolérable, Râma apparaît pour vous soulager. Quand Kama devient tyran, Krishna est là pour la contrer.

Voilà comment se maintient l’alternance des hauts et des bas. La force qui contrôle tous ces événements est toujours la même. Elle ne change jamais. Il n’est pas possible qu’il existe un Dieu à une époque et un Dieu différent à une autre, c’est pourtant ce que pense la créature ignorante. Un élément unique donne naissance à la magnificence de cet univers manifesté. En l’absence de cet élément simple, il n’y a qu’absolu silence.

Quand cette qualité unitive est reconnue et totalement acceptée, le cœur se fond dans le Cœur, la confidence dans le Confident. Il existe alors un sens suprême de l’unité ori-ginelle de toutes choses, un sens de l’inaliénable et mutuelle unité de toutes choses. Et en plus, une claire conscience de l’appartenance à l’Un de tous les différents caractères présents dans la manifestation. Alors la suprême réalité est atteinte ; c’est appelé le Soi suprême. Tout temps, tout espace et toutes causes sont devenus Un pour l’éternité. Seul l’Un est omniprésent et éternellement actif. Il ne connaît ni gain, ni perte, ni mort. Il est non-né, sui-generis, éternel et pourtant il naît à chaque instant et se manifeste à chaque époque. Toute connaissance intellectuelle et spirituelle s’arrête ici.

Texte écrit en marathi par Nisargadatta Maharaj dans les années 50
Traduction de Paul Vervisch
Copyright © Paul Vervisch. Toutes droits réservés.

Entretiens avec Ranjit Maharaj

RANJIT MAHARAJ

Ranjit Maharaj
Bretagne, 1996

Entretiens avec Ranjit Maharaj
Paris, 17 Mai, 1998

Cuestion : J’adhère complètement à ce que vous dites Maharaj, mais parfois dans le lâcher-prise du sommeil, j’éprouve un sentiment intense, je me vois à la porte de la mort. Je sais que c’est une ouverture merveilleuse, mais en fait j’ai une réaction de panique et en dépit de toutes mes pratiques de méditation, ce sentiment de peur perdure. Comment vaincre cette peur de disparaître, de me fondre ?

Ranjit Maharaj : C’est parce que vous ne voulez pas être cela. À cause de l’ignorance, vous vous demandez : ” si je quitte ceci, que va-t-il se passer ? “, mais puisque tout cela n’est pas vrai, pourquoi s’inquiéter ? Pourquoi avoir peur de ce qui n’est pas, peur de quitter ce rien ? Ce qui n’est pas, ne sera jamais. Vous acceptez cette peur dans votre mental car vous pensez que le monde est vrai. Cette peur est due à un manque de compréhension, elle est créée par le mental qui ne veut pas mourir. Vous vous demandez ce qu’il va rester si le mental meurt, mais dans le sommeil profond, que reste-t-il ? dites-moi ? Rien. De même ici, si vous dormez au monde, comment la peur pourrait-elle se maintenir ? Alors que vous êtes dans l’état de veille, dites-vous que tout cela n’est pas vrai. D’ailleurs même si dans l’état de veille vous affirmez que le rêve est vrai, cela ne le rendra pas réel pour autant ! Peut-il, par exemple vous revenir une fois qu’il a disparu ? Tant que la peur est là, cela veut dire que le mental n’accepte pas que tout n’est rien, que tout est faux. C’est la faiblesse du mental, mais il doit l’accepter. Tant que celui-ci se maintient, l’ego se maintient également. L’ego fausse votre vision mais dès qu’il disparaît, la réalité est là. Il dissimule la réalité car il dit : ” je suis quelque chose “. Enseignez-vous à vous-même que ” je ” n’existe pas, je ne suis pas. Si vous n’êtes pas, les autres ne sont pas non plus. Mais si vous dites : ” je suis ceci, ce corps ” etc. alors les autres apparaissent aussi comme étant vrais. Oubliez la peur. ” Je n’existe pas ” alors qui d’autre pourrait être ? Seule la réalité est. Si la peur est là, c’est qu’il y a une faute de compréhension. Renforcez votre mental jusqu’à ce que la peur disparaisse, elle n’existe que parce que vous pensez que le monde est réel. Si vous tuez le serpent, la peur disparaîtra ; peut-il encore vous effrayer lorsqu’il est mort ? Il n’y a ni bon ni mauvais car il n’y a rien, et si vous ressentez cela profondément, vous n’aurez plus peur. En fait le serpent n’a jamais existé, mais tant que vous avez peur, cela veut dire que vous le considérez comme réel. Le mental est terrible, car il crée la peur ! Oubliez la peur et vous êtes hors des griffes du mental, vous serez non-mental. Non-mental veut dire pas de concepts. Enseignez à votre propre mental que rien n’est vrai, la peur disparaîtra alors.

Q : Vous parlez toujours d’oublier, je voudrais savoir comment oublier.

RM : Quand vous dormez, vous oubliez, n’est-ce pas ? De même, dormez au monde alors que vous êtes éveillé, comprenez simplement qu’il n’est pas vrai. Tout est zéro ! En philosophie vous devez comprendre votre propre mort : ” je n’existe pas “. C’est cela la philosophie. Tant que vous pensez : ” je suis là “, vous ne pouvez pas oublier. Dans un rêve, vous faites tant de choses mais existent-elles ? Quand vous vous réveillez, dites-vous : ” j’ai fait quelque chose de bon ou de mauvais ” ? De même, alors que vous êtes éveillé, comprenez que ce que vous faites, ce que vous êtes n’est rien, tout est faux ! Où êtes vous, pouvez-vous me le montrer ? Êtes-vous le corps, le mental ? Que pouvez-vous montrer quand tout cela n’est rien ? Tant que le corps est là, vous devez agir et ressentir ; faites-le mais en sachant que ce n’est pas vrai. Tant que les yeux sont là, ils doivent voir, mais sachez que ce qu’ils voient n’est pas vrai. Tout ce que je peux voir et ressentir n’est pas la réalité. La douleur arrive au corps, elle doit venir, mais comprenez que c’est au corps qu’elle arrive et pas à moi. Essayez de vous désidentifier du corps : ” ce n’est pas ma douleur, le corps n’est pas moi. ” Votre conviction profonde doit être : ” ce n’est pas mon corps, je ne fais rien, je ne suis rien, je n’existe pas. Je ne suis ni le nom ni le corps ni le mental. ” Agissez avec tous ces instruments mais comprenez que vous n’êtes pas eux. C’est ce qu’on appelle le non-conditionné, le non-attaché. Vous prenez ces conditions comme étant vous-même et vous dites : cela est mien etc. Par exemple, un homme et une femme qui ont eu un enfant chacun de leur côté avant de se marier, disent : ” celui-ci est le mien, celui-là le tien. ” Ils ne comprennent pas qu’ils sont Un, l’ego fait toutes ces séparations alors que tout n’est qu’Un. Tous sont vous-même, si vous comprenez cela, à qui adresser de bonnes ou de mauvaises paroles ?

Q : Comment oublier ce qui n’existe pas ?

RM : C’est très facile d’oublier ce qui n’existe pas. Quel nom donnerez-vous au fils d’une femme stérile ? Il n’existe pas, il n’y a donc pas de problème. Supposez que vous faites un rêve, au réveil vous l’oubliez instantanément, n’est ce pas ? Quand vous comprenez que rien n’est vrai, comment les choses peuvent-elles persister ? Comment oublier ce qui n’est pas ? Par la compréhension, vous oubliez tout. Le monde n’existe pas. Même les scientifiques disent que le monde que vous voyez n’est nulle part. Par un simple changement d’état, dans le sommeil par exemple, le monde devient zéro. Au réveil il démarre comme une télévision, vous appuyez sur le bouton et le film apparaît, vous éteignez et le film disparaît. Le mental est responsable de tout cela. S’il dit : ” c’est là “, alors c’est là ; s’il dit : ” ce n’est pas “, alors rien n’est. Soyez en certain, tout dépend du mental. Dès qu’il dit que le monde n’est pas vrai, c’est très facile d’oublier. Combien de temps cela prend-il ? Vous n’oubliez pas pour la simple raison que vous le considérez vrai. Vous voyez le rêve mais quand vous vous réveillez, vous dites vous-même qu’il n’est pas réel. De même, quand vous comprenez ce qu’est le monde, où il a commencé et où il finira, vous l’oubliez. L’origine du monde est le zéro, l’espace ; de là un concept a jailli et le monde entier est créé. C’est exactement comme lorsque vous êtes dans le sommeil profond : soudain une pensée émerge et le rêve se déroule. Le monde est un long rêve et si vous comprenez que c’est un rêve, une illusion, que quoiqu’il arrive ce n’est pas vrai, vous l’oubliez facilement. Si vous ne comprenez pas, alors le monde est vrai pour vous. Le mental est un facteur étonnant, il peut passer d’une pensée positive à une pensée négative en un instant, il est toujours changeant.

Si vous oubliez le mental, vous serez heureux ; c’est l’unique facteur qui crée toutes les souffrances et tous les plaisirs également. Comprenez que le mental lui-même n’est pas vrai : mental veut dire pensées, et les pensées vont et viennent. Le mental ne crée que la confusion, rien d’autre. Celui qui est non-mental n’est plus dans la confusion. Essayez d’oublier ce qui n’est pas vrai, c’est le seul remède. C’est ainsi que l’illusion disparaîtra, sinon elle persistera sous une forme ou une autre. Le mental vit dans la peur permanente : ” que va-t-il se passer ou ne pas se passer ? que faire ou ne pas faire ? “. Être ou ne pas être est toujours la question pour chacun de vous. Si la personne qui vous est chère meurt, vous pouvez pleurer et pleurer encore, cela ne vous la rendra pas. Un corps mortel est mort, pourquoi s’en faire ? Vous devez l’oublier ou vous ne pourrez pas vivre dans ce monde. L’oubli est la meilleure des choses, c’est à cette condition que vous pouvez être heureux. Si vous vous souveniez de vos vies passées, vous seriez malheureux pour toujours ! Dans la vie, toutes sortes de choses se produisent, certaines que vous désirez et d’autres pas. Que faire ! Si vous n’oubliez pas dans la vie, vous devenez fou ! C’est pour cela que l’on dit que l’oubli est nécessaire. Combien de temps faut-il pour oublier ce qui est illusion ? Vous oubliez à chaque instant. Quand vous prononcez un mot, un autre arrive aussitôt et vous devez oublier le premier pour pouvoir prononcer le suivant. Le mot n’a pas d’entité, il naît dans l’espace, qui est zéro. Vous entendez ce que je dis mais pour continuer à entendre, vous devez oublier ce que j’ai dit précédemment. Son origine est le zéro et sa destination le zéro. Tout se passe en une fraction de seconde. Si quelqu’un vous insulte, les mots disparaissent aussitôt prononcés mais l’effet s’imprime dans votre mental. Vos ancêtres sont tous morts, où ont-ils disparu ? Où existent-ils maintenant ? Ils n’ont jamais existé, vous ne pouvez donc pas dire où ils ont disparu. Aujourd’hui, c’est le 18 mai, où a disparu le 17 ? Et d’où apparaîtra le 19 ? Vous comptez les jours et les nuits mais ce n’est que votre concept car si vous demandez au soleil combien d’années il a, il vous répondra : ” je ne connais pas les années ! “. Cette base sur laquelle vous comptez toutes ces années, ces va-et-vient, ces apparitions et disparitions, est immuable. Le soleil n’a connaissance de rien.

De la même façon, c’est à partir de l’ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l’illusion entière se dérouler. L’ignorance s’est surimposée à la réalité et de cette ignorance un concept a surgi (la conscience/connaissance) et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne par la conscience /connaissance, c’est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept, vous devez ensuite endurer tant de choses durant toute votre vie ! Le concept est la vie, rien d’autre, et quand la vie prend fin, le concept disparaît et tout se termine, rien ne persiste. S’il n’y a pas d’espace, il n’y a pas de mots. À cause de l’espace, les mots et le monde sont apparus. Vous avez créé le monde entier mais, dites-moi, y a-t-il autre chose que les mots dans le monde ? Vous dites que c’est l’Inde, la France ou les États-Unis, mais ce ne sont que des mots, des concepts ! Par les mots, vous en avez tellement fait, et vous avez été si loin qu’il vous est maintenant impossible de vous comprendre vous-même. Comprenez l’origine des mots, où ils commencent, ensuite oubliez-les et la réalité est là. Les mots, c’est à dire la connaissance, ont un grand pouvoir ; à partir d’un seul mot, quelqu’un peut devenir votre ami ou votre ennemi. D’où viennent les mots ? de votre mental. Ainsi le mental est le facteur essentiel, si vous l’orientez vers la véritable chose, c’est à dire la réalité, il devient votre meilleur ami. Si vous le dirigez vers le faux, il vous entraîne en enfer ! Ainsi les êtres réalisés prennent le mental de leur côté, ils en font un ami, et finalement le mental lui-même disparaît et seule la réalité est. Le monde et le mental disparaissent, c’est ça la réalité et c’est ce que vous êtes ! Il n’y a alors plus à s’en faire, car si vous êtes la réalité, comment l’illusion pourrait-elle se maintenir ? Elle n’existe pas de toute façon. Quand vous oubliez la réalité, c’est à dire vous même, le monde apparaît alors dans sa multiplicité.

Les écritures indiennes disent : ” vous avez obtenu une incarnation humaine, si vous réfléchissez et comprenez par le biais du discernement, alors vous n’êtes pas perdu, vous oubliez tout et vous atteignez la réalité, mais si au contraire vous vous oubliez dans l’illusion le monde, vous devrez endurer de nombreuses renaissances (84 millions de naissances) “. Tant que vous êtes identifié au mental, aux 5 éléments (le corps) et aux 3 attributs (gunas), vous devez prendre naissances après naissances. Mais dès que vous comprenez : ” je ne suis ni le corps ni le mental “, vous sortez du cercle des renaissances. C’est pourquoi les êtres réalisés vous disent d’oublier toutes les choses du monde, mais rappelez-vous que puisque vous avez pris naissance, vous devez vous connaître vous-même dans cette vie. Ceux qui ne le font pas vont en enfer ; enfer veut dire prendre naissance après naissance. Mais en fait, il n’y a ni enfer ni paradis. Être confiné dans le ventre de la mère pendant 9 mois, c’est ça l’enfer, rien d’autre, et pourtant votre plus grand désir est d’avoir un corps. Par la peur, vous êtes devenu si petit mais, croyez-moi, vous ne pourrez obtenir une autre réincarnation humaine si facilement ! Que faites-vous de bien dans cette vie ? Vous dites que ce qui est faux est vrai ! Vous mentez sans arrêt. Vous avez tellement menti que vous ne pouvez pas être pardonné ! Vous fraudez sans cesse car vous dites : ” je suis ” à ce que vous n’êtes pas. Combien de fois avez-vous dit : ” je suis ce corps “? Pour une seule imposture, vous risquez, dit-on, 7 ans de prison, aussi vous faudra-t-il endurer 84 millions de renaissances.

Oubliez ” je suis le corps “, comprenez que vous n’êtes pas cette petite chose ! Dès que vous oubliez cela, la réalité est là, nul besoin de la chercher. Vous dites : ” il n’y a personne ici “, mais vous vous êtes là ! n’est-ce pas ? Ainsi la réalité est vous-même sans le ” vous “. Vous acceptez que vous êtes le ” je ” et la confusion apparaît. Oubliez ce ” je ” car il n’existe pas. Qui reste alors ? La réalité. C’est de cette manière que vous pouvez oublier : quand cela n’existe pas, vous n’avez pas à vous rappeler de quoi que ce soit, n’est-ce pas ? Ce qui n’existe pas a pour origine le zéro et pour fin le zéro, alors comment se rappeler de ce qui n’est pas ? Combien de temps vous faut-il pour oublier ce qui n’est pas ? Dites-le-moi ! Vous acceptez en paroles que le monde est illusion, mais au fond de vous-même, vous le refusez. Si vous l’acceptez réellement, vous êtes hors de l’illusion. A cause de l’ignorance, vous pensez que tout cela est vrai ; oubliez-la et vous êtes la réalité. Vous dites : ” je veux oublier “, mais en fait vous ne voulez pas le faire ! Vous êtes malade et vous consultez un docteur qui vous donne le remède, mais si vous ne le prenez pas, à qui la faute ? La maladie ne pourra pas disparaître. La maladie de l’illusion est telle qu’elle ne disparaîtra jamais à moins que le maître ne vous donne la compréhension. Alors elle sera supprimée pour la simple raison que l’illusion n’existe pas.

Le problème est que le mental ne veut pas comprendre, d’où toutes ces questions qui se bousculent en vous. Certaines personnes n’ont aucun désir de comprendre mais veulent simplement polémiquer. Si vous dites ” oui “, elles diront non, si vous dites : ” j’ai de la fièvre “, elles vous diront : ” non, vous n’avez pas de fièvre ” ! Que peut-on dire alors ? Que peut-on dire à propos de ce qui n’est pas ? Et que peut-on oublier quand ce n’est pas ? Ainsi ce qui n’est pas, n’est pas et ne sera jamais, c’est une évidence ! En fait, c’est facile d’oublier : vous avez oublié aujourd’hui ce qui s’est passé hier et vous oublierez demain ce qui s’est passé aujourd’hui. Par un simple changement mental, tout disparaît, si ce changement se produit vous devenez la réalité, sinon vous restez une petite créature dans le monde. Quelle valeur a ce petit corps dans ce monde immense ? Il peut disparaître en une fraction de seconde si la déconnexion se produit, mais vous êtes si fier de cette chose qui peut disparaître à tout moment ! Vous vous croyez important, vous croyez faire de grandes choses avec ce corps. L’ego n’existe que sur du vent, c’est à dire la respiration. Quand elle s’arrête, où est l’ego ? Tant que vous respirez, vous dites que l’illusion est vraie, mais quand elle s’arrête tout devient zéro. Comprenez qu’elle n’est pas vraie alors même que vous respirez, que vous êtes en vie. Mais l’ego ne vous autorise pas à l’accepter. Oublier le monde veut dire comprendre qu’il n’est pas. Si vous le comprenez ainsi, vous êtes sûr d’atteindre la réalité car vous êtes Elle.

D’où vient le rêve et où disparaît-il ? Un concept a surgi et vous voyez le rêve se dérouler. Quand vous dites : ” je suis “, c’est le concept qui surgi et ensuite vous voyez le monde entier. Tout le monde dit : ” je suis “, personne ne dit : ” je ne suis pas “. La réalité est la seule base qui soit, malgré tout vous dites : ” je suis “. Vous considérez le corps, le mental et toutes les choses comme étant vrais, vous ne comprenez pas que tout cela n’existe pas. Les êtres réalisés savent que le ” je ” n’existe pas. Si vous n’existez pas, comment le monde pourrait-il exister ? C’est vous qui donnez la valeur à toutes les choses, vous dites ces arbres sont là, mais les arbres disent-ils ” je suis là ” ? Vous nommez chaque chose de ce monde, mais les choses ne disent jamais ” Je suis cela “, c’est vous qui le dites. Votre mental est sous l’emprise de l’ignorance et dit : tout est vrai. Que faire! Ce qui n’est pas, vous dites que cela est. Exactement comme un ivrogne qui sous l’effet de l’alcool vocifère : ” je suis un roi, je suis un roi ” ! Qui peut l’arrêter ? Vous pouvez être le premier ministre de votre pays mais cette situation peut changer à tout moment (en Inde le premier ministre change tout les jours !), mais vous persistez à dire : ” je suis cela “! Ce n’est qu’illusion car c’est seulement votre concept, votre pensée et la pensée fonctionne sur le souffle, sur la respiration. Quand le souffle s’arrête, tout disparaît, pauvre ou riche, tout s’évanouit. Donc comprenez, alors que vous êtes vivant, que vous respirez toujours, d’où vient cette respiration, ce souffle. Elle vient de la réalité car tout se surimpose à elle. Sur elle tout apparaît et disparaît, mais elle seule est et demeure. En comprenant cela, vous devenez vous-même la réalité et alors tout ce que ” je ” vois et perçois n’est rien d’autre que moi-même. Vous devez vous connaître vous-même. Rien d’autre. Le Christ a dit : ” Connaissez vous vous-même et vous connaissez le monde “. Quand le mental atteint cette compréhension, il est toujours heureux, il sait qu’il n’y a plus à s’en faire. Sous l’influence de l’ignorance, vous êtes si malheureux ! Constamment sous l’emprise du désir, vous voulez tout. Le mental mendie sans cesse, il veut toujours quelque chose, il n’est jamais satisfait. Quand vous vous comprenez vous-même, vous êtes alors pleinement satisfait.

Q : Maharaj, vous avez dit que certaines personnes ont accédé à la connaissance mais sont retombées dans l’ignorance avec un ego encore plus fort qu’avant. Pourriez-vous développer cela ?

RM : Quand vous oubliez votre compréhension vous revenez dans l’illusion. Vous vous oubliez. Le mental doit avoir la ferme conviction que ” Je ” n’existe pas. Est-ce que un mort dit : ” je n’existe pas ” ? Il ne peut pas le dire puisqu’il n’existe pas. Mais si vous vous oubliez (votre véritable nature) et revenez dans l’illusion, qui peut vous arrêter ? Tout dépend de la force de votre conviction. La seule chose à comprendre est que ” Je ” n’existe pas, que seule la réalité est. ” Je ” est une illusion et si vous le comprenez vraiment, comment pourrait-elle vous toucher à nouveau ? Quand vous vous oubliez (c’est à dire la réalité), l’illusion survient. Celui qui ne boit pas n’est pas sous l’influence de l’alcool, n’est ce pas ? C’est celui qui boit qui subit les effets de l’alcool. Si vous comprenez le monde, vous ne pouvez pas revenir dans l’illusion. Le mental doit être complètement convaincu ; c’est la conviction que ce qui n’est pas, n’est pas et ne sera jamais. Un mort ne peut revenir sous l’influence de l’ignorance, ce qui est mort ne peut revivre. Votre désir d’avoir un corps est ego, mais si l’ego meurt ce désir ne peut revenir ! Ce qui a disparu a disparu !

Si la compréhension est fermement établie, il ne peut y avoir de retour en arrière. Si en face de vous, il y a un flacon sur lequel est écrit Poison, y toucherez-vous ? Au contraire, vous l’éloignerez de votre vue. Il est dit : ” hors des yeux, hors du mental “. Que dire de celui qui revient dans l’illusion du monde sinon que c’est un fou qui a eu la compréhension mais l’a perdue. La compréhension doit être complète et bien digérée, celui qui revient n’a donc pas compris. Il va simplement jusqu’à la source de la connaissance, qu’il considère comme vraie. La conscience/connaissance est l’ego. Le véritable maître vous dit d’oublier l’ignorance et la connaissance également. Le souvenir peut se transformer en oubli, cela veut dire que la connaissance n’est pas vraie. Vous vous rappelez de quelque chose en ce moment mais l’instant suivant, vous l’oubliez n’est-ce pas ? Ce qui change n’est pas vrai, la connaissance n’est donc pas vraie. Vous devez allez au-delà de l’ignorance et de la connaissance. La conscience/connaissance elle-même vient de l’ignorance, c’est à dire de l’oubli de la réalité. La connaissance est le plus grand des egos. Socrate a dit : ” Je sais que je ne sais rien “. Ce que vous savez n’est rien, n’est pas vrai, la connaissance est toujours fausse. À cause de l’ignorance, la connaissance est apparue, ainsi si vous oubliez la connaissance, l’ignorance disparaîtra automatiquement. Dans le sommeil, vous êtes près de la réalité mais vous ne le savez pas, c’est le problème. Vous allez au point zéro mais vous ne devez pas en rester là, comprenez que je suis au-delà du zéro, du vide.

Dans la réalité, il n’y a ni ignorance ni connaissance. Quand la connaissance survient, sachez qu’elle vient de l’ignorance, c’est à dire de l’oubli de vous-même. Au réveil vous dites Om (quelque soit votre langue) et alors le monde commence, autrement il n’apparaît pas. Les Écritures hindoues disent que Om est le commencement. Avec Om, le ” Je ” arrive et tout le reste suit. Quand le ” Je ” disparaît, tout est achevé, il n’y a plus à s’en faire. Tuer votre ego signifie comprendre qu’il n’est pas. Mais vous voulez être quelque chose, votre désir le plus fort, votre concept puissant est l’ego, c’est ” Je suis “. Quand le ” Je ” dors, où êtes-vous ? En une fraction de seconde le ” Je ” disparaît et c’est le vide, zéro. Allez au delà du vide par la compréhension. Tant que l’ego se maintient, vous êtes dans l’illusion. Quand il disparaît, vous êtes Elle, la réalité. Si la compréhension est claire et ferme, il n’est plus possible de revenir dans l’illusion, seuls ceux qui se sont arrêtés à la connaissance reviennent dans le monde et recherchent ensuite le pouvoir, la célébrité ou l’argent. On dit que les plus grands hommes sont partis inconnus, Rama et Krishna étaient des Héros secondaires ! On les appellent Avatars, (incarnations divines) mais quelque soit l’incarnation c’est toujours une descente, c’est à dire une marche plus bas car ils sont devenus quelque chose, n’est ce pas ? Incarnation veut dire que quelque chose s’est manifesté. L’être réalisé vit silencieusement et disparaît en silence, il ne dit jamais : ” Je suis réalisé “. Qui est-il pour réaliser ? Il ne se maintient pas en tant que ” Je “. Ensuite sa pensée se diffuse dans le monde. Il ne dit jamais : ” j’existe ” ; rien ne persiste pour lui.

Q: Ce qui nous empêche d’oublier le mental, c’est en fait l’attachement au plaisir des sens, comment parvenir à ce détachement ?

RM : L’attachement se produit à cause de la conscience/connaissance. Si vous ne la craignez pas, alors vous pouvez la dépasser et l’attachement ne peut persister. Les attachements aux sens sont dus au corps et vous n’êtes pas cela. Un cadavre n’a plus d’attachements. La conscience/connaissance pénètre votre corps quand vous prenez naissance et tous les attachements sont créés par les sens. Il y a cinq sens de la connaissance et cinq sens de l’action. Les yeux voient mais c’est vous qui le savez. Quand vous entendez un son, c’est la connaissance, quand vous goûtez, c’est la connaissance. En fait tout est dû à la connaissance. Quand vous dites : ” j’ai entendu “, c’est avec la conscience/connaissance que vous dites cela. Ainsi le corps est connecté à la conscience/connaissance et la connexion crée tout cela : voir, entendre, parler, manger, bouger… Tout se produit à partir de la conscience/connaissance. Si elle disparaît, les dix sens ne fonctionnent plus dans le corps. À partir d’elle, toutes les choses illusoires sont apparues, alors pourquoi la considérer comme vraie ? Tout comme dans un rêve, vous voyez et faites toutes sortes de choses, mais au réveil dites-vous : ” j’ai fait tout cela ” ? Non, car vous savez que c’est faux. Ici c’est la même chose, c’est un long rêve où une multitude de choses se passe mais vous dites quand même ” j’ai fait cela ” ! Alors qu’en fait vous n’existez pas, c’est cela que vous ne comprenez pas !

ILUSIÓN FRENTE A REALIDAD (Parte 2)

ILUSIÓN FRENTE A REALIDAD
(PARTE II)

DIÁLOGOS CON
SHRI RANJIT MAHARAJ
SOBRE EL «ESTADO SIN ESTADO»

Compilado por
Robert Wolff

PREFACIO

Mientras se acababa la última parte de este libro, Maharaj dejó su cuerpo. Ranjit Maharaj, un gran Maestro, entró en Maha Samadhi el 15 de noviembre del 2000. Cayó enfermo el 3 de octubre del 2000 a consecuencia de un ataque al corazón. Su último Satsang ocurrió el 2 de octubre del 2000. Su nacimiento fue el 4 de enero de 1913. Tenía 87 años.

Traté con él de este libro en septiembre, y estaba dichoso de que progresara. El libro es una continuación de la Parte I publicada en 1998, de manera que decidimos llamarle Parte II. El formato es el mismo. Se usaron grabaciones y se hizo una trans-cripción de cada cinta. No se hizo ningún esfuerzo para seleccionar algunas cintas y se usaron las cintas que estaban disponibles. Se hicieron esfuerzos para mantener el lenguaje original y para no corregir el inglés de Maharaj. Mantener «viva» la presen-cia de Maharaj en el libro era una parte importante del trabajo. En su mayor parte se mantuvo la repetición, pero se hizo alguna corrección, aunque se mantuvo en un mí-nimo. Para aquellos que quieren transcripciones literales, están disponibles, pues muchos discípulos han registrado sus charlas.

Actualmente, la habitación donde vivió durante 58 años, todavía se usa para los Bhajans. Hay occidentales que siguen viniendo a Bombay, de modo que se espera que la habitación permanezca abierta indefinidamente, pues los Bhajans son una par-te importante de la enseñanza. Igualmente, para aquellos que están interesados en los peregrinajes a Bagevadi y Pathri, éstos continuarán y se les da la bienvenida a ellos.

El primer volumen está en la segunda impresión y se espera que este segundo vo-lumen será igualmente bien recibido. El primer volumen ha sido traducido al marathi y al francés, y recientemente se me ha dicho que ahora se ha traducido al alemán, pero yo no lo he visto.

Robert Wolff
Mumbai, India
Diciembre del 2000

ÍNDICE

Prefacio 2
Índice 3
15 de febrero de 1999 4
6 de agosto de 1999 20
23 de noviembre de 1999 24
24 de noviembre de 1999 38
10 de diciembre de 1999 51
22 de diciembre de 1999 62
27 de diciembre de 1999 76
30 de diciembre de 1999 89
7 de enero de 2000 101
12 de enero de 2000 113
14 de enero de 2000 133
20 de enero de 2000 145
15 de febrero de 2000 159
4 de junio de 2000 169
26 de julio de 2000 181

15 de febrero de 1999

Pregunta: Tengo mucha energía dentro. No sé cómo usarla. Me pregunto cómo usarla. Siento que estoy muy impaciente dentro.

Maharaj: La energía es poder, crece y deviene mayor. Si usted comprende que la energía es usted mismo, entonces puede usarla. Usted tiene manos. Usted usa sus manos, ¿no es así? Para tomar algo, para dar algo, las usa de esa manera. Del mismo modo, cuando la energía deviene mayor dentro, úsela para las cosas verdaderas, no para las cosas mundanales, porque todas no son nada sino cero, o ilusión. Así pues, ¿por qué iba usted a usar su energía para esa nada? Comprenda esa energía, la ener-gía no es nada sino el poder. Cuando un niño es pequeño no tiene mucho poder de pensamiento, pero cuando crece tiene mucha energía en su mente. Pero piensa siem-pre cosas falsas. No piensa nunca cosas verdaderas. Anda siempre detrás de cosas mundanas o de asuntos mundanos.

Todas estas cosas traen cada vez más trastornos o problemas. Cuando usted duerme, la energía es libre, ¿o no? Así pues, esa energía debe ser usada. Trate de ir más allá de cero, pero ahí no hay ninguna energía. La energía es conocimiento y el conocimiento tiene el poder de conocer cada vez más. El mundo avanza y avanza, ¿no es así? Se ha descubierto el ordenador, el correo electrónico y el fax. Así pues, ahora no importa la distancia, usted puede tener la respuesta de alguien en un mo-mento. Y cuando ese poder se desconecta del cuerpo, ¿qué queda? Todo vuelve a cero. Mientras el cuerpo funciona todo está bien, pero es seguro que un día morirá. El que ha nacido debe morir algún día.

Uno debe comprender que el cuerpo no es mí mismo. Esa energía o poder que hay dentro debe usarse para el propósito verdadero. Entonces usted es feliz. Trate de comprender su energía. Al comienzo uno tiene que aumentar esa energía. Eso signi-fica conocimiento, la energía es conocimiento. ¿Para qué aumentar el conocimien-to?… para saber lo que es verdadero y lo que es falso: esto no es verdadero, esto es verdadero. Todas las gentes tratan de conocer por mecanismo físicos, pero sólo pue-den llegar hasta cero. No pueden encontrar nada más que eso. Los científicos han probado que el mundo es un «agujero negro». Así pues, sólo pueden llegar hasta ce-ro. No pueden ir más allá de cero.

En la mitología india han mostrado eso también. Dios ha creado el mundo en toda esa oscuridad o negrura. Dios hace todo en nada. Cuando duerme, vienen a usted muchos sueños. A uno que no duerme, no le vienen sueños. Si usted no duerme, no puede venir a usted ningún sueño. Pero cuando duerme, vienen a usted muchos sue-ños, deben venir. Usted quiere algo, ese conocimiento. La respiración es el conoci-miento, nada más. Eso prosigue incluso cuando usted está durmiendo. De otro modo, usted estaría muerto. Así pues, eso es la energía, nada más. La energía está dentro, para que usted pueda comprender. Llévela fuera, comprenda que está por todas par-tes. Use la energía de esa manera.

Todo el mundo es mí mismo, todo el mundo respira. Todos ustedes respiran y duermen, pero usted se toma por una entidad separada. Eso es ego. Y entonces vie-nen algunos problemas y usted piensa, «Oh, ¿qué ha acontecido, qué hacer?» Una persona realizada tiene muchos problemas, no piensa que no tenga problemas, pero arroja los problemas y no se inquieta por ellos. Finalmente todo es cero; así pues, ¿por qué inquietarse? Cuando la muerte viene al cuerpo, esté ya no se inquieta. Es cero, ha comenzado de cero.

Una gota del semen del padre ha comenzado esto. Salen muchas gotas, pero nadie se inquieta por eso. Pero cuando viene una forma, usted dice, «Oh, es mi hijo, mi hija; éstos son mi familia». Usted lo toma todo como mío, y por ignorancia hace el mundo muy pequeño, debido a que su comprensión está limitada por la identificación con su cuerpo. Si no hay cuerpo, ¿qué queda entonces? Todo es únicamente espacio. ¿De qué se inquieta el espacio? Muchas cosas vienen y se van en el espacio, el viento viene y se va. ¿Se inquieta el espacio? Usted es más sutil que el espacio. Usted puede sentir el viento, puede sentir el espacio debido al conocimiento, y sin embargo usted tiene el poder o la comprensión para decir que no es verdadero. Eso es la belleza de ello. Vea todo, pero diga que no es verdadero. ¿Quién puede decirlo? El que es un hombre valiente. Ve todo, acontecen muchas cosas, pero él dice, «Nada es verdade-ro».

Cuando usted duerme, ¿adónde va el mundo? No está aquí; usted olvida su nom-bre, su cuerpo y todo. La mente también duerme, ¿qué hacer entonces? Cuando una chinche le pica en el sueño, usted se arrasca, y si alguien le preguntara qué está ha-ciendo, usted diría, «no sé». El que duerme se arrasca, pero dice que no sabe. Mur-mura en su sueño, y si usted le pregunta que está diciendo, dirá, «yo nunca he dicho nada». Lo niego todo. ¿Por qué? Porque está en la negación.

Cuando la mente está en cero, usted puede ir más allá de cero si comprende que ella es cero. ¡Por qué no? El Maestro enseña cómo ir más allá de cero. No haga nada, sólo comprenda que ella es cero; entonces usted puede ir más allá de ella. No haga nada, no hay nada que hacer y la realidad está aquí. La realidad no tiene nada que hacer con todas estas cosas. Acontecen muchas cosas, las experiencias vienen y se van, ¿no es así? Sean como sean los pensamientos, buenos o malos, vienen y se van. Sin embargo, usted no debe inquietarse, porque usted no se pierde nunca. Así pues, yo digo siempre, «Esté usted en el cielo o en el infierno, diga siempre que yo soy Él».

¿Queda algo para el hombre que muere? ¿Dice alguna vez que yo soy un hombre muerto? Si siente que yo estoy muerto, entonces no está muerto. Un solo pensamien-to y usted no podrá dormir. Cuando usted duerme, todos los pensamientos desapare-cen. El conocimiento desaparece. En ese momento no hay ningún conocimiento de nada, sólo la respiración y eso es sólo conocimiento. En nuestra lengua se dice que exhala, que está fuera del soplo. Queda el soplo final y él lo exhala. En ese momento no tiene ningún sentido, ninguna comprensión. Si alguien viene y dice, «He venido, soy tu amigo», él cierra nuevamente los ojos. Está libre de toda inquietud. Si no hay conocimiento, no hay inquietud.

Suponga que usted quiere ir al aeropuerto y que viene algún amigo justamente cuando usted se va. Usted dirá, «Sí, sí, lo siento mucho, pero tengo que irme». Usted le olvida también. A quienquiera que venga, usted le dice, «Lo siento mucho». Eso es lo máximo que dice. «Lo siento mucho» es una palabra muy buena. Haga cual-quier cosa, golpee a alguien y diga, «Lo siento mucho». En ese momento, él no pue-de responder. Usted puede estar haciéndolo a propósito, pero si usted dice, «lo sien-to», ¿qué puede hacer la otra persona? «Lo siento» es una palabra muy buena, así se lo digo. Búrlese todo lo que quiera y diga «lo siento».

Así pues, cuando la energía crece, use esa energía de tal modo que todo devenga cero. Tenga ese poder para zanjar todo. Nada es verdadero. La muerte no es verdade-ra, el nacimiento no es verdadero. Yo jamás he tomado el nacimiento; no hay ningún pecado, ninguna virtud. Todo debe desaparecer. Todo esto es la obra de la mente, tanto el pecado como la virtud. Es el cuerpo el que recibe la muerte y el nacimiento. Eso es jiva, o la criatura más pequeña en nuestra lengua. Cuando usted se identifica con el cuerpo, deviene lo más pequeño; en caso contrario, usted es muy amplio. Cuando echa abajo el muro, usted deviene el espacio, usted es completamente abier-to, pero no quiere echar abajo el muro del cuerpo y eso es ego. Eche abajo el muro del ego, y entonces puede decir fácilmente, «¡Ah!, yo soy por todas partes».

¿Por qué inquietarse si se hacen cosas buenas o malas? Golpee a alguien, no im-porta, pero si le devuelven cuatro golpes, acéptelo. No diga que ha recibido los gol-pes. Las gentes no experimentan lo que digo. En lugar de ello viene la cólera, uno se encoleriza siempre. Tráguese también esa cólera. Dígase, yo no la quiero, y no se inquiete por nada ni por nadie. No la toque. Sin embargo, usted la toca. Usted da valor a su mente, a sus pensamientos. Dígale a su mente, yo no me inquieto por ti. Trate de comprender su mente. La mente es el hacedor más grande. La mente es sólo su pensamiento. Le lleva a usted al cielo y también le lleva al infierno. La mente es su mejor amigo y su peor enemigo. Todo lo que usted no quiere, ella lo hace. Usted usa su mente de la manera adecuada cuando dice, «No es verdadero».

¿Por qué se encolerizan las gentes? Usted pregunta al niño, «¿Qué estás hacien-do?» Pero usted hace lo mismo cuando dice, «Yo tengo razón, él está equivocado». La persona realizada dice, «Yo nunca tengo razón, yo siempre estoy equivocado». Usted conserva su «yo». Diga, «Yo no existo». Si lo experimenta de esta manera, ¿qué le queda entonces? Si alguien trae 10.000 rupias y se las ofrece a una persona realizada, la persona realizada no siente nada, no se inquieta por eso. No se inquiete por nada. En el juego del fútbol usted da un puntapié al balón y mete un gol. Si usted da un puntapié a la ilusión con la comprensión, ya no se requiere nada más, usted mete el gol y deviene Él. Usted es siempre Él, pero quiere las cosas falsas.

Rama y Sita estaban juntos y Sita vio un ciervo de oro; ella quiso su piel de oro. La quería para una blusa. Dígame, ¿cómo puede ser de oro la piel de un ciervo? Pero está escrito de esa manera y Rama fue inducido a cazarlo. Rama fue tras el ciervo y Sita, que se quedó sola, fue raptada entonces por el demonio Ravanna. ¿Qué hacer entonces? ¿Quién es Rama? Rama es el que opera en todos. Y cuando Rama entra en los diez sentidos, deviene Ravanna. Rama deviene Ravanna. Nadie dirá esto en pú-blico. Si usted dice esto, yo me atrevo a decir que le cortarán la lengua. Así pues, cuando usted entra en los diez sentidos, entonces su paz, Sita, se pierde. Sita significa paz.

Está escrito que Ravanna tiene diez cabezas. Así pues, actuaba de diez maneras. Usted también actúa de diez maneras. Si pierde un ojo, todavía puede ver con el otro. Si se vierte una gota de la sangre de Ravanna, entonces sale otro demonio. Si se pier-de un ojo, el otro sigue funcionando, ¿no es así? Funciona más poderosamente cuan-do un ojo se pierde.

¿Para qué propósito se escribió el Ramayana? Las gentes no conocen su signifi-cado interior. Pero hay que comprender el significado interior. El Señor Krishna era hijo de un rey. Arjuna era su discípulo, como lo eran los cinco Pandavas. Krishna entra en el campo de batalla y enseña a Arjuna el conocimiento. ¿No tenía Krishna ningún otro sitio para enseñar? Los dos eran reyes, pues Arjuna era también hijo de un rey. ¿No tenía ningún otro sitio adónde ir? Además, Krishna estaba conduciendo el carro de Arjuna. ¡Imposible! ¿Debo yo conducir el carro de mis discípulos mien-tras ellos disfrutan? Hay un significado dentro de todo esto. Todo el mundo ha reci-bido ese poder. Krishna dijo a Arjuna que todas estas gentes del campo de batalla no eran sus parientes como él pensaba, de modo que podía matarlos. Arjuna dijo, «¿Cómo puedo matarlos?» Matar no significa matar con un fusil, sino con la com-prensión. En aquella época también había leyes.

¡Debe venir la comprensión de que él no es mi padre y ella no es mi madre, debi-do a que yo no soy esto! Yo soy el poder que está en mí. Además, en la historia, Krishna deviene el conductor y Arjuna se sienta dentro. ¿Es eso posible? ¡Imposible! Él, ese poder, conduce el cuerpo de todo el mundo. Krishna dice que todos son mí mismo y que todos los pensamientos son mis pensamientos. Vengan los pensamien-tos que vengan, buenos o malos, déjelos en paz. Comprenda de dónde vienen los pensamientos, vienen del… conocimiento. El conocimiento también es falso cuando usted tiene una comprensión completa.

Después de esa comprensión, nada se cruza en su camino. Nada puede perturbar-le. Su energía es muy fuerte. Usted puede hacerse cargo de cualquiera, pero debe usar la energía de la manera correcta. Usted deviene muy poderoso con la compren-sión. Usted dice que el mundo es verdadero y que usted experimenta todo; pero cuando usa su poder de la manera correcta, puede decir que no es verdadero. Pásese al bando de la comprensión, al bando del Maestro; entonces puede golpear a cual-quiera. Diga que todo es cero, que aquí no hay nada. El mundo mismo es un campo de batalla, ¿no es así? Usted toma nacimiento y hace muchas cosas falsas. Usted pe-lea con su esposa, ¿qué hacer entonces? ¿Y qué hacen los occidentales? Se divorcian. En la India, no hay ningún divorcio.

Usted piensa siempre que alguna cosa o alguien es mejor. Si ustedes no se com-prenden, ¿cuál es la utilidad de vivir juntos? Todo es un sinsentido. Comprenda su mente y conózcase a usted mismo. Usted no es una mujer y él no es un hombre. Us-ted es Él. No hay ninguna mujer ni ningún hombre. El mismo poder opera en todos. Todos son sólo como bombillas con la electricidad dentro. ¿Qué es mujer y qué es hombre? El poder es uno. Hombre y mujer son sólo sus pensamientos. Cuando usted dice que es una mujer y él dice que es un hombre, el conflicto debe venir. Si usted comprende que el poder es el mismo, entonces, ¿qué conflicto puede venir? Haga según su deseo, yo no me meto. Alguien en América me preguntó que si alguien le quitaba la esposa, qué debía hacer uno. Tome la esposa de algún otro. Tanto monta, monta tanto.

El mundo es falso. Diga que es falso, que no es verdadero. Sea feliz en todo mo-mento, no se inquiete por nada. Si alguien toma su dinero, sea feliz entonces tam-bién. Yo tengo dos bolsillos. Si pongo el dinero en un bolsillo, es mío; y si lo pongo en el otro, también es mío. Compréndalo de esa manera. Diga que se ha ido a mi otro bolsillo; ¿por qué inquietarse? Las personas realizadas no se inquietan. Comprenden ese poder y lo usan de la manera correcta. Todo es mío y nada es mío. La compren-sión debe venir.

Si alguien deviene rico, el dinero no aumenta; sólo que otros tienen menos. Usted lo ha tomado de los bolsillos de otros, ¿qué hacer entonces? Si alguien lo toma del bolsillo de usted, sea feliz con eso también. No diga que lo mío es mío. Lo que usted ha recibido, tiene que compartirlo. Cuando llega la comprensión, el poder se usa de esta manera. Si usted lo usa de esta manera, será feliz siempre.

Alguien da diez millones a un Santo. El Santo dice, «Muy bien». Si alguien se lo lleva, ¿qué dice entonces? «No ha sido nunca mío, así es que ¿por qué debo inquie-tarme?» Si lo tengo por mío, entonces tendré que inquietarme. No diga mío, nada es suyo, debido a que usted no existe. No exista de esa manera. Yo no soy. Olvide el ego. Si olvida el ego, usted es siempre feliz.

Si usted va a pie y ve a alguien en un Rolls Royce, usted dice que es un hombre muy afortunado, ¿no es así? Cuando llega la comprensión, usted no siente nada. To-do está bien como es. Caminar es bueno, y es su deber caminar cuando el cuerpo está aquí. La mente debe ser tratada de esta manera. Usted puede decir fácilmente que no es verdadera. Cuando dice eso, ninguna inquietud viene a usted.

Las gentes se inquietan por lo que no es. Siempre por lo que no es. Usted está siempre aquí, de modo que ¿por qué inquietarse por usted mismo? Usted no se cono-ce. «Yo soy esto», dice. Mi nombre es éste, y si alguien le pregunta su nombre, usted lo dice con fuerza, «Yo soy el señor Fulano». Todo esto es nada. Es sólo como un viento que se acumula. El viento está seguro de pasar de usted, ¿no es así? ¿Cómo puede usted acumularlo? Nada es verdadero, así pues, no queda nada que acumular.

Si alguien le da comida, pida comer de todo. Sea feliz de esa manera. Yo estoy comiendo por todas partes. ¿Por qué debe inquietarse sólo por este cuerpo sangrien-to? Pero usted dice, «Yo quiero esto». Tome primero su parte y entonces dé a los demás. Dé a todos, y diga, «Yo como en todos». Si alguien hace algo malo diga, «Yo lo he hecho». Nadie puede pegarle.

De esta manera usted no puede ser un enemigo para nadie. Tukaram fue acusado de hacer una cosa mala que no había hecho. Cuando fue preguntado si la había he-cho, dijo, «Vittal» (Otro nombre de Krishna). Entonces le preguntaron si no la había hecho y nuevamente dijo, «Vittal». Si dice que usted no la ha hecho, eso es también el ego. Vittal es en todas partes, en las cosas buenas y también en las cosas malas. Así pues, Tukaram dijo, «Vittal». Piense de esta manera.

Nadie hace el mal y nadie hace el bien, pero usted dice, «Malo», ¿no es así? Todo el mundo es mí mismo. Cristo está por todas partes, ¿no es así? Así pues, ¿qué es malo y qué es bueno? Así es como debe operar la mente. (Señalando a su corazón) Usted dice siempre que Cristo está aquí. Él no es el cuerpo. Eso es imposible. Él es el poder que está en usted y que hace todo en todos. No eche la culpa a nadie. Si al-guien hace cosas malas o cosas buenas, diga que todo está bien. Diga siempre que nada es bueno y que nada es malo en el mundo. Si hace eso, puede lograr la realidad fácilmente. Cuando el mundo deviene cero para usted, puede cruzar cero e ir a la realidad sin ningún problema. La comprensión debe venir. Usted puede sentarse jus-tamente aquí y cruzar cero sin hacer nada. Con la comprensión falsa, usted deviene falso; con la comprensión verdadera, usted deviene verdadero. La mente es muy grande y puede llevarle al cielo o al infierno. Ambas vías están aquí.

Usted debe saber cómo manejar su mente. La mente es sólo su pensamiento, nada más. Si usted dice que ella es sólo su pensamiento, ¿qué le queda? Usted va más allá de cero automáticamente. No haga nada y usted está ahí. Nada es bueno, nada es malo, nada es pecaminoso y nada es virtuoso. La virtud también es ego.

Un gran industrial fue a un astrólogo y le preguntó por su próximo nacimiento. El astrólogo dijo al hombre que era mejor no saber. El hombre insistió mucho, de mane-ra que el astrólogo le dijo que sería un perro en su próximo nacimiento. El hombre se quejo de que no podía ser porque había hecho mucha caridad y muchas obras buenas. «¿Cómo puede ser esto?», dijo asombrado. «Muy bien, dijo el astrólogo, usted vivirá como un perro en una casa con aire acondicionado». ¿Por qué debe conocer el Santo el nacimiento de todos? ¿Qué tiene que decir o hacer el Santo? El hombre siempre quería más dinero; así pues, ¿qué decirle? ¿Qué hace el perro? ¡Mendiga! Y cuando ve a su dueño mueve su rabo. Y cuando usted recibe dinero, ¿es feliz o no? Su rabo se mueve, ¿no es así? ¿Cuál es la utilidad de saber el nacimiento anterior o posterior de alguien? Sólo su mente nace, nada más. Si quiere dinero, entonces usted deviene eso. Cuando quiere dinero, usted deviene eso.

La comprensión final es que usted no existe, y que Él es siempre. No hay nada por lo que inquietarse. ¡Está bien! Así pues, use su energía de esta manera y no para todas estas cosas que son cero. ¿Qué van a darle a usted las cosas que son cero? Ellas le harán llorar. Alguien le da a usted una cosa preciosa, y esa cosa se rompe, ¿qué hacer entonces? Sea fuera de todo este cero; sea fuera de la ignorancia y del conoci-miento, y usted irá a la realidad automáticamente.

ILUSIÓN FRENTE A REALIDAD

ILUSIÓN FRENTE A REALIDAD

DIÁLOGOS CON SHRI RANJIT MAHARAJ
SOBRE EL «ESTADO SIN ESTADO»

PREFACIO

Pandit, estás equivocado,
no hay ningún creador ni creación,
ni grosero ni fino, ni viento ni fuego,
no hay ningún sol, ni luna, ni tierra ni agua,
ninguna forma radiante, ningún tiempo,
ninguna palabra, ninguna carne, ninguna fe,
ninguna causa ni efecto, ni ningún pensamiento
del Veda. No hay ningún Hari ni Brahma,
ningún Siva ni Shakti, ningún peregrinaje
y ningún ritual. No hay ninguna madre, ni padre
ni gurú. ¿Es dos o uno?
Kabir dice, si comprendes ahora,
tú eres el gurú, yo soy el discípulo.

—Santo Kabir

¿Es usted algo excepto un rumor?
Todas las formas de práctica son aprender a matar el dragón.

—Wei Wu Wei

Sea sin experiencia. Eso es la experiencia.
¿Por qué preocuparse si todo es nada? ¿Cómo puede nada tocarle?
¡Olvide todo, y usted está ahí! ¿Cuánto tiempo lleva eso?

—Ranjit Maharaj

El conocimiento es la mayor ignorancia.

—Siddharameshwar Maharaj

ÍNDICE

Prefacio 2
Índice 3
Introducción 4
Junio 1996 6
Junio 1997 13
18 de diciembre de 1997 25
22 de diciembre de 1997 38
23 de diciembre de 1997 44
26 de diciembre de 1997 49
6 de enero de 1998 55
9 de enero de 1998 60
10 de enero de 1998 65
14 de enero de 1998 74
16 de enero de 1998 76
20 de enero de 1998 79
5 de marzo de 1998 87
16 de marzo de 1998 93
3 de mayo de 1998 101
5 de mayo de 1998 109
9 de mayo de 1998 115
14 de mayo de 1998 126
12 de junio de 1998 129
14 de diciembre de 1998 131
29 de diciembre de 1998 134
26 de enero de 1999 140
Apéndice 148

INTRODUCCIÓN

Ranjit Maharaj nació el 4 de enero de 1913. A la edad de 12 años encontró a su Maestro, Siddharameshwar Maharaj, un gran Maestro casi desconocido en su propia época. Siddharameshwar Maharaj murió a la edad de 48 años, en 1936. Ranjit Maharaj no comenzó a enseñar hasta 1983, a la edad de 70 años, cuando un número creciente de buscadores se presentaban a su puerta. Shri Ranjit Maharaj, que tiene ahora 86 años, dio estos diálogos entre el verano de 1996 y el invierno de 1999. El contenido de estas char-las representa la comprensión final enseñada por su Maestro, y expresada por Ranjit Maharaj en sus propias palabras. Lo que distingue sus enseñanzas es su simplicidad y su inmediatez. En esta tradición se sintió que la enseñanza debía estar disponible para to-dos, con ejemplos cotidianos, y sin conceptos complicados. Las vidas de estos dos maestros tienen características similares. Hay una abertura a todos y sus vidas persona-les son simples, sin consideración por el confort físico o la adulación.

Ranjit Maharaj ha vivido en el mismo apartamento de una sola habitación durante 55 años, y sólo ha dejado la India por primera vez hace tres años, cuando fue invitado a enseñar en occidente por sus estudiantes occidentales. Para los occidentales, una distin-ción importante de Ranjit Maharaj, es que puede dialogar en inglés. Ni su Maestro ni Sri Nisargadatta Maharaj, un maestro bien conocido en occidente con discípulos de Ranjit Maharaj, conocían el inglés.

Los tres aspectos principales de la enseñanza son: 1º la comprensión a través de los diálogos, 2º la meditación del mantra, y 3º el culto. Este libro es una presentación de sus diálogos con estudiantes. La meditación del mantra la da el Maestro sobre una base in-dividual. El culto del Maestro es la culminación de la enseñanza y se trata en estos diá-logos.

Nota del editor: Estuve presente en todas las charlas que se presentan en este libro (excepto una). Todos los diálogos de este libro provienen de las grabaciones de estas charlas. Poner las grabaciones en forma de libro requería algún trabajo, pero las pala-bras y las ideas son solo las del Maestro. Este libro no se publicaría a menos de que Shri Ranjit hubiera aprobado el texto entero. Las grabaciones fueron registradas en Bombay, París, Inglaterra, Alemania, Sedona (Arizona) y Berkeley (California). Las grabaciones fueron elegidas al azar y se han transcrito aquellas que tenían el mejor sonido. Se han editado algunas repeticiones, pero la mayoría de los estudiantes de Maharaj encuentran útil la repetición, y es por eso que no se han eliminado enteramente. No obstante, es difícil plasmar en el texto el humor espontáneo del Maestro y el ambiente que se esta-blecía en torno a las charlas. Creo que se acepta generalmente que una transmisión dire-cta en persona es la manera ideal de escuchar a un Maestro, y en el momento de la pu-blicación de este libro, Maharaj está enseñando todavía en Bombay, India, o Mumbai, como se llama ahora. Maharaj da la bienvenida a todos a la pequeña habitación donde tienen lugar las charlas, pero a veces, especialmente en los meses de invierno, se llena completamente. Habla en inglés una vez al día durante una hora más o menos, cinco días a la semana. Los fines de semana, va a los suburbios de Bombay y habla en marathi a sus discípulos indios. El samadhi (un templete del Maestro muerto) de su Maestro está en Bombay, Maharaj lo visita los domingos a primera hora de la tarde. También en su cuarto hay bhajans y arati todos los días por la mañana, a mediodía y por la tarde.
Finalmente, la concepción de este libro fue posible con la ayuda de muchas personas a quienes deseo agradecérselo. Escuchar sus palabras cada día fue para mí una práctica en sí misma, y estoy agradecido por la oportunidad que me dieron de trabajar con la enseñanza. Las palabras no pueden expresar nunca la gratitud que uno siente hacia el Maestro. El dijo muchas veces que Maestro y discípulo son uno, pero todavía…

—Robert Wolff

Junio de 1996

Pregunta: Cuando contemplo mi naturaleza real, el «yo soy», me embarga una sensación de amor sin causa. ¿Es correcta esta sensación o es también una ilusión?

Maharaj: Es la felicidad del Sí mismo. Usted siente la presencia de «yo soy». Olvida todo, los conceptos y la ilusión. Es un estado no-condicional. Esta felicidad aparece cuando usted olvida el objeto, pero en la felicidad hay todavía un pequeño toque del Sí mismo. Después de todo, es todavía un concepto. Cuando se cansa del mundo exterior, quiere estar solo, estar en usted mismo. Es la experiencia de un estado más alto, pero todavía de la mente. El Sí mismo no tiene ningún placer ni displacer. Es sin la sensación de «yo». El olvido completo de la ilusión quiere decir que nada es, que nada existe. Ella está todavía ahí, pero para usted no tiene ninguna realidad. Eso es lo que se llama reali-zación, o conocimiento de sí mismo. Es la comprehensión del Sí mismo sin el sí mismo.

Si alguien le llama, usted dice, «estoy aquí»; pero antes de decir, «estoy aquí», usted es. La ilusión no puede dar algo más a la realidad. No puede dar algo extraordinario a la realidad porque la realidad está en la base de todo lo que es. Todo lo que existe, todo lo que ve, los objetos de su percepción, todo eso se debe a la realidad. En la realidad, la ignorancia y el conocimiento no existen. No son. Así pues, ¿qué expresión puede darles usted?

Cuando usted da una expresión, significa que se ha experimentado algo. Tan pronto como siente la menor existencia, eso es todavía ignorancia, y usted está lejos de su Sí mismo. Usted puede sentir amor, y eso está bien, pero, después de todo, es todavía un estado, y un estado es siempre condicionado. Lo no-condicionado es sin estado. Es la experiencia de la no-existencia de la ilusión. Esto es muy sutil; la ignorancia y el cono-cimiento son los dos muy sutiles. Es difícil de comprender, pero si indaga realmente, obtendrá ese estado. Eso es, y ha sido siempre, pero usted no lo sabe, esa es la dificul-tad. No hay un solo punto donde la realidad no sea. Usted experimenta su existencia (de la realidad) a través de los objetos, pero todo esto es nada. La realidad es omnipresente, pero usted no puede verla. ¿Por qué? Porque usted es la realidad misma; así pues, ¿có-mo puede ver su Sí mismo? Para ver su cara, usted necesita un espejo.

La felicidad real está dentro de usted, no fuera. En el sueño profundo, usted es feliz, olvida el mundo. Por consiguiente, la felicidad está en el olvido del mundo. Deje el mundo como es, no lo destruya, pero sepa que el mundo no es. Haga todo lo que tenga que hacer, pero permanezca desapegado por la comprensión, porque todo lo que siente, percibe y obtiene es ilusión. No existe, y su mente debe aceptar eso.

Los santos dicen, «puesto que todo es nada, ¿cómo puede esta nada afectarle, tocar-le?» Pero lo que su mente dice, le afecta y le toca a usted. Así pues, ¿qué hacer? La mente no es nada más que conocimiento. Las gentes diferencian la mente del conoci-miento, pero esto no es correcto. No hay nada en el mundo. Sólo la realidad es, y cuan-do usted comprende que la ilusión es realmente ilusión, ¿cómo puede afectarle? ¿Cómo puede sentir incluso que le afecta? La hoja del loto vive en el agua, come agua, pero no entra en contacto con el agua. Si usted vierte agua sobre ella, el agua rueda, la hoja no es tocada por ella.

Cuando comprende eso, no queda nada, ya no se plantea más ninguna cuestión de amor. La felicidad del Sí mismo que usted siente, es todavía el placer del conocimiento. Primero debe ser presenciador, y entonces usted deviene la realidad misma porque usted es Él. Por consiguiente, no hay ningún mal en vivir en la ilusión, en el mundo, pero no existe, usted no es tocado. El loto está en el agua, pero no se preocupa por ello.

Usted debe experimentar su verdadera naturaleza de esta manera. Digo experimen-tar, pero ahí las palabras no existen, porque es más allá del espacio, más allá de cero. Y las palabras no pueden penetrar ahí, se detienen ahí. En la Bhagavad Gita, el Señor Krishna dijo, «adonde los mundos regresan, es mi estado». Sin embargo, era un rey y estaba gobernando, pero sabía que nada es. Usted no comprende que nada puede tocarle. Cuando siente que algo puede tocarle, está en la ilusión. Ese es el punto más elevado de la filosofía, y usted tiene que llegar ahí. Ahí, no hay Maestro ni discípulo, pues ambos son sólo uno. La dualidad no existe, sólo la unidad es, y nada es fuera de ella. Por con-siguiente, permanezca en la ilusión pero con comprensión.

Dos amigos querían bromear entre sí. Uno de ellos comenzó a insultar al otro, pero este se reía del insulto. Un tercero se sintió perturbado, y dijo, «¿Cómo puedes reír cuando te está insultando?» Él se estaba riendo porque tenía la clave del juego, pero el tercer muchacho no comprendía. De la misma manera, las personas realizadas, aunque están viviendo en el mundo, comprenden que todo esto es nada y que, acontezca lo que acontezca, no está aconteciendo nada. Por consiguiente, no son tocados. Las gentes siempre están presas del temor de lo que acontece, o de lo que acontecerá. Tienen miedo de lo que dirán las gentes. Piensan, «¿Qué voy a hacer? ¿qué me va a pasar?» Luchar o disfrutar. Todas estas esclavitudes se deben a la mente.

El que está fuera del círculo comprende que todo es nada. No existe, es sólo igno-rancia. Se dice que sólo el que bucea profundamente en el océano puede encontrar la perla. El que permanece en la superficie es arrastrado por la corriente del placer y el sufrimiento. Debe bucear en las profundidades de lo ilimitado porque es ahí donde usted es. No se detenga nunca en lo limitado. El oro no se preocupa por las figuras que toma en los ornamentos. Puede estar en la figura de un perro, o de un Dios, no se inquieta por la figura. De la misma manera, sea indiferente a las cosas, porque no existen.

Nada puede tocarle. Usted es inapegado. La mente debe llegar al punto de la com-pleta comprensión de la ilusión. Ahí está su estado. Nada permanece para el que ha comprendido. Ya no hay más ganancia ni pérdida. No pregunte si puede alcanzar la rea-lidad, porque usted es la realidad; así pues, ¿por qué decir «puedo»? Primero de todo, salga del círculo. Deje todas las cosas, una tras otra, y duérmase en su Sí mismo. Vuelva entonces, y sea en todo. Lo que usted ha descrito es un buen estado, no hay duda, pero vaya un poco más adelante. Cuando la mente acepta que todo es ilusión, sólo ilusión, entonces usted es en su Sí mismo. El cuerpo y la mente son ilusión. Debería alegrarse de saber eso. Deshágase de su identificación. La única cosa que hace el Maestro es dar su valor real al poder que hay en usted, poder al que no presta ninguna atención. No hace nada más. Era una piedra, y el Maestro le revela su verdadera naturaleza, que es un diamante. Hace de usted la piedra más preciosa.

Yo soy omnipresente, omnipotente, yo soy el Creador de todo lo que es. Cuando us-ted es en la base de todo, usted es en todo. Por consiguiente, ni siquiera un criminal puede ser considerado como malo. Todo lo que está aconteciendo, es «orden mía». ¡Sea el Señor, no el esclavo! Usted es el Señor.

Pregunta: Me gustaría saber por qué algunas personas realizadas se reencarnan para ayudar a otros a realizarse.

Maharaj: Nadie viene, nadie se va. ¿Quién le dijo eso? ¿Ha leído usted libros y lo es-tá repitiendo? Se dice que el hombre más grande es el que muere desconocido. Rama y Krishna fueron héroes secundarios. El hombre cumplido vive en silencio y muere en silencio. Después, su pensamiento trabaja en algún otro. Pero eso de que regresan, es una insensatez.

Nadie viene, nadie se va. Todo es un sueño. En un sueño usted puede devenir un gran Maestro, pero cuando se despierta, vuelve a su estado ordinario. ¿Quién se ha ido y quién tiene que regresar? Nada ha acontecido. El concepto de un gran Maestro ha apa-recido en usted, y ha devenido este «gran Maestro», pero cuando se despierta siente, «¡Ah, todo esto es una insensatez! ¿Cómo puedo ser un gran Maestro? ¡Yo no sé nada!» Sin embargo, en el sueño, usted estaba dando conferencias y hablando con soltura de estas cosas, pero cuando llega el despertar, todo este conocimiento se desvanece. Era un sueño.

¿De dónde ha venido, y dónde ha desaparecido? Cuando nada es, todo son sólo cre-encias y conceptos de la mente. El supuesto sabio que dice, «yo soy la reencarnación de Dios», no Le conoce, no conoce la realidad. Al contrario, es esclavo de su ego, de la ilusión. Cuando el conocimiento mismo no tiene ninguna entidad, no se plantea ninguna de estas cosas.

El que comprende, está libre de todo. Esta persona parece una persona ordinaria, pe-ro su corazón es completamente diferente. Si usted permanece fuera, ¿cómo puede comprender? Para devenir el propietario de la casa, debe entrar en ella. De la misma manera, debe penetrar su propio sí mismo para devenir el propietario. Pero ahí el «yo» no permanece como «yo». Ahí ya no se plantea más la cuestión de Maestro y discípulo. El pensamiento de un Maestro puede inspirar a quienquiera que tiene un cuerpo, porque el Maestro y el que está en silencio son uno. Penetre el corazón del realizado, y usted no permanece como «usted», porque sólo Él es. Así, se dice que aquellos que enseñan son encarnaciones de Dios. El Maestro da el conocimiento a todos, pero no lo valora, por-que Él sabe que el conocimiento es la mayor ignorancia. Por consiguiente, no sea tocado por nada.

Pregunta: Si todo es ilusión, ¿es usted mismo una ilusión?

Maharaj: ¡Oh, sí! ¡Yo soy la mayor ilusión! ¡Todo lo que digo de todo corazón y tan francamente, es todo falso! Pero lo falso que el Maestro le dice, puede hacer que usted alcance ese punto. La dirección de la persona no es real, sólo la persona es real. Cuando usted llega a la casa, agradece por la dirección que se le ha dado, la dirección es verda-dera sólo hasta el momento en que usted entra en la casa. Tan pronto como entra, la dirección se desvanece. Las palabras no son nada más que indicadores, no tienen ningu-na realidad en sí mismas. Si «yo» permanece, yo soy también ilusión. No permanezca como «yo». Esa es la comprensión más alta de la filosofía. El santo Tukaram dijo: «He visto mi propia muerte, y lo que he visto entonces, la felicidad que se ha revelado, eso conozco». Primero de todo, usted debe morir. Usted quiere decir ilusión.

Por consiguiente, lo que digo es falso, pero verdadero, porque hablo para Eso. La di-rección es falsa, pero cuando usted llega a la persona es realidad. De la misma manera, todas las escrituras y los libros mitológicos son sólo para indicar ese punto, y cuando usted lo alcanza, devienen no existentes, vacíos. Las palabras son falsas, sólo el signifi-cado que transmiten es verdadero. Son ilusión, pero dan un significado. Por consiguien-te, todo es ilusión, pero para comprender la ilusión, se necesita la ilusión. Por ejemplo, para quitar una espina de su dedo usted usa otra espina. Después, tira las dos. Pero si se queda con la segunda espina que se usó para sacar la primera, ciertamente le pinchará de nuevo. Para quitar la ignorancia, es necesario el conocimiento, pero, finalmente, los dos deben disolverse en la realidad. Su Sí mismo es sin ignorancia, sin conocimiento. Por consiguiente, el Maestro y el buscador son ilusión, porque son «Uno». Lo falso sólo puede ser eliminado por lo falso. Si se queda con la segunda espina, es decir, con el co-nocimiento, incluso si es una espina de oro, se pinchará. El ego es la única ilusión, y el ego es conocimiento. Se dice que para atrapar a un ladrón, usted debe devenir un ladrón. Entonces puede decirle: «Cuidado, estoy aquí y sé que eres un ladrón, de manera que no te atrevas a robarme». Pero usted no puede atrapar al ladrón, porque él tiene cuatro ojos y usted sólo tiene dos. Con una sola mirada, el ladrón repara en los valores y si usted no está alerta, le roba. La ilusión es como el ladrón, de manera que usted debe ser más fuer-te que el ladrón. Su mente debe aceptar que todo es ilusión, sólo ilusión. Entonces usted será el «más grande de los grandes».

El conocimiento es una gran cosa, pero debe ser sólo un remedio. Cuando la fiebre se va, agradézcaselo a la medicina que toma, pero deje de tomarla. No prolongue el tra-tamiento o creará más problemas. El conocimiento es necesario sólo para eliminar la enfermedad de la ignorancia. El médico siempre prescribirá una dosis limitada. Primero de todo, comprenda que el «yo» es una ilusión y que todo lo que el «yo» dice es tam-bién ilusión. El Maestro y lo que dice son también ilusión, porque en la Realidad hay sólo unidad y no dualidad. «Yo» y «él» ya no existen. Bucee dentro de usted mismo, tan profundamente que usted desaparezca. Si no lo hace, acontecerá esto. Una cabra entra en su casa y, para hacerla salir, usted abre la puerta. La cabra sale, pero entonces entra un camello. El camello es como el conocimiento. Así pues, para deshacerse del camello, debe echar abajo los muros de la casa. Entonces usted está fuera de la ilusión. Todo lo que acontece en la ilusión es sólo ilusión, y de hecho, nada acontece nunca. Así, en este mundo acontecen muchas cosas, el nacimiento y la muerte, pero es sólo un sueño. Debe aceptar eso. Su mente no debe ser tocada. Cuando alguien muere, las gentes lloran. El ser realizado no reirá, se mantendrá callado, tranquilo. Sabe que no ha ocurrido nada. Nada se ha perdido. La materia no se pierde nunca. Los cinco elementos que componen el cuerpo, retornan a los cinco elementos. Y el poder retorna al poder. Sólo el nombre y la forma, que son ilusión, desaparecen. Sea sin forma, sea sin nombre. Si alguien le pre-gunta su nombre, responda —no hay mal en ello— pero sea consciente de que usted no es eso. Debe ir más allá de la ilusión, porque ella no es, y no permanecerá. Comprenda que es fuego, pero no la toque. No intente tampoco extinguir el fuego, o se quemará. Sólo comprenda. Nada puede tocarme, nada puede limitarme, nada puede abarcarme, y nada puede evaluarme. Porque todo es ilusión. Debido al pensamiento «yo», usted sien-te una sensación de importancia. Usted dice, «ésta es mi casa, ésta mi carne, éstas son mis cosas», etc. Las cosas mismas no dicen nunca que le pertenecen. Son mudas e in-animadas. Sea mudo, permanezca en usted mismo, no hable. Yo enseño, pero no he tenido nunca la sensación de que este o aquel deben comprender, porque es sólo por suerte como el uno o el otro llegarán a este nivel. Encontrará la llave por su propia suer-te, y será el más feliz de todos los seres. Todo depende de su amplitud, o capacidad de aceptar. Debe ir siempre derecho a la esencia de las cosas. La esencia de lo que se dice, tiene verdadero significado. Tome la esencia de la flor y sea feliz, pero sepa que incluso la esencia no es verdadera.

Pregunta: Si un mendigo pide dinero a un ser realizado, ¿que hará?

Maharaj: Es su elección si da o no da. Porque, después de todo, todo es una ilusión. Puede parecer inmisericorde hasta el punto de no dar agua a un hombre moribundo. Si un hombre está gimiendo «¡agua, agua!», no se la dará, porque el hombre va a morir de todos modos, y darle agua sólo prolongará su sufrimiento. Usted piensa que es bueno si da el agua, pero sólo aumenta su sufrimiento. Debido a su ignorancia, el hombre mori-bundo quiere vivir más. Pero, ¿qué puede obtener usted respirando un poco más? Yo no le aconsejo que sea inmisericorde, sino que comprenda que accediendo a su deseo, le da más sufrimiento. El que piensa que ha hecho una buena obra está extraviado.

Si da un centenar de francos a un mendigo, no será un hombre rico al día siguiente. Continuará mendigando porque este habito de mendigar ha devenido tan profundamente arraigado en él que el hecho de mendigar ha devenido una segunda naturaleza. Todos los seres mendigan para obtener felicidad desde el nacimiento. Finalmente, mueren sin alcanzarla. Incluso cuando usted va a la iglesia o al templo a rezar, deviene un mendigo frente a Dios. Primero mendiga para usted mismo, después para su esposa, y después para sus hijos. Primero para usted y después para otros. Todo el mundo está interesado principalmente en su propia felicidad, pero usted no puede obtenerla porque sus méto-dos para obtenerla son erróneos. Permanezca siempre en la vía que su Maestro le mues-tra, y será uno con él. Estos hábitos no son nada sino los resultados de una mente estre-cha. La mente es conocimiento. Cuando este conocimiento entra en contacto con la ma-teria (el cuerpo físico) toma la forma de pasión y hábitos. Estos hábitos y esta pasión le hacen miserable. Así pues, obtenga la comprensión de que cuando entra en la prisión, usted no es el culpable. Permanezca en el mundo, pero diga, «nada es verdadero». No alimente sus pasiones. Comprenda lo que son, y será libre en vida mientras el cuerpo está aquí. Un día el cuerpo desaparecerá, pero en realidad nadie nace, y nadie muere. Bendito sea el que se realiza. La realización significa comprensión, y si comprende que todo es ilusión, siempre será feliz.

Junio de 1997

Pregunta: ¿Está una persona que se ha realizado en un estado de gran felicidad o gozo? ¿Se expresa la realidad a través de un gran gozo o amor, o esto es también una ilusión?

Maharaj: La realidad es siempre la realidad, es unidad; así pues, ¿por qué habla de su expresión a través de la felicidad? Por ejemplo, si ha perdido su cartera y alguien se la devuelve, usted es feliz. Pero, de hecho, sólo le ha devuelto lo que siempre le ha per-tenecido. Esta felicidad es un estado pasajero y si usted comprende correctamente, no tiene nada que ver con la realidad. Sólo usted imagina que la realidad se ha perdido, pero no se ha perdido nunca. Esta sensación se debe a la ignorancia. Cuando se conoce a usted mismo, el gozo no se plantea para nada. Por consiguiente, esta expresión de feli-cidad es también una ilusión. ¿Quién hay ahí para expresar este gozo, y a quién? La realidad es no-dualidad; unidad.

Usted se plantea esta cuestión de la felicidad sólo porque se ha olvidado de usted mismo. Pero incluso en la ignorancia usted es Él. Las nubes pueden estar ahí, de manera que usted no puede ver el sol. Después las nubes desaparecen. ¿Por qué sería feliz el sol? Al sol no le molesta nada. Cuando las nubes estaban ahí, nadie veía el sol, pero estaba ahí. Así, el gozo y la paz que usted siente cuando desaparecen las nubes son tam-bién una ilusión, porque el sol no ha sido nunca cubierto por nada. Era sólo que no po-día verle. ¿Por qué sentiría gozo? El gozo y la felicidad son todavía síntomas de la ilu-sión. Usted recupera su cartera, pero ya era suya. Es verdadero que por la gracia del Maestro usted se encuentra a usted mismo, pero el Maestro no siente que eso sea gracias a él. Le respeta por eso, debido a que le ha dado el conocimiento, y ese conocimiento, si lo acepta con plena convicción, le lleva a la realidad. Pero si se responsabiliza de él, si dice «yo lo hice», eso significa que no está realizado. Usted se ha olvidado de usted mismo, y el Maestro se lo dice. Pero la realidad no estuvo perdida nunca.

Usted siente que está limitado, cercado, pero eso es sólo un pensamiento. Debido a la ignorancia, se siente prisionero y sufre, pero los problemas son una ilusión, no exis-ten. Siempre que la infelicidad o los problemas vengan a usted en la ilusión, acepte lo que acontece, no luche contra lo que viene. De esta manera, el ego se disolverá. La per-sona ignorante no acepta nunca cuando acontece el infortunio. El que comprende dice, «que venga a mí todo el infortunio», porque sabe que, acontezca lo que acontezca, no es verdadero. El ego siempre está buscando algún beneficio para sí mismo —yo debo ser respetado, amado o reconocido. Siempre que su ego experimenta dolor, se debe a una falta de comprensión. Para usted, el ego es el problema; así pues, deje que muera. Si el ego muere, es para mejor. Es la ilusión la que muere. Si el ego muere, entonces sólo queda Él, la realidad.

Pregunta: He oído hablar de que la evolución de la humanidad debe cambiar del «yo» al «nosotros», que la consciencia individual debe devenir consciencia universal. ¿Es esto verdadero?

Maharaj: De hecho, es una falta de comprensión lo que le hace creer que usted es una entidad separada. Todo el mundo funciona en la consciencia (conocimiento). Usted también. Si comprende que usted no es el cuerpo, su consciencia deviene universal. To-da limitación desaparece. Si rompe el vaso, el espacio contenido en el vaso deviene tan grande como el espacio de la habitación. Y si usted echa abajo los muros de la casa, deviene el espacio cósmico entero, mahadakash. De la misma manera, si se rompe la consciencia del ego (yo soy esto o eso, etc.), usted deviene consciencia universal, el Todo. Pero aquí, debe comprender que esta consciencia es también una ilusión, igno-rancia. En efecto, la ignorancia es la fuente de la consciencia o el conocimiento. Así pues, la fuente de la consciencia misma, es el olvido o la ignorancia de la realidad final. Usted deviene la creación total, la consciencia (el conocimiento) del mundo, pero esto es todavía ilusión. Este ego que deviene consciencia universal es el peor de los egos. «Yo soy el creador del mundo, yo soy omnipotente, etc.» Pero este creador crea ilusión. Así pues, ¿cuál es su utilidad? El conocimiento crea más ilusión. Esta comprensión debe madurar con la ayuda del Maestro, y este conocimiento mismo será absorbido en la rea-lidad.

En la realidad final no hay ni consciencia (conocimiento) ni ignorancia, y eso es lo que usted es, su verdadera naturaleza. Es debido a la ignorancia por lo que usted dice, «yo soy esto o eso». Y es debido también a la ignorancia por lo que dice, «yo soy la consciencia». Éste es el obstáculo en la senda a la Realidad. Así pues, la afirmación «La consciencia individual debe devenir universal», es correcta. Pero debe comprenderla completamente. Si dice, «yo no soy esta pequeña criatura, yo soy omnipresente», piense sobre «¿Dónde no soy yo?» Usted está igualmente presente en la persona ignorante y en la persona que tiene conocimiento. Todas las criaturas del mundo tienen esta conscien-cia (conocimiento). Así pues, ¿por qué debo decir «yo conozco, yo he realizado, etc.»? Eso sólo alimenta la ilusión. Es correcto decir que la consciencia individual debe deve-nir consciencia universal. Pero la mente o el ego es un obstáculo para usted porque us-ted no quiere morir. Rompa los límites que usted mismo ha creado con su propio pen-samiento. Sienta que usted es el creador del mundo, y que puede destruirlo también. Rompa los límites impuestos por la ilusión y usted deviene la realidad. Es unidad, no-dualidad, no mente. ¿Por qué sería el océano perturbado por las burbujas que aparecen en su superficie? Él sabe que las burbujas no son nada más que océano, y no hay ningu-na ganancia ni pérdida para el océano si las burbujas están ahí o no. De la misma mane-ra, la realidad final no es aceptada por nada. No puede acontecerle nada. No puede ser más grande o más pequeña. Sólo la ilusión del ego se la oculta. El sol no necesita pre-ocuparse por las nubes, pues no pueden hacer que deje de brillar. De la misma manera, la realidad no tiene nada que ver con la ilusión del ego que le ha hecho a usted tan pe-queño. A la pantalla de cine no le inquieta si la película proyectada en ella es buena o mala. No hay bueno ni malo para la persona que está fuera del círculo de la ignorancia. El ser realizado vive en el mundo pero no es tocado nunca por él. ¿Por qué no es toca-do? Porque sabe que es una ilusión. ¿Cómo puede usted ser tocado por algo que no es real? Debido a la ignorancia, dice que es tocado por el mundo. Pero si usted despierta, nada le preocupará, o afectará. En un sueño, aparece un león y usted tiene miedo, pero entonces se despierta. ¿Adónde ha ido el miedo? De la misma manera, usted llora cuan-do su ego es herido. Pero cuando despierta, todo desaparece en un instante. De hecho, cuando su ego es herido, usted progresa en la senda a la realidad. La persona ignorante llora cuando su casa es destruida, pero la persona realizada dice, «Ahora todo el mundo es mío, puedo dormir en cualquier parte». Así pues, toda limitación y esclavitud desapa-recen de su mente.

Ser la consciencia universal (y por lo tanto la mente universal) es un buen signo. Pe-ro aquí, conocer significa que usted está en todos los seres y en todas las cosas. Si usted intenta usar este poder para leer las mentes de otros, por ejemplo, caerá de nuevo en la ilusión. Las gentes ignorantes estarán impresionadas por sus poderes de predicción o de lectura de la mente, y el ego deviene entonces más fuerte y dice «yo tengo conocimien-to, los demás son ignorantes». Así pues, comprenda que, en este caso, la consciencia universal le traerá más problemas, porque la naturaleza de la consciencia es la expan-sión; saber cada vez más. Comprenda que usted es la consciencia universal, pero no intente usar este poder o el ego volverá con mayor fuerza, y, aunque estuviera cerca de la realidad, estará mucho peor que si fuera sólo un ignorante.

Cuando el poder está a su disposición, la mente deviene más fuerte y está ansiosa de usarlo. «Yo puedo hacer esto, o eso. Yo puedo ver esto, o eso. Yo puedo hacer que llue-va, etc.» Cuando esta apertura acontece en usted, sabe que «yo soy el creador, es mi voluntad, etc.» Pero si esta comprensión se queda en el nivel del «yo», es ego. Así pues, le vengan los poderes que le vengan, no los use. El ser realizado dice, «yo sé que no sé». Si usted dice, «yo soy todo, yo conozco la mente de todo», eso es ego. Y cuando el poder está ahí, uno siempre tiene el deseo de usarlo. En este nivel, esté muy vigilante. No acepte el ego del poder. Tener consciencia universal es un buen signo, pero sepa que el ser universal es también ilusión. El peligro está en pensar que usted es omnipotente. Deje que todas estas cosas sean, y comprenda que nada es. Consciencia universal quiere decir «la gran ilusión». Aceptar la gran ilusión significa que usted se atraerá grandes problemas. El que se pone la corona lleva el peso de los problemas.

¿Por qué dominar la ilusión? La ilusión es nada, de manera que usted domina nada. Entonces, ¿dónde está el dominio? Así pues, ¿cuál es la utilidad de la consciencia uni-versal? Sepa que ella es nada. Todo es nada. La consciencia misma no es verdadera. Sumerja su ego, no tenga miedo de él. El que dice, «yo soy omnipotente» está haciendo sonar su trompeta en el desierto.

Salga de su ego. No sea demasiado grande, o como el balón que está sobreinflado, usted explotará. Siempre que la mente afirme, «eso es verdadero», vaya contra ella y diga, «no, es falso». No deje a su enemigo entrar en su casa. Cuando se abre al conoci-miento, tiene la impresión de que puede conocer todo. Pero preste atención. Primero comprenda su propia mente, o se olvidará de usted mismo. Estará como bajo la influen-cia de una fuerte emoción. Hará cosas peores de las que nunca hubiera pensado que se-ría capaz de hacer.

He oído hablar de un sabio de Bombay que estaba haciendo milagros. Podía caminar sobre el agua o a través del fuego sin quemarse, etc. Pero un día —y este día llega siem-pre— sus poderes dejaron de funcionar y las gentes se rieron tanto de él que se suicidó. Las gentes ignorantes pueden llevar a un sabio a la locura. Este devino su presa. Las gentes ignorantes difunden toda suerte de ideas falsas sobre los sabios. Por ejemplo, un sabio no debe sentir dolor. Pero el sabio está vivo. No es un cadáver. Por consiguiente, debe sentir la quemadura al contacto con el fuego. El sabio siente dolor, pero sabe que es su cuerpo el que lo siente y no él mismo, porque no está identificado con el cuerpo. Pero el supuesto sabio dice que no siente dolor, y es su ego el que está hablando. Este cuerpo no es un cadáver, está vivo, y por consiguiente el dolor debe ser sentido. Mien-tras la electricidad está conectada, la bombilla debe alumbrar. Lo mismo es verdadero para el cuerpo. Mientras el poder está conectado al cuerpo, el cuerpo debe sentir dolor o algo. Algunos sabios caen en esta trampa si piensan verdaderamente que no deben sentir nada.

Jani era una pobre sirvienta, pero era un ser despertado. Vivía en un poblado y, co-mo todos los demás, ponía los cagajones de vaca a secar sobre su pared al sol para usar-los después como combustible. Su vecino, que siempre estaba contra ella, se los robó un día. Jani se quejó al juez del pueblo, que le dijo: «¿Cómo puede usted reconocer los que le pertenecen?» Ella respondió: «Ponga su oreja cerca de ellos y si oye el nombre de Dios, Vithal, eso significa que son míos». De esta manera, atraparon al ladrón. Por su-puesto, las gentes preguntaban cómo podía hablar un cagajón de vaca. Pero, de hecho, era el propio poder de Jani el que hablaba, pues ella estaba en todas las cosas. Todo lo que dice «yo soy la realidad» es mío, y aquello que dice «yo soy el cuerpo», no lo es. Ella tenía fe total en Dios y su propio poder estaba en todo.

El que comprende dice, «yo no soy el cuerpo». El cuerpo no es nada más que un ca-gajón de vaca. Si el conocimiento «yo soy la realidad» le penetra, todo es suyo. No diga que sólo los seres realizados son grandes. Usted mismo es grande. Cristo dijo, «Yo soy Dios». Si comprende que usted no es el cuerpo, usted es tan grande como Él. Pero la persona ignorante siempre se siente desvalida. «¡Oh, él es tan grande y yo soy tan pe-queño!» Es el ego el que hace que crea que usted es una criatura minúscula. Arroje esta falsa idea de su mente. Usted es tan poderoso como Cristo, pero no comprende eso. «Yo soy la realidad». Ésta es la comprensión que debe tener. Eso es lo que el Maestro quiere hacerle comprender, y eso es lo que el Maestro enseña, nada más. Pero entonces, ¿cuál es el significado de esta comprensión? Comprenda y después olvídelo todo, y usted es Él.

Si el ego bloquea su vía, aplástelo. Deje que los demás hagan sus comentarios. Cuando comprende que usted no es un mendigo, instantáneamente deviene rico. Todos tienen el poder más alto en ustedes. Denle la bienvenida. La mente debe aceptar eso completamente. Y si lo acepta con toda su fuerza, ¿cómo puede persistir la ilusión? Eso que es nada, no puede persistir. El problema es que siempre tiene el hábito de quejarse, «¡Oh, yo no puedo hacer esto o aquello!», eso es el ego. Eso es maya, ilusión. Sea muy fuerte en usted mismo. Yo le digo que usted es la realidad y que puede experimentar esto. Intente aceptarlo hasta que ya no haya más límites para usted. Usted es ilimitado, nadie puede limitarle. Pero a pesar de todo ello, usted mismo se ha esclavizado. Olvide toda limitación y sea Él, la realidad. Intente comprender profundamente que su mente no puede combatir contra usted. Entonces será capaz de derrotar al ego. De otro modo, es imposible. Cuando le viene una duda («¿Cómo puedo yo ser eso?», por ejemplo), usted pierde su fuerza. Necesita fuerza y poder para vencerla o nunca desaparecerá. Só-lo el poder de la comprensión puede derrotarla. «¡Qué el mundo se vaya al cielo o al infierno, no me importa!». ¡Sea así de determinado! Pero tiene miedo de dejar la ilusión. ¿Qué hacer? ¿Por qué teme a eso que es nada? Todo el mundo que viene a mí dice lo mismo, «vivo en el temor, estoy inerme, no puedo hacer esto, no puedo hacer eso. ¿Qué puedo hacer?» Olvide todo eso.

En un texto indio se dice que un hombre puede emborracharse por unas cuantas ru-pias con un vaso de alcohol. Este poder hace que baile y tenga alucinaciones, «yo soy un rey, yo soy todo». Está bajo la influencia de la ignorancia. Pero si bajo la influencia del poder del conocimiento dado por el maestro, el hombre dice lo mismo, ¿es posible controlarle? El poder que usted tiene es mucho más grande que el del alcohol. Este po-der, el efecto del conocimiento, puede penetrar la mente. «Yo soy la realidad». Si com-prende correctamente, nada ni nadie puede detenerle. Sea como la santa Jani que decla-ró llena de fuerza: «Donde escuche el nombre de Dios, eso me pertenece». Por consi-guiente, si le digo que usted es la realidad, debe aceptarlo. Tenga esa fuerza dentro de usted mismo. El problema es que sólo lo acepta a medias, debido a que su ego no quiere dejarle ir demasiado lejos. Eso significa que usted no bebe el vaso de vino hasta el fon-do. Un hombre ignorante no dirá nunca, «yo soy un rey», si no está borracho. El que bebe el vino del conocimiento dice, «yo soy la realidad». Nadie tiene poder sobre él. Sea fuerte y no tenga miedo de nada ni de nadie, pues todo es nada. ¿Cómo puede nada hacer que usted tenga miedo? Muchas gentes dicen que han tenido estas experiencias y que no obstante han devenido atrapadas de nuevo por el mundo. Pero, ¿qué es el mun-do? El Maestro le dice que el mundo es sólo ilusión. Así pues, ¿por qué inquietarse por él? Por lo demás, si recuerda el mundo como un sueño, no hay ningún mal. Si tiene una pesadilla, al despertar y recordar ese mal sueño, no siente nada porque sabe que no tiene ningún poder sobre usted. Si mata a alguien en un sueño, usted no se hace responsable al despertar. El mundo es ilusión, ¿por qué inquietarse por él? Si esta determinación penetra en usted, nadie puede detenerle. Si no penetra, eso significa que usted está dan-do la preferencia a nada, y eso le hace muy pequeño.

Debe tener el coraje y aceptar lo que dice el Maestro y de actuar en consecuencia. Cuando juega a las cartas, hay un rey y una reina, ¿pero son reales? Son sólo papel. Es su concepto el que los corona rey y reina, pero ellos no tienen ningún poder. De la mis-ma manera, este mundo no es real; así pues, ¿qué puede hacerle? Tenga esta convicción, esta determinación dentro de usted mismo.

Los supuestos sabios que le dan métodos para seguir, sólo refuerzan la ilusión en us-ted. Usted va a ver a un Maestro para deshacerse de la ilusión y él le hunde más profun-damente en ella. Éstos no son Maestros verdaderos, y, en este caso es mejor permanecer en la ignorancia que tener un conocimiento falso. Comprenda y sea eso.

La llave de la realización del ser

La llave de la realización del ser

LA VERDADERA FELICIDAD

    En este mundo, toda criatura viva, humana o animal, se esfuerza en encontrar la felicidad, pero esto no es más que un remedio a la miseria y al sufrimiento, y aunque el hombre sea la única criatura capaz de discriminar el bien del mal, ignora lo que es la verdadera felicidad.

            El ciervo que, víctima de un espejismo, ha corrido todo el día para encontrar agua, se siente infeliz cuando se pone el sol. De igual forma, el hombre lucha toda su vida por conseguir una felicidad ilusoria antes de morir con sufrimiento. Todos los seres humanos creen poder alcanzar la felicidad gracias a personas o a objetos exteriores, pero es en vano. Un perro, por ejemplo, puede obstinarse con un hueso, hasta el punto de hacerse sangre en las encías, pero, por lo menos, quedará satisfecho del gusto de su propia sangre. Es totalmente imposible alcanzar la felicidad por medio de personas o de objetos exteriores, y el mismo hecho de buscarla en el exterior, nos demuestra claramente que no es la verdadera felicidad.

            ¿ Por qué buscar en el exterior lo que está en nosotros? “La felicidad se encuentra en el interior de sí mismo”, yo lo he comprendido gracias a mi maestro Sri Siddharameshwar Maharaj, el más gran sabio, poco conocido, de nuestro tiempo. El siempre deseó que los hombres fueran felices, pero él no enseñó más que a los que se consagraban a él, pues nunca buscó la celebridad. La presencia del Ser es la única felicidad y alegría auténtica que brota del interior.

            Me inclinaré ante mi maestro mientras viva y por su gracia, me permito decir que mostraré el camino a todos los que deseen alcanzar este conocimiento.

Ranjit Maharaj

PREFACIO

SHri Samartha Siddharameshwar Maharaj nació en agosto del 1888 en Pathri, un pueblecito del distrito de Sholapur, en la India. Seis días antes de su nacimiento, el sabio Siddheshwar visitó en sueños a su abuela, a la que le anunció que el niño era su reencarnación. Le pidió que llamara al niño Siddheshwar y le declaró que un día este niño llegaría a ser un gran sabio. Así pues fue llamado “Sidharamappa”, conocido más tarde bajo el nombre de “Siddharameshwar Maharaj”.

Desde su infancia, fue un niño de espíritu muy vivo y dotado de una gran capacidad de comprensión. Abandona muy pronto los pupitres de la escuela para hacerse contable, a pesar de su juventud (16 años), de una empresa de Bijapur, que pertenecía a la comunidad de los Marwadi. Su trabajo honesto y su sentido de la responsabilidad le hicieron ganar una buena reputación. Se instaló en Bijapur donde encuentra a su maestro, Shrî Bhausaheb Maharaj, el cual había comenzado en 1885 la construcción de un monasterio en el pueblo de Inchgiri (estado de Karnataka).

De acuerdo con el estilo de vida y las capacidades de comprensión de sus contemporáneos, Shrî Bhausaheb Maharaj no enseñaba a sus discípulos más que un solo método para alcanzar la Realidad última: la meditación. En la filosofía hindú, la meditación se llama “pilipika marg” o “camino de la hormiga”, ya que es un largo camino que conduce a la Realidad suprema.

Después de la muerte de Shrî Bhausaheb Maharaj en 1914, Shrî Siddharameshwar Maharaj meditó sobre la enseñanza de su maestro. En 1918 renunció al mundo y se une a cuatro condiscípulos para transmitirlas enseñanzas de su maestro. En 1920 siente que se podía superar la fase de la meditación, ya que esta no era más que un primer paso en el camino de la Realidad. Sus condiscípulos le mostraron su desacuerdo, afirmando que Shrî Bhausaheb Maharaj no les había enseñado eso. “Es verdad”, les dijo “pero ¿no podemos ir nosotros más lejos?” Decidió, pues, emprender solo ese difícil camino y volvió a su casa de Bijapur. Se instaló en una terraza y, sentado en un viejo cañón, meditó sin interrupción durante nueve meses. No tenía otra alternativa para alcanzar su meta, su maestro no le había enseñado más que la meditación. Por la gracia de su maestro, sus esfuerzos no fueron en vano y enseguida comenzó a enseñar que se puede alcanzar la meta suprema por medio del “vihangam marg” o “camino del pájaro”, que quiere decir por medio de la reflexión mental. Es a través del mental que la ignorancia nos es transmitida de generación en generación, por tanto no es sino escuchando y practicando las enseñanzas del maestro y por medio de la reflexión profunda cómo se alcanza la Realidad suprema, y cómo un pájaro que vuela de árbol en árbol, el buscador alcanzará rápidamente su meta. Es el camino más corto hacia el despertar.

Sea cual sea el método (meditación o conocimiento), el grado a alcanzar es el de “laya”, es decir la disolución en el Ser. La ignorancia se produce por medio de los pensamientos, pero si los pensamientos se concentran en la Realidad, se puede alcanzar la Realidad última. Siddharameshwar Maharaj se esforzó sin tregua en alcanzar la Realidad. “Alcanzaré la meta incluso al precio de mi vida” decía, y por la gracia de su maestro, llegó a la realización del ser.

Luego enseñó “el camino del pájaro” a sus discípulos, es decir el camino del pensamiento. Este método consiste, en primer lugar, en exponer el conocimiento de la Realidad. Luego se pide al discípulo que renuncie al mundo, después que renuncie a la renunciación. A continuación, el conocimiento supremo (vignyana) le es desvelado.

Siddharameshwar Maharaj enseñaba con un lenguaje muy sencillo, sirviéndose de ejemplos de la vida cotidiana, pues para él, “parmatha” o la comprensión de la Realidad debía de ser explicada con sencillez, utilizando un vocabulario accesible a todos. Enseñó desde 1925 hasta 1936 y murió el 9 de noviembre del 1936 en Bombay después de haber dado la plena comprensión a sus discípulos.

Así pues, este libro es “La llave de la realización del ser”. El no explica más que uno de los caminos que conducen a la Realidad final que implica, en primer lugar, que comprendamos que somos los diferentes cuerpos o velos, y después que el orgullo engendrado por el conocimiento debe de ser disuelto en la Realidad (“laya” o absorción).

Shrî Dattatray Dharmayya Poredi ha desarrollado uno de los discursos de Shrî Siddharameshwar Maharaj, titulado “La llave de la realización del ser”. Discípulo de Siddharameshwar Maharaj, vivió en Sholapur (estado de Maharastra) y escribió numerosos poemas sobre el conocimiento enseñado por su maestro.

Escrito en Marathi, “La llave de la realización del ser” ha sido traducido al inglés por el doctor  Damayanti Dungaji, discípulo de Nisargadatta Maharaj, cuyo maestro era, igualmente, Siddharameshwar Maharaj.

Las enseñanza de Siddharameshwar Maharaj, expuestas de una manera sencilla y progresiva, han sido publicadas en marathi bajo el título de “Amrut Laya” (Absorción del néctar). La traducción inglesa de este libro está en camino y pronto será publicado.

Capítulo I

LA IMPORTANCIA DEL CONOCIMIENTO DEL SI[1]

Saludamos, primero, a Shrî Ganesh, luego a Shrî Sarasvati y por último al Maestro(Sadguru). ¿Por qué razón? ¿Acaso un cambio en el orden del saludo reverencial sería una fuente de confusión? Así es, esto produciría confusión, pues Shrî Ganesh es la divinidad de la meditación y de la contemplación, Shrî Sarasvati es la divinidad de la palabra. Con la ayuda de estas dos divinidades, la divinidad que crece en el corazón del discípulo no es otra que el Sadguru bajo la forma de la luz del Si. El estudio de los textos nos revela el sujeto y no es más que cuando él es bien comprendido que la gracia del Si nos es concedida. Sin embargo, el discípulo no puede alcanzar su meta solo estudiando los textos, también debe de venerar a la vez a Shrî Ganesh y a Shrî Sarasvati.

Habiendo realizado el secreto del principio enunciado por los sabios, que dice: “En primer lugar ver la manifestación, luego alabar el Vedanta, después la voz debe de cantar la mantra (el nombre sutil) para que su sentido se imprima en el interior”, el Maestro explica primero el sujeto, luego indica sus características que después son examinadas detalladamente.
En nuestros días, en la mayor parte de las escuelas, para enseñar algo a los niños, se les pone en las manos  el objeto y luego se les dice: “Este es el objeto”. Es lo que se llama el método kindergarten[2], es decir, el aprendizaje directo. De igual forma, el método del  Maestro consiste primero en dar al discípulo, de forma verbal la idea de la Realidad (mantra), antes de darle las enseñanzas necesarias para que su espíritu se impregne de su significación. El discípulo alcanzará resultados con este método de la tradición del Maestro.

Cuando el Maestro expone la verdad (el sujeto tratado), un discípulo de inteligencia ordinaria comprende la esencia de sus palabras y de su enseñanza. Pero la dificultad principal consiste en realizar lo que ha comprendido intelectualmente. El discípulo comprende lo que es el Atman, pero la duda puede persistir en su espíritu: “¿Cómo puedo ser yo el Alma o el Si?” Y mientras que el mental permanezca en la duda y el escepticismo, se puede decir que existe comprensión intelectual pero no realización. La solución está en la práctica y el estudio asiduo de la mantra, pues no puede haber impregnación más que si el estudio es constante.

Los cuadernos de caligrafía proponen unos modelos de letras muy bonitas, pero no podemos reproducirlas de la misma manera. No obstante, si nos ejercitamos con constancia, pronto podremos hacer letras muy bonitas sin esfuerzo. Se puede uno preguntar durante cuánto tiempo se debe practicar para que esto de fruto. El estudio y la práctica deben de perseguirse asiduamente, en función de la capacidad de cada uno, hasta la plena comprensión.

Se puede decir, que en general, un hombre de inteligencia ordinaria puede comprender una cosa después de dos o tres explicaciones. Si la repite diez o veinte veces se vuelve algo familiar, después de cien veces, es una costumbre y después de mil veces, esta se vuelve inherente a su naturaleza. Las fibras del yute, por ejemplo, son tan delicadas y tan finas que se dispersan en todos los sentidos al menor golpe de viento, pero si están trenzadas, forman una cuerda tan sólida que puede servir para atar un elefante a una piqueta. El estudio y la práctica juntos, son iguales de poderosos.

Es verdad, en efecto, que Parabrahman[3] es omnipresente y siempre libre, pero a causa de las prácticas y estudios erróneos en nuestras sucesivas vidas, el mental se ha hecho tan fuerte en nosotros, que ha hecho prisionero al eternamente libre Brahman dentro del pensamiento de identificación del cuerpo. Es el resultado sorprendente de una práctica sostenida. “Todo lo que no es realizable, se vuelve realizable por medio de la virtud del estudio, de la repetición, de la práctica”. Reconociendo esta importancia, el discípulo debe de venerar a Ganesh y a Sarasvati, esto quiere decir que él debe de realizarse a través de la meditación y el estudio profundo de la Verdad que se le ha enseñado.

Antes de iniciar este estudio, el discípulo tendrá interés en conocer varios puntos que tienen relación con este sujeto. ¿Por qué ha aparecido en el hombre la ilusión “yo soy el cuerpo”?   ¿Cuál es el estado del hombre al nacer? ¿Cómo ha desarrollado la idea de “yo y mío”?  ¿Ha nacido libre de cualquier miedo? ¿Si no, cómo y por quién puede liberarse de él? Es importante que el discípulo conozca las respuestas a todas estas cuestiones.

Antes de nacer, el ser humano estaba completamente acurrucado y aislado en el vientre de su madre, luego se encuentra proyectado en un mundo ilimitado. Abre los ojos y mira a su alrededor. A la vista de esta luz cegadora y de este espacio inmenso, parpadea aturdido. “¿Dónde he llegado yo solo? ¿Quién me protegerá? ¿Qué me va a pasar?” Estos son los temores que surgen en él y en cuanto nace, su primer golpe, él llora. Para reconfortarlo se le da un poco de miel o de leche, entonces piensa que todo va bien, ya que hay alguien que lo cuida. Pero este primer miedo queda tan aferrado en su siquismo, que se estremece al menor ruido, luego se calma de nuevo cuando mama del pecho de su madre. La vida de este ser humano depende enteramente del cuidado que recibe de sus padres.

Cuando crece, sus padres y profesores le enseñan las cosas del mundo. En la escuela aprende: la ciencia física, la geografía, la geometría y la geología, pero todos estos conocimientos no tienen un valor real. Después viene la fase de la juventud. Mira de nuevo a su alrededor buscando algo que lo reconforte y, tal y cómo está preestablecido en el mundo, lo busca en el matrimonio y el dinero. Está convencido que son las únicas cosas que sostienen su vida, pero pierde el tiempo, dejándose acaparar cada vez más por el deseo de renombre, de erudición, de poder y de autoridad.

Su mujer, sus riquezas, su estatuto social, la juventud y la belleza son sus principales posesiones y todo su soporte. Está tan orgulloso de sí mismo, que deja de lado el conocimiento de su naturaleza real. Cuando todas estas posesiones desaparecen una a una, según la ley de la naturaleza, el recuerdo del primer golpe surge a la superficie y totalmente quebrantado se siente frustrado. Entonces le invade la angustia: ¿Qué haré ahora? ¿He perdido todo lo que me sostenía, que me va a pasar?

Este ignorante no comprende que todas estas posesiones no tenían más que una base sólida, que es su Sí, su hecho de ser. No es más que a causa de eso, que el dinero tenía su valor, la mujer sus atractivos, el honor su mérito y la autoridad su poder. “¡Hombre, tú existes antes que todas estas riquezas de las que acabamos de hablar! ¿No es una paradoja el sentir que son ellas quienes te sostienen?” Si, además, la suerte le es desfavorable, ¿con qué riman los actos de este hombre? Un poeta, observando el comportamiento absurdo del ser humano, comparó las travesuras del mental a: “Un mono que se emborracha y termina dejándose picar por un escorpión”. Este poeta pudo estar tentado incluso a abandonar la escritura…

El acto de devoción del ateo consiste en alimentar su cuerpo y su única liberación es la muerte del cuerpo. Aquél cuya única meta, en esta vida, es la de alimentar su cuerpo, no podrá superar el cuerpo. ¡No hay nada extraño en eso! Si, por mala suerte, este hombre pierde toda su fortuna, pedirá dinero para continuar bebiendo y comiendo, y se declarará insolvente para alejar a sus acreedores. Al final, cuando la muerte le golpea, muere como ha venido. ¿Puede haber una tragedia peor? La mujer que complace a su marido porque quiere ponerse un pendiente de oro en la nariz, no piensa en el Señor que le ha dado una nariz para que ponga en ella un aro. De la misma manera, ¿cómo podrían los seres humanos, que únicamente viven en el plano animal y no ven más que el cuerpo como meta y fin, ver a Dios?

¡Aquél, cuyo poder ha dado vida al sol, a la luna y a los dioses, ese Todo Poderoso que es el soporte de todo, que está presente en el corazón de todos los seres, este se ha vuelto invisible para el hombre!

El hombre cuyos ojos son atraídos por el exterior, no ve más que el exterior. Existe un sinónimo para “ojo” en marathi: aksha. “A” es la primera letra del alfabeto, “ksha” es la antepenúltima. Eso quiere decir que, lo que el ojo ve es lo que hay en el espacio entre estas dos letras. No le informará más que de los objetos exteriores. Los objetos “groseros” serán visualizados por el ojo grosero y lo sutil será captado por los sentidos que, igualmente, son “groseros”. La letra que viene después de “ksha” es “gnya” que significa “conocimiento”  (gnyana). Este conocimiento no puede ser “visto” ni por el ojo grosero (exterior), ni por el ojo sutil del intelecto. Así pues se denomina al ojo por el sinónimo “aksha”.

Como el ojo, los otros órganos de los sentidos (oído, olfato, tacto étc) están dirigidos al exterior y existen debido a la fuerza de los objetos exteriores.  El rey del Conocimiento, “Yo soy”, impregna los sentidos y parece concederles un valor divino. Es a causa de esta exteriorización por lo que la evidencia de la anterioridad de “Yo soy” sobre los sentidos, no llama la atención de nadie. Durante numerosas vidas, el mental y el intelecto han adquirido la costumbre de no ver más que el exterior y así se ha hecho difícil el volverse hacia el interior. Este camino que se llama “el camino de vuelta”, o “dirección inversa”, es el camino que siguen los sabios. Ellos se vuelven en dirección opuesta y, observando el mental, abandonan todo apego a la visión exterior. Cuando el hombre ordinario duerme, los sabios están despiertos y cuando está despierto, los sabios se adormecen.

Todos los seres son extremadamente atentos a los objetos exteriores y se han vuelto muy hábiles en el campo de esta conciencia. Los sabios, al contrario, dan la espalda a las cosas exteriores y concentran toda su atención en el Si, al cual el hombre ordinario es indiferente.

El que gana un millón de rupias se pregunta cómo doblar la suma al día siguiente. Está obsesionado con la idea de adquirir cada vez más, mientras que los sabios le aconsejan: “¡No sigas, hombre, no sigas! Caerás dentro de un torbellino y esta ilusión (Maya) es un maremoto que se te llevará”. El modernismo, que arrastra a este mundo dentro de su cortejo de novedades incesante, forma el ciclón de la gran ilusión (maha Maya). Podéis estar seguros de que caeréis prisioneros de él y nadie sabe a dónde puede ir a parar el hombre atrapado por este ciclón. Cuando el sabio ve a este ser, cuya atención está cogida por el movimiento de la modernidad, corriendo de aquí para allá, luchando sin descanso, hace todo lo que puede por despertar el conocimiento del Si en él. ¡Bendito sea el día en que el mundo salga de su torpeza!

Un día, Ramdas y Toukaram se encontraron en riberas opuestas de un río. Ramdas hizo primero un gesto a Toukaram preguntándole cuantos seres había conducido al despertar en este mundo. Toukaran le respondió, igualmente, haciendo un gesto, con el puño cerrado se tocó los labios, indicaba así que no había encontrado a nadie interesado en el conocimiento del Si. Después él planteó la misma pregunta a Ramdas, que le respondió de la misma forma. Luego cada uno siguió su camino. A pesar de esto, los santos, por compasión, siempre han continuado su tarea. “¿Cómo puedo describir la dicha de los santos? Sin descansar, ellos me arrancan del sueño.” Dijo Toukaram.

Los dos han abandonado su cuerpo, pero nos han dejado su mensaje en los “ Abhangas” y el “Dasbodh”. Todas sus riquezas nos las han legado en estos libros, y si alguien se declara su heredero se le darán esas riquezas, pero antes deberá abandonar el nefasto deseo de riquezas mundanas. Para estar preparado para avanzar por el camino interior, deberá, igualmente, renunciar a todo lo que él cree que ha acabado o realizado, a todo lo que sea querido en su corazón. Es la condición sine qua non de esta empresa. El hombre está totalmente sumergido en el orgullo de cuerpo, de la posición social, de la familia, del pertenecer a una comunidad, un país y todo lo que constituye su naturaleza. Este orgullo mora en él, y hasta que no se libere de él, ¿cómo podrá considerarse un heredero de este tesoro que los santos han dejado? Este tesoro pertenece a aquél en cuyo corazón existe un arrepentimiento sincero. Aquél que se pregunta si podrá deshacerse de todo este orgullo acumulado nacimiento tras nacimiento y que así ha llegado a ser su segunda naturaleza, no debería inquietarse por si su arrepentimiento es sincero, pues el esclavo, que toma consciencia de su estado, busca instantáneamente la vía de la liberación. El esclavo satisfecho de su estado y que actúa para perpetuarlo, ni siquiera puede pensar que exista la vía de la liberación.

Un hombre puede tener la suerte de comprender que la ambición de superar al otro le hace retroceder. A partir de ese día entrevé el otro camino indicado por los sabios y, sea cual sea su ritmo, avanza por esta vía. Puede que el orgullo no lo deje de golpe, pero está determinado a liberarse de él, el Señor infinitamente bueno no dejará de tenderle una mano compasiva.

Aquél que se enorgullece de sus actos perversos puede poner fin a esta tendencia cultivando la altivez que dan los actos justos. Así, por medio de la práctica, pueden suprimirse todos los defectos. Se debe animar las cualidades, pero no se deben apegarse a ellas, pues el orgullo que suscitan es pernicioso y también debe de ser abandonado. Aquí puede surgir una duda: ¿cómo es que también debe uno desapegarse de las cualidades? ¿Después de todo, las cualidades no son siempre buenas? “Querido discípulo, aunque sea preferible tener cualidades antes que vicios o defectos, cuando se quiere alcanzar el conocimiento del Sí, el hecho de tener cualidades apreciadas por el hombre es cien veces peor.” Merecen ser rechazadas. “Mira como el hombre, aconsejado por los sabios, se esfuerza en suprimir sus defectos a causa del sentimiento de vergüenza que crean en la sociedad o en el espíritu de cada uno, pero aquél que posee cualidades siempre es alabado en este mundo, esto le produce tanto orgullo que le es muy difícil deshacerse de él.”

Mientras que es relativamente fácil abandonar toda arrogancia en lo que concierne a los defectos, es diferente cuando se trata de cualidades. A nadie le gusta admitir que ha cometido una falta, pero aquél que ha alimentado a miles de personas, que ha visitado los lugares santos, creado albergues para los peregrinos o rezado a Dios un millón de veces, está lleno de un orgullo tan profundo, que le es casi imposible renunciar a él. Por medio del arrepentimiento, el pecador pronto encuentra a su Maestro, mientras que aquél que ha realizado actos meritorios es cubierto de tantos elogios que, por ellos, pierde el camino hacia el Maestro.

Cuando se comprende esto, podemos sacar la conclusión de que el orgullo concerniente a los defectos es tolerable, mientras que el que es producido por las cualidades, se debe absolutamente evitar. Los dos son espinas en el camino del conocimiento del Sí, y si nos sacamos una espina con la ayuda de la otra que guardamos (el orgullo de las buenas acciones) en el bolsillo de nuestra camisa, ¿no terminaremos clavándonosla en el pecho? Un ladrón puede estar atado con cadenas de hierro y un rey con cadenas de oro, pero ¿significa eso que el rey no es un prisionero? El hombre que tiene cadenas de hierro estará    agradecido a quién le libere, mientras que el hombre que tiene cadenas de oro saltará a la garganta de aquél que intente desatarlo, hará todo lo posible por conservar sus cadenas de oro. ¿Por qué razón? ¿Cuál es este enemigo que vuelve al hombre feliz en su servidumbre? Es el orgullo del bien, de los actos meritorios, quien ahoga al hombre, es su enemigo por excelencia, es él quien pone los obstáculos en su camino espiritual. Es necesario renunciar a este orgullo, incluso si eso nos exige un considerable esfuerzo, pues sin esta renuncia no podemos pretender alcanzar el tesoro del conocimiento.

Es admitido que las riquezas de un hombre, descritas antes (dinero, bonita esposa, posición social étc), son el resultado de acciones meritorias efectuadas en vidas precedentes. Pero como son obstáculos en el camino del conocimiento último (Parmatha), podemos decir que son los resultados de malas acciones. Aquél que se glorifica de sus posesiones, también es él mismo poseído y entonces le es imposible alcanzar el camino del conocimiento.

Al contrario, tomemos un hombre que no tiene un duro en su bolsillo, ni mujer, ni posición social y es tan pobre que mendiga para alimentarse. No tiene ningún lazo con su comunidad, su familia, ni sus amigos. Desprovisto de todo y considerado por todos como un pecador, este hombre puede ser más digno de recibir el Conocimiento del Si, ya que ignora lo que es el orgullo. En efecto, está mucho más dispuesto a escuchar al Maestro que aquél que se preocupa mucho más de las adulaciones y no tiene tiempo de escuchar los consejos del Maestro.

Todos los seres humanos están encadenados desde su nacimiento, además se han creado cadenas artificiales bajo la forma del bienestar material debido al progreso. Para vivir en sociedad deben de doblegarse a las tradiciones, a las convecciones sociales y a las reglas del país. Numerosos son los que creen que cada vez tienen más libertad, mientras que no hacen más que seguir modas. Quien no bebe té o no se afeita todos los días es considerado como un palurdo. El hombre que se hunde en la servidumbre de la sociedad, aceptando ciegamente sus prejuicios, no hace sino alienarse más y acrecentar su orgullo por las cosas sin interés. Si quiere liberarse de las ataduras, deberá rechazar completamente este orgullo, a riesgo de ser tratado como un loco por los bien-pensantes.

La única meta del buscador es la de aniquilar su orgullo y su identificación con el cuerpo. Si esta tarea le parece demasiado ardua o si no está preparado a renunciar a su vida en el mundo, puede comenzar por la renuncia interior, lo que significa la renunciación gracias a la reflexión. Cuando esta se establece, la renunciación exterior se vuelve posible poco a poco. Por ejemplo, le cuesta poco a quién tiene la costumbre de herir a los demás con palabras, el no decir más que cosas amables y aquél que miente inútilmente, debería reservar sus mentiras únicamente para los casos en que estas permitieran evitar catástrofes. El hombre tampoco debería envidiar la prosperidad de su vecino. ¿Tan difícil es tomar esta decisión? Cuando se renuncia a las malas inclinaciones, se adquiere la fuerza de renunciar también a las cosas exteriores.

El mundo es como un sueño y en este mundo de sueños, el bien o el mal, la piedad (dharma)[4] o la impiedad (adharma), mérito o desmérito no tienen importancia para despertar al Si. Por tanto es necesario renunciar a lo que es bueno como a lo que es malo para alcanzar el conocimiento del Si. Sin embargo, aunque lo que acabamos de decir sea cierto, los hombres siempre tienen dificultades para deshacerse del dominio del orgullo. Poco importa cuantas veces se les repita el precepto “¡Renuncia, renuncia!”, el orgullo no disminuirá por ello, pero si se descubre la causa de este orgullo y si esta puede ser suprimida, la renuncia se conseguirá automáticamente.

La principal causa por la que se enorgullece de alguna cosa es porque considera esta cosa como que es verdad. Si se está convencido intelectualmente de la inutilidad de un objeto o si se comprende que es un señuelo, la realidad del objeto desaparece y entonces se vuelve posible desapegar su corazón de este objeto. Una imitación del tamarindo no da el verdadero fruto del tamarindo, no es más que un objeto del bosque, pero mientras que el hombre no ejercite su espíritu de discriminación, la vista del tamarindo silvestre le hará salivar pues está convencido que tiene el fruto verdadero. ¡Sin embargo, cuando sabe que es un tamarindo silvestre, aprecia el aspecto estético sin salivar! Esta actitud se llama desapego.

Todo esto, nos conduce a la conclusión de que la razón del desapego hacia una cosa es el resultado de la comprensión de la verdadera naturaleza de esa cosa. Hasta que la futilidad de este mundo no esté impresa en el mental del hombre de forma definitiva, es difícil alcanzar el Conocimiento del Si. Mientras no se dé cuenta de la falsa naturaleza de una cosa, no aspirará a algo verdadero. No se puede renunciar a lo que es falso, mientras el intelecto lo considere absolutamente verdadero.

El día en que el conocimiento deformado del mundo es aniquilado por la gracia del Maestro, el hombre comprende que todo no es más que apariencia. Después de esta transformación, podrá ver y apreciar el mundo como si fuera un film o una fuente de diversión, pero el desapego que ha alcanzado permanecerá. El desapego sin el conocimiento del Si es una experiencia estéril. Sin conocimiento del Si, no puede haber verdadera renuncia y sin renuncia, no puede haber conocimiento del Si, es una paradoja. Los Sabios nos han propuesto varios métodos para salir de esta espiral: el camino de la devoción al Maestro, a Dios, los salmos, los peregrinajes, la caridad. También han sugerido a la humanidad un gran número de obligaciones.

La naturaleza humana es de tal manera que, si el hombre es desposeído de alguna cosa, sufre intensamente, y hará todo lo posible por recuperar lo que ha perdido, pero si escoge libremente separarse de esta cosa, su sacrificio le otorga un inmenso gozo. El hombre que bajo coacción rechaza gastarse un céntimo, se gastará miles para alimentar las multitudes en Pandharpur (lugar santo de Maharashtra), si así lo ha decidido. Aquél cuyo orgullo impide doblegarse ante la voluntad de los demás, puede someterse totalmente a un ser más humilde, después de haber estado en compañía de santos o de haber entonado cantos devocionales. Olvida el orgullo de su casta o de su posición social. Un Rao Saheb (grado honorífico del estado), que tenía vergüenza de ponerse pasta de sándalo en su frente (ritual religioso), ahora se deja embadurnar toda la cara de Buka (un polvo negro), que simboliza el abandono de su máscara, así ensombrece el rostro del orgullo. Este mismo, para quien cantar y bailar eran obscenos, se olvida totalmente y gira de gozo como un torbellino aclamando el nombre de Dios. Sabiendo que es así como el hombre sacrifica su orgullo, los santos han instaurado la práctica cotidiana de Bhajans (cantos de devoción) y de Pujas (rituales). Y de esta manera han indicado un camino progresivo hacia el Conocimiento del Sí, que muestra al hombre hasta que punto es fácil renunciar y cómo el mental puede ser purificado de todo orgullo.

El Conocimiento del Si significa el conocimiento de uno mismo, y cuando hemos comprendido quienes somos, la discriminación entre lo permanente y lo transitorio se hace automáticamente. La renuncia a lo transitorio y la aceptación de lo que es permanente resulta natural. El miedo a la decepción es inevitable debido a la naturaleza transitoria de las cosas. El hombre dominado por el miedo a la muerte se esfuerza continuamente en conservar lo que tiene, hace todo lo posible por guardar su dinero, por conservar la juventud y la belleza de su mujer y lucha por mantener su posición social, pero nada ocurre según sus deseos, pues todo muere. Nadie puede escapar a su destino y cada uno, un día u otro, será triturado por él, incluso los Dioses como Brahma[5] no están liberados del miedo a la muerte.

Si se le diera todo al hombre atormentado por la muerte, ¿suprimiría eso su miedo? Él debe de encontrar lo que le libere definitivamente del miedo, el tesoro del “no-temor”. Este mendigo ha perdido el tesoro de su Si y canta continuamente: “yo soy el cuerpo, yo soy el cuerpo”; nunca satisfecho repite: “yo quiero esto, yo quiero aquello”, anda errante de aquí para allá, siempre buscando alguna cosa. Dominado por el miedo, no piensa más que una sola cosa: “¿Qué me va a suceder? ¿Qué le ocurrirá a mi mujer, a mis hijos, a mi dinero y a todo lo que me pertenece?”. Nunca está en paz. Solo el Maestro podrá concederle el más noble de todo los dones, el “no-temor”, ni los reyes ni los Dioses pueden darle eso pues, aunque todas las riquezas del mundo estén a sus pies, el emperador vive con el temor al enemigo. El mismo Señor Indra está atormentado día y noche por la idea de que su posición podría ser trastornada por los Sabios que siguen la vía de la austeridad y de la penitencia.

Meditar esto profundamente: ¿Cómo podrían liberar a los demás aquellos que no están liberados del miedo? Solo los sabios que, centrados en el Si, han desarraigado el miedo de las profundidades de su ser, destruyendo así la identificación con el cuerpo, son capaces de transmitir esta cualidad de “no-temor”, de quietud. Todos los demás, ya sean dioses, demonios u hombres, no so más que pobres mendigos. Ellos nunca tendrán este don de la quietud hasta que no se refugien en el Maestro espiritual. Los Dioses mantienen el orgullo de su riqueza divina y los demonios el de su riqueza perversa, el ser humano es aplastado por su propio tormento. Los Dioses como los coolis (porteadores), llevan el fardo de los tormentos de los demás sobre sus cabezas. ¿Qué se puede decir del ser humano? Solo el Maestro tiende la mano para liberar al hombre de su fardo y concederle la joya de la quietud, el estado de no-temor.

De todos los conocimientos, el conocimiento del Sí es el más noble; de todos los dharmas[6], leyes del mundo, el swadharma (ley del Ser) es la más noble. Los Sabios difunden el conocimiento del Si entre los hombres y enseñan el sentido de swadharma.

En este mundo podemos estudiar toda clase de ciencias y de artes, pero estos conocimientos son vanos, los sabios rehusan conocerlos y  se consagran a enseñar el conocimiento del Si, que es el único verdadero conocimiento.

Muchos misioneros rivalizan unos con otros y declaran que su religión es la más noble y que las otras conducen al hombre a la perdición. No contentos con dar consejos, piensan cumplir con su deber sagrado de convertir a los hombres, utilizando, si es necesario, la corrupción o las amenazas de los peores males. Es lo que aún hoy se puede observar. Esta estafa religiosa, coactiva y tiránica, no tiene por meta el bienestar de los hombres.

El Santo Ramdas decía: “Si existe una religión en el mundo, que sea verdaderamente noble, es la del swadharma, es decir la ley de nuestra propia naturaleza”. Swadharma significa residir en su propia naturaleza sea cual sea la condición del hombre, su casta, su religión o su país. Para comprender el swadharma, es necesario darse cuenta de que esta naturaleza del Si es inherente a todas las formas de vida, ya se trate de una hormiga o de un hombre.

Solo esto es swadharma, y los otros cultos que se presentan como religiones son paradharma, es decir, religiones de lo que no es “el Si”. Estas religiones han establecido reglas y métodos que son extraños a nuestra naturaleza real. De esta forma es como definimos swadharma y paradharma. Pero si admitimos el sentido corriente de swadharma puede producir absurdos. Tomemos, por ejemplo, el caso de una prostituta que cree seguir su propia naturaleza ejerciendo su oficio. Ella enseñará la misma vía a su hija, que tendrá la misma convicción de seguir su propia naturaleza. ¿Quién sabe si, un día, alguien amante de las mujeres no incluirá la vida de esta mujer en un libro sobre la vida de los santos?

El Señor nos ha aconsejado en la Bhagavad Gita: “es preferible morir dentro de swadharma antes de seguir la vía extraña al Si, llena de peligros”. La erradicación de la identificación al cuerpo es el signo del conocimiento del Sí y los Sabios experimentan esta clase de muerte mientras que aún están en vida. Es esta muerte la que se debe de buscar. “He visto mi propia muerte, ¿cómo puedo describir este suceso que es único?” dice Toukaram. ¿Cómo podrá el tibio, que vive en paradharma y que para él todo acaba con la muerte del cuerpo, comprender este proceso de muerte, mientras que aun se está en vida? El desdichado piensa en la muerte solo en términos de pira, bambúes o sarcófagos, según los ritos que correspondan a su religión. Estos dharmas, sólidamente fundados en la identificación con el cuerpo, contienen el deseo de paraíso y el miedo al infierno, las nociones de mérito y de pecado, de esclavitud y de liberación.

Todo ser humano tiene derecho a seguir el swadharma, su propia naturaleza, donde no existe ni la atracción por los placeres divinos ni el miedo al dolor del purgatorio, y donde la alienación y la liberación no tiene ningún sentido. Estas pseudo religiones resplandecen y se extienden gracias a la novedad, pero la dolorosa máxima sigue estando ahí: “Todo lo que nace debe de morir”. ¡Estas pseudo religiones desaparecerán en su momento y solo la gloria y la victoria de swadharma brillarán!

El Señor Krishna dio este consejo a Arjuna: “Abandona toda religión y toma refugio en mí. Las religiones son un obstáculo en el camino que lleva a mí, toma refugio en Paramatma, la vía del Si, que es el verdadero Conocimiento. Tendrás plenitud cuando me hayas alcanzado, y ya nada quedará por hacer. Todo el karma[7], ¡oh hijo de Prutha! se disolverá en el conocimiento del Si”. Con el pretexto de guiar a Arjuna, el Señor Krishna ha enseñado esto a todos los hombres, y aceptando sus palabras, ellas se cumplirán.

Nada en el mundo es más importante que el conocimiento del Sí, ninguna otra actividad ni ninguna otra tarea tiene sentido. Eso no quiere decir que las otras clases de conocimientos o actividades, fuera del conocimiento del Sí, sean inútiles, ineficaces y sin valor, simplemente ellas no son ninguna ayuda para la realización del Si. Realizando sacrificios es posible obtener resultados, ganar el paraíso o tener un hijo, por ejemplo; igualmente se puede apaciguar a las divinidades venerándolas. El estudio de las Escrituras sagradas también permite adquirir competencias. Todas estas acciones son consideradas como meritorias en este mundo práctico, pero ellas no dejan de ser obstáculos por eso, hasta que el Si no se abra en el hombre y difunda Su Gracia. Las cualidades, consideradas como las mejores en este mundo, se muestran como impedimentos y los remedios como trabas. Los Sabios son muy conscientes de eso y no les conceden ninguna atención, aunque ellos puedan conquistar los tres mundos[8]. Para ellos, la posición del Señor Indra, dominado por la codicia, no vale mucho más, que el excremento de un cuervo.

Sindarin

SINDARIN

HISTORIA INTERNA

El sindarin fue la lengua eldarin principal en la Tierra Media, la lengua vernácula utilizada por los Elfos Grises o Sindar. Fue la descendiente más destacada del telerin común, que era a su vez una rama más del eldarin común, el antecesor del quenya, telerin, sindarin y nandorin.”En su origen la lengua de los Elfos Grises estaba emparentada con el quenya,” explica Tolkien, “porque era la lengua de aquellos Eldar que habían llegado a las orillas de la Tierra Media y no habían atravesado el Mar, quedándose un tiempo en las costas del país de Beleriand. Allí Thingol Mantogrís de Doriath era el rey, y en el largo crepúsculo la lengua…se había apartado mucho de la lengua de los Eldar de más allá del Mar” (SdlA Apéndice F). Aunque se dice que el sindarin es la mejor conservada de las lenguas eldarin de la Tierra Media (*PM:305), es incluso así también la lengua élfica más radicalmente transformada de la que tenemos un conocimiento extenso: “el lenguaje de los Sindar ha cambiado mucho, incluso en un crecimiento tan sutil como el de un árbol puede modificarse imperceptiblemente su forma, tanto quizá como una lengua no-escrita mortal pueda cambiar en quinientos años o más. Ya antes del Amanecer del Sol era un habla enormemente diferenciada del quenya, y aunque después del Amanecer todo cambio fue rápido, durante un tiempo en la segunda Primavera de Arda estos cambios fueron, si cabe, aún más rápidos”. (*WJ:20). El desarrollo desde el eldarin común al sindarin implica cambios mucho más radicales que el desarrollo desde el EC al quenya, o al telerin de Aman. Tolkien sugirió que el sindarin “había cambiado con los cambios de las tierras mortales” (SdlA Apéndice F). Esto no quiere decir que los cambios fuesen incoherentes y poco sistemáticos; fueron definitivamente regulares – pero modificaron dramáticamente el sonido general y la musicalidad del lenguaje. Algunos de los cambios destacados incluyen la supresión de las vocales finales, la transformación de las oclusivas sordas p, t, k en las sonoras b, d, g cuando siguen a una vocal, la transformación de las oclusivas sonoras en fricativas en la misma posición (excepto g, que desaparece) y la alteración de muchas vocales, a menudo por asimilación con otras vocales. De acuerdo con *PM:401, “el desarrollo (¿natural?) del sindarin se había alterado, tiempo antes de la llegada de los Ñoldorin exiliados, principalmente por la inclusión de cambios sutiles similares a los de las lenguas de los Hombres”. En referencia a estos grandes cambios, *PM:78 señala que “era aún una lengua bella, muy adecuada para los bosques, las colinas y las costas en los que había tomado forma”.
          En la época en que los Noldor regresaron a la Tierra Media, casi tres milenios y medio después de su separación de los Sindar, el sindarin clásico estaba completamente desarrollado. (Incluso parecía haber entrado en una fase más estable, a pesar de la afirmación de Tolkien de que los cambios fueron rápidos después del Amanecer del Sol: los que acaecieron durante los siguientes siete mil años, hasta la época de Frodo, fueron casi imperceptibles comparados con el veloz desarrollo de los tres mil años precedentes.) En la Primera Edad, coexistían varios dialectos del sindarin – la antigua lengua de Doriath, el dialecto occidental de los Falathrim o “Pueblo de la Costa” y el dialecto septentrional de los Mithrim. No se sabe con certeza cuál de éstos fue la base del sindarin hablado en Épocas posteriores, aunque la lengua de los Falathrim parece ser la mejor candidata, ya que Doriath fue destruida, y lo poco que sabemos del sindarin septentrional sugiere que difería del sindarin de los días de Frodo. (El nombre Hithlum pertenece a este dialecto; véase *WJ: 400).
          En un primer momento, los Noldor y los Sindar fueron incapaces de entenderse mutuamente, ya que sus lenguas se habían distanciado demasiado durante su larga separación. Los Noldor aprendieron sindarin rápidamente e incluso empezaron a traducir sus nombres quenya al élfico gris, pues “encontraban absurdo y de mal gusto llamar a personas vivas que hablaban sindarin cotidianamente con nombres de un idioma tan distinto” (*PM:341). Algunas veces los nombres eran adaptados con sumo cuidado, tal como debió hacerse con Altariel, retrocediendo hasta su (hipotética) forma en eldarin común *Ñalatârigellê; partiendo de esta “reconstrucción” los Noldor derivaron la forma sindarin que habría aparecido en sindarin si realmente hubiera existido el nombre arcaico *Ñalatârigellê: Galadriel. Los nombres no siempre se tradujeron con tanto cuidado. El destacado nombre de Fëanor es, de hecho, un compromiso entre el quenya puro, Fëanáro, y la forma sindarin correcta, Faenor, (“correcta” en el sentido de que esta es a la que habría evolucionado dentro del sindarin, la forma primitiva *Phayanâro, si en verdad se hubiera dado este nombre en el eldarin común de la Antigüedad). Algunos nombres como Turukáno o Aikanáro, simplemente fueron sindarizados en el sonido, si bien las formas resultantes, Turgon y Aegnor resultaban poco significativas en élfico gris (*PM:345). Muchas de las traducciones tuvieron lugar muy temprano, antes de que los Noldor hubieran captado todas las sutilezas del sindarin – por lo que los nombres resultantes “eran, a menudo, incorrectos: es decir, no se correspondían exactamente en significado; ni las formas resultantes en sindarin eran siempre las más cercanas a las quenya” (*PM:342).
          Pero los Noldor, desde siempre expertos lingüistas, adquirieron un rápido dominio de la lengua sindarin y establecieron su relación precisa con el quenya. Veinte años después de la llegada de los Noldor a la Tierra Media, durante la Mereth Aderthad o Fiesta de la Reunión, “la gente habló sobre todo la lengua de los Elfos Grises, aun los mismos Noldor, pues aprendieron deprisa el idioma de Beleriand; en cambio los Sindar eran lentos en dominar la lengua de Valinor” (Silmarillion cap. 13). El quenya como lengua hablada fue finalmente abolido por Thingol cuando supo que los Noldor habían asesinado a muchos Teleri y robado sus barcos para regresar a la Tierra Media: “¡Nunca otra vez quiero oír la lengua de los que mataron a mi gente en Alqualondë! Ni nadie la hablará abiertamente en el reino, mientras dure mi Poder”. En consecuencia “los Exiliados adoptaron la lengua sindarin en la vida cotidiana”. (Silm. cap. 15). Parece que el edicto de Thingol únicamente aceleró el proceso, dado que, como ya se ha dicho, muchos de los Noldor ya hablaban sindarin.
          Más tarde, los Hombres Mortales aparecieron en Beleriand. El Apéndice F en SdlA (y CI:276) nos informa que “sólo los Dúnedain entre todas las razas de los hombres conocían y hablaban la lengua élfica; sus antepasados habían aprendido la lengua sindarin, y la transmitieron a sus hijos junto con todo lo que sabían, y cambió muy poco con el paso de los años”. Quizás fueron los Dúnedain quienes estabilizaron el sindarin, al menos tal como lo usaron entre ellos (CI:275 establece que el sindarin empleado por los Hombres Mortales, por lo demás “tendió a diferenciarse y volverse dialectal”). Cualquiera que haya sido el sindarin habitual entre los Hombres en Épocas posteriores, en la Primera Edad “la mayor parte [de los Edain] no tardó en aprender la lengua de los Elfos Grises, como habla común, y también porque había muchos que deseaban sobre todo aprender la ciencia de los Elfos” (Silmarillion cap. 17). Con el tiempo, algunos Hombres conocieron y hablaron sindarin tan fluidamente como los Elfos. La célebre balada Narn i Chîn Húrin (tal y como se escribe correctamente) fue obra de un poeta de los Hombres llamado Dírhavel, “pero los Eldar le concedieron gran valor, pues Dírhavel empleó en ella la lengua de los Elfos Grises con suma habilidad” (CI:190. Por otro lado el pueblo de Haleth nunca aprendió bien, ni con agrado, el sindarin; véase CI:471). Túrin aprendió sindarin en Doriath; una tal Nellas “le enseñó a hablar la lengua sindarin según la manera del viejo reino, más antigua, más cortés y más rica en hermosas palabras” (CI:103).
          Los mismos Elfos continuaron usando el sindarin a lo largo de toda la Primera Edad. Uno hubiera podido pensar que los Noldor de un asentamiento noldorin como Gondolin habrían revivido el quenya como lengua propia hablada, pero parece que no fue el caso, excepto en la Casa Real: “Para la mayor parte del pueblo de Gondolin [el quenya] se había convertido en una lengua libresca, y, como los otros Noldor, utilizaban el sindarin como lengua cotidiana” (CI:76). Tuor oyó a la Guardia de Gondolin hablar primero en quenya y luego “en la lengua de Beleriand [sindarin], aunque con inflexiones algo extrañas, como las de un pueblo que hace mucho tiempo se separó de sus hermanos” (CI:63). Incluso el nombre quenya de la ciudad, Ondolindë, aparece siempre en su forma sindarizada Gondolin (aunque esta es una mera adaptación y no “auténtico” sindarin; la foma primitiva *Gondolindê habría evolucionado a **Gonglin, si la palabra se hubiera heredado).
          Gran número de hablantes de sindarin perecieron en las guerras de Beleriand, pero gracias a la intervención de los Valar, Morgoth fue finalmente derrotado en la Guerra de la Cólera. Muchos Elfos marcharon a Eressëa cuando finalizó la Primera Edad, y de entonces en adelante el sindarin pasó evidentemente a ser una lengua hablada tanto en el Reino Bendecido como en la Tierra Media (un pasaje del Akallabêth, citado más abajo, indica que los Númenóreanos conversaban con los Eressëanos en sindarin). Los Valar querían recompensar a los Edain por sus sufrimientos en la guerra contra Morgoth y elevaron una isla en el mar, y los Hombres, siguiendo la Estrella de Eärendil hasta su nuevo hogar, fundaron el reino de Númenor.
          El sindarin fue ampliamente usado en Númenor: “Porque aunque este pueblo todavía hablaba su propio idioma, los reyes y señores conocían y hablaban también la lengua élfica, que habían aprendido en los días de la alianza, y por tanto aún conversaban con los Eldar, fuera con los de Eressëa o con los del oeste de la Tierra media” (Akallabêth). Los descendientes del pueblo de Bëor incluso usaban el sindarin en su vida cotidiana (CI:275). Aunque el adûnaico era la lengua vernácula para la mayoría del pueblo Númenóreano, “casi todos tenían un cierto conocimiento del sindarin” (CI:275). Pero las cosas cambiaron más tarde. Los Númenóreanos empezaron al envidiar la inmortalidad de los Elfos, y gradualmente abjuraron de su antigua amistad con Aman y los Valar. Cuando Ar-Gimilzôr “prohibió totalmente el uso de las lenguas eldarin” alrededor del 3100 de la Segunda Edad, debemos suponer que incluso los Bëoreanos abandonaron el sindarin y adoptaron en su lugar el adûnaico (CI:285). La historia de la locura de Ar-Pharazôn, la fingida “rendición” de Sauron, la total corrupción de los Númenóreanos y la Caída de Númenor son bien conocidas gracias a la Akallabêth. Tras la Caída, los Amigos de los Elfos supervivientes instauraron los Reinos en el Exilio, Arnor y Gondor, en la Tierra media. *PM:315 dice: “Los Fieles (tras la Caída)…hablaban sindarin, y en esa lengua bautizaron todos los lugares a los que dieron un nuevo nombre en la Tierra Media. El adûnaico fue restringido al uso diario y como tal fue abandonado al descuido y la corrupción, era, además, la única lengua de los analfabetos. Todos los hombres de alto linaje y todos a los que se enseñaba a leer y escribir usaban el sindarin, incluso como lengua cotidiana entre ellos. En algunas familias, se dice, el sindarin se convirtió en la lengua materna, y la lengua vulgar adûnaica se aprendió sólo raras veces, cuando era necesario. No obstante, no se enseñó sindarin a los extranjeros, tanto porque se mantuvo como señal distintiva de descendencia Númenóreana como por su probada dificultad de aprendizaje – mayor que la de la «lengua vulgar».” De acuerdo con esto, también se afirma que el sindarin había sido “la lengua normalmente hablada por el pueblo de Elendil” (CI:354).
          Entre los Elfos mismos, el sindarin se extendió hacia el este durante la Segunda y Tercera Edad y desplazó a la larga a algunas de las lenguas silvanas (nandorin, daniano).”A fines de la Tercera Edad las lenguas silvanas ya no se hablaban probablemente en las dos regiones que tuvieron más importancia en los tiempos de la Guerra del Anillo: Lórien y el reino de Thranduil, al norte del Bosque Negro” (CI:326). El silvano desaparecía, el sindarin se imponía. En realidad, SdlA1/II cap. 6 nos da la impresión de que el idioma usado en Lórien era alguna lengua extraña de los Elfos de los Bosques, pero Frodo, el autor del Libro Rojo, estaba errado. Una nota al pie en SdlA Apéndice F explica que en los días de Frodo, en Lórien también se hablaba sindarin “aunque con un acento peculiar, pues la mayor parte de la gente era de origen silvano. Este acento y su limitada familiaridad con el sindarin confundió a Frodo (como lo señala en El Libro del Thain un comentarista de Gondor)”. CI:325 profundiza en esto: “En Lórien, donde la mayor parte de la gente era de origen sindarin o noldorin, escapados de Eregion, el sindarin se había convertido en la lengua común. No se sabe, por supuesto, en qué se diferenciaba este sindarin hablado de las formas de Beleriand – véase [SdlA1] II 6, donde Frodo observa que el lenguaje del pueblo silvano que utilizaban entre ellos era distinto del que se usaba en el Oeste -. Es probable que las diferencias se refirieran sobre todo a lo que hoy llamaríamos «acento»: diferencias entre los sonidos vocálicos y las entonaciones, en cantidad suficiente como para confundir a Frodo, que no hablaba un sindarin realmente puro. También pueden haber habido, claro está, algunos localismos y ciertos elementos imputables en última instancia a la antigua lengua silvana. El sindarin estándar, sin “acento”, evidentemente era el hablado en Rivendel y entre el pueblo de Círdan en los Puertos”.
          Pero al final de la Tercera Edad, los Elfos fueron abandonando la Tierra Media sin importar qué lengua hablaran. El dominio de los Hombres Mortales, los Segundos Nacidos de Ilúvatar, estaba a punto de comenzar. Tolkien observa que a finales de la Tercera Edad había probablemente más Hombres que hablaban el sindarin o conocían el quenya que Elfos que hacían una cosa o la otra (Cartas:494). Cuando Frodo y Sam se encontraron con los hombres de Faramir en Ithilien, los escucharon hablar primero en la lengua común (oestron), para expresarse luego en “otro idioma que les era propio. Con profunda extrañeza Frodo advirtió, al escucharlos, que hablaban lengua élfica, o una muy similar; y los miró maravillado, pues entonces supo que eran sin duda Dúnedain del Sur, del linaje de los Señores de Oesternesse” (SdlA2/IV cap. 4). En Gondor, “el sindarin era una lengua culta adquirida y empleada por los de ascendencia más puramente N[úmenóreana]” (Cartas:494). El locuaz herborista de las Casas de Curación se refería al sindarin como “la lengua noble” (SdlA3/V cap. 8: “Vuestra señoría ha pedido hoja de reyes como la llaman los rústicos, o athelas, en la lengua noble, o para quienes conocen algo del valinoreano [= quenya]…”).
          Qué pasó con el sindarin en la Cuarta Edad es algo que no sabremos nunca. Como el quenya, debió haberse recordado tanto tiempo como perduró el reino de Gondor.

Denominaciones del lenguaje

“Sindarin” es el nombre quenya de esta lengua, palabra derivada de Sindar *”Los Grises” = Elfos Grises; que puede ser (y es) traducido como élfico gris. No se sabe con certeza cómo llamaban los Sindar a su propia lengua. Se dice de los Elfos de Beleriand que “su propia lengua era la única que habían oído siempre; y no necesitaban de ninguna palabra para definirla y diferenciarla” (*WJ:376). Los Sindar con probabilidad se referían a su propia lengua simplemente como edhellen “élfico”. Como se ha indicado más arriba, el herborista de las Casas de Curación se refería al sindarin como la “lengua noble” (mientras que “la más noble de las lenguas del mundo” sigue siendo el quenya, CI:279). A lo largo de SdlA, el término empleado habitualmente es “la lengua élfica”, ya que el sindarin era la lengua vernácula empleada por los Elfos.

HISTORIA EXTERNA

En 1954, en Cartas:208, Tolkien afirmó que la lengua viva de los Elfos del Oeste (sindarin o élfico gris) es la que habitualmente encontramos (en SdlA), especialmente en los nombres. Ésta deriva de un origen que les es común a ella y al quenya; pero las diferencias fueron deliberadamente ideadas para darle un carácter lingüístico semejante (que no idéntico) al galés: “porque encuentro ese carácter muy atractivo en algunos temples lingüísticos, y porque parece adecuarse al tipo de leyendas e historias más bien «célticas» que cuentan sus hablantes”. Más tarde, descubrió que “este elemento de la historia ha proporcionado quizá más placer a muchos lectores que cualquier otra cosa en ella” (MC:236).
          Una lengua de sonoridad galesa o céltica estuvo presente en los mitos de Tolkien desde el principio. Este lenguaje se llamó originalmente gnómico (Gnomish) o I·Lam na·Ngoldathon, “la lengua de los Gnomos (Noldor)”. El diccionario gnómico original de Tolkien, fechado alrededor de 1917, se publicó en Parma Eldalamberon #11, y resultó ser un documento muy inteligible, con miles de palabras. Muchas palabras gnómicas pueden encontrarse también en los apéndices de CP1 y CP2. Parma publicó además una gramática gnómica (nunca completada). Pero aunque Tolkien invirtió mucho tiempo y esfuerzo en este lenguaje, fue de hecho rechazado más tarde. En *PM:379, en un documento posterior, Tolkien se refiere al gnómico como “la lengua élfica que finalmente se convirtió en aquella que conocemos como sindarin” e indica que “era aún primitiva y desorganizada”. Algunos de los conceptos centrales de la gramática gnómica, en particular determinadas mutaciones consonancias, se reciclaron luego en el sindarin. Una cierta cantidad de vocablos gnómicos también sobrevivieron en sindarin, inalterados o en formas reconocibles. A pesar de esto, el gnómico era en realidad un lenguaje completamente diferente, si bien poseía un estilo fonético levemente parecido al del sindarin (¡montones de ch’s y th’s, y consonante final en la mayoría de las palabras!). Una importante particularidad del sindarin, la metafonía o afección de vocales, aparece reseñada por primera vez en las gramáticas escritas por Tolkien en los años 20. Pero no fue hasta los años 30, en las Etimologías, que surgió de los apuntes de Tolkien un lenguaje realmente parecido al sindarin de SdlA. Éste se llamaba, como se indicó más arriba, “noldorin”, ya que, como su predecesor gnómico, se concibió como el lenguaje, no de los Sindar, sino de los Noldor – desarrollado en Valinor. El quenya se pensó en esta etapa sólo como lengua de los Lindar (más tarde Vanyar). Sólo mucho más tarde, cuando se empezaban a escribir los Apéndices de SdlA, Tolkien abandonó esta idea y transformó el noldorin en sindarin. Hizo del quenya la lengua nativa tanto de los Vanyar como de los Noldor – que más tarde simplemente adoptaron el sindarin cuando llegaron a la Tierra Media. Se “rechazó” que el lenguaje de sonoridad céltica de los mitos de Tolkien fuese, después de todo, su propia lengua (aunque en los anales de la Tierra Media, llegaron a ser ciertamente sus usuarios más prominentes). No se originó en el Reino Bendecido de Valinor, sino que era una lengua indígena de la Tierra Media.
          En la concepción antigua, los Elfos nativos de Beleriand hablaban una lengua llamada ilkorin, que de hecho fue desplazada por el sindarin cuando Tolkien realizó su revisión (Edward Kloczko ha argumentado que el ilkorin fue transformado en el dialecto septentrional del sindarin; su artículo se adjunta en mi propio ensayo sobre el ilkorin.
          La decisión de Tolkien de revisar en esencia la historia del lenguaje de sonoridad céltica de sus mitos fue probablemente afortunada, haciendo el escenario lingüístico mucho más plausible: sin duda era difícil imaginar que los Vanyar y los Noldor pudiesen haber desarrollado dos lenguajes tan marcadamente distintos como el quenya y el “noldorin”, mientras convivían como vecinos en Valinor. Transformando el “noldorin” en sindarin se solucionó ese problema; ahora las dos ramas del élfico podrían desarrollarse de manera totalmente independiente durante las largas eras que sus hablantes vivieron en absoluta separación los unos de los otros.
          El “noldorin” de las Etimologías no es exactamente idéntico al sindarin tal y como éste aparece en SdlA, ya que Tolkien nunca dejó de refinar y alterar sus lenguajes inventados. Pero muchas de las diferencias que separan al “noldorin” del sindarin de SdlA son afortunadamente regulares, reajustando Tolkien algunos detalles de la evolución a partir del élfico primitivo. Por lo tanto, la mayor parte del material “noldorin” puede actualizarse con bastante facilidad para concordar con el escenario lingüístico de SdlA. Unas cuantas palabras deben ser alteradas sutilmente; por ejemplo, el diptongo “noldorin” oe debería ser más bien ae en sindarin. Un ejemplo involucra a Belegoer, como nombre del Gran Océano (CP:403, 407); Tolkien cambió más tarde esta forma a Belegaer – y así aparece en el mapa del Silmarillion publicado. Otro cambio tiene que ver con las consonantes lh- y rh-; allí donde se dan en “noldorin”, muchos ejemplos muestran que el sindarin debería tener en su lugar l- y r- simples. De este modo, podemos deducir que una palabra “noldorin” como rhoeg (“equivocado”, CP:442) debería ser más bien raeg en sindarin – aunque la última forma no está registrada en ningún sitio. Se ha sugerido que el “noldorin” de las Etimologías, con sus diferentes peculiaridades, puede identificarse con el dialecto “un tanto extraño” del sindarin que los Noldor hablaban en Gondolin (CI:63). De este modo, incluso podríamos justificar que se llamase “noldorin” en lugar de sindarin. Sin embargo, también es posible que Tolkien hubiera considerado el “noldorin” totalmente obsoleto en la medida que difería de su posterior visión del sindarin.

FONOLOGÍA ELEMENTAL

La fonología sindarin es menos restrictiva que la quenya. Se permite una amplia gama de grupos consonánticos en cualquier posición, mientras que en quenya, en posición inicial y final de palabra, éstos son virtualmente inexistentes. Son frecuentes los sonidos ch (el ach-Laut alemán, NO como en español español chaval, sino más bien similar a nuestra j) y th, dh ( en fonética; o, de otro modo, th como en español el sonido de z; dh como una d más suave y fricativa que la del español espada, quizás similar a la d de advertir). Tolkien usó a veces el carácter especial eth (ð) para significar dh, y ocasionalmente también vemos el carácter thorn (þ) en lugar de th. Sin embargo, nosotros aquí usaremos los dígrafos, como en SdlA. Las oclusivas sordas p, t, c nunca se dan siguiendo a una vocal, sino que son suavizadas a b, d, g (véase más abajo). Obsérvese que, como en quenya, c siempre se pronuncia k (ejemplo clásico: Celeborn = “Keleborn”, no “Zeleborn”). A final de palabra, f se pronuncia como un sonido entre f y v, como en el nombre Olaf, o el inglés of. (Según la ortografía tengwar, una palabra como nef realmente se pronuncia nev.) R debería ser vibrante, con en español, ruso, etc. Los dígrafos rh y lh representan r y l sordas, respectivamente (pero a veces estas combinaciones pueden en realidad querer significar r + h o l + h, como en Edhelharn – lo que no es sorprendente, ya que nuestro alfabeto no puede representar el sindarin de una manera totalmente adecuada).

El sindarin tiene seis vocales, a, e, i, o, u e y, la última de las cuales se corresponde con el alemán ü o el francés u como en Lune; (pronúnciese en español como i, mientras los labios adoptan la posición que tomarían para pronunciar u). Las vocales largas se marcan con un acento (á, é, etc.), pero en el caso de monosílabos acentuados (tónicos) las vocales tienden a alargarse especialmente y se marcan con un acento circunflejo: â, ê, etc. Por desgracia, en HTML uno no puede poner un circunflejo sobre la vocal y. Con el fin de evitar grafías desagradables como my^l (“gaviotas”, *WJ:418), usamos en su lugar una tilde (las palabras pertinentes que se dan en este artículo son býr, thýn, fýr, rýn, mrýg, mýl, ‘lýg y hýn – que idealmente deberían llevar un circunflejo y no una tilde). Esto no es muy grave: en escritura tengwar no se hace distinción alguna entre las vocales largas y las extralargas; el empleo de circunflejos en lugar de tildes en los monosílabos es simplemente una complicación adicional que Tolkien introdujo en su ortografía románica para el sindarin (con la evidente intención de aclarar suficientemente como se tenían que pronunciar las palabras).
          Los diptongos sindarin incluyen ai, ei, ui y au (tal como los conocemos en español). A final de palabra, au se escribe aw. Además tenemos los diptongos ae y oe, que no tienen equivalente en español, en los que la e se puede casi pronunciar como i; realmente Tolkien sugirió su sustitución por ai y oi si no te importan tales detalles (incluso anglicanizó ocasionalmente Maedhros como “Maidros”, pero a cualquiera que lea este documento probablemente le importen estos detalles). Ae y oe son simplemente las vocales a, o pronunciadas en una sílaba conjuntamente con la vocal e, al igual que ai y oi son a y o pronunciadas junto a la i. De forma confusa, no obstante, en los escritos de Tolkien se usa también a veces el dígrafo oe para representar metafonía de o, al parecer el mismo sonido que representa ö en alemán (en realidad en este artículo normalmente hemos preferido la grafía ö, para evitar confusiones). A fines de la Tercera Edad, ö se había fundido con e (¡que es la razon por la cual las Montañas Grises aparecen como Ered Mithrin y no como Öröd Mithrin en el Mapa de SdlA!), pero aún necesitaremos referirnos a este sonido cuando analicemos el sindarin arcaico.

Curaciones chamanicas y Chamanes de México. Por Grinberg

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Curaciones Chamanicas
Don Panchito.

Cuando me invitaron a una reunión para conocer a Don Panchito no sabia que esperar, me habían dicho que un Marakame, es un chamán Huichol muy importante y que realizaría una ceremonia de curación, por esto la expectativa crecía a pasos agigantados.

Fui el primero en llegar a la casa de mi amigo, y después de saludar me senté en una silla de plástico, eran diez sillas colocadas en semicirculo a propósito, con el objetivo de concentrar la atención de los participantes en una silla central, que posteriormente sería ocupada por el Marakame.

Don Panchito se apreciaba con una edad indefinida, pareciera que contaba 50 pero nos informó que realmente tenia 72, de mirada profunda y ademanes enérgicos, captó nuestra atención desde el principio, su cara era surcada por profundas arrugas, de gente que está acostumbrada a vivir en la intemperie, de tez morena y rasgos fuertes, se movía con una fuerza que impresionaba a todo mundo por su dominio de la energía que desplegaba.

Poco a poco fueron llegando más invitados y las sillas se ocuparon con la más variada edad y personalidad, desde el profesor con doctorado quien intentaba dar explicación de todo lo que ocurría hasta el creyente más firme que sin cuestionar absolutamente nada aceptaba lo más absurdo.

Al llegar a la reunión me prometí estar abierto a cualquier experiencia sin cuestionamiento pero conservando lo que llamo la mente testigo y aprender de la ocasión tomando lo mejor de cada momento.

Don Panchito inicio la ceremonia encendiendo una fogata central y agradeciendo al abuelo fuego le ofrendó una porción de comida y de bebida para compartir con el y pedirle su ayuda para completar la ceremonia sin complicaciones, posteriormente hizo lo mismo a los cuatro puntos cardinales terminando nuevamente en el fuego estando listo para iniciar.

Posteriormente procedió a iniciar un canto rítmico y continuo, que poco a poco nos indujo un estado de relajamiento completo, pero misteriosamente todos nos encontrábamos atentos y completamente lucidos, incluso notaba que los colores eran mas intensos siendo consciente de los ruidos que poblaban la noche además de los cánticos, los olores de la madera quemada y del movimiento rítmico del abuelo fuego que parecía moverse al ritmo del Marakame, era como si todos mis sentidos se encontraban expandidos cubriendo completamente todos los estímulos provocados por la noche.

En cierto punto de la noche en el momento previo al amanecer Don Panchito detuvo su canto y tomando dos varas de alrededor de 15 centímetros terminados con dos plumas cada una nos indicó que nos tendiéramos en el piso para iniciar la curación, estas plumas se llamaban Muvieris y con esto nos curaría.

Con cada uno de los participantes pasó Los Muvieris en todo el cuerpo describiendo los posibles problemas existentes y para curar cualquier enfermedad procedía a ponerlos en su boca y chupar así la enfermedad, materializándolo como piedras o vidrio obscuro e inmediatamente lo desechaba arrojandolo lejos para alejar la enfermedad.

Se podría pensar que las piedras o los vidrios estaban en su boca antes de comenzar la ceremonia, pero hay que tener en cuenta de que toda la noche se la pasó cantando sin parar y la cantidad de piedras era excesiva, por lo que me dejó muy impresionado.

Al terminar la ceremonia de curación nos dijo que teníamos que cambiar nuestra forma de vida si queríamos seguir sanos porque nos preocupábamos mucho.descargas de los libros de Grinberg “Los chamanes de México”

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Yo por mi parte quedé tan impresionado que decidí aprender todo lo necesario para convertirme en un Marakame y así convertirme en una persona de conocimiento, pero eso no sería tan sencillo.

ACATL

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Pachita:
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Implicaciones epistemológicas sobre la Teoría Sintérgica

Implicaciones epistemológicas sobre la Teoría Sintérgica

A partir de la investigación en psicofisiología realizada en los laboratorios de la UNAM. Se ha creado una teoría que intenta aclarar cual es el origen de la experiencia. Se enuncian sus postulados básicos y se intenta analizar cuales son las implicaciones para una teoría del conocimiento.

El propósito del presente escrito es el de aproximarse al análisis sistemático de la Teoría Sintérgica usando el método filosófico y observar sus implicaciones epistemológicas. Este análisis se hará tomando en cuenta dos de los momentos conceptuales más importantes, que ha tenido la teoría.

La Teoría Sintérgica de la experiencia ha sido creada por un psicofisiólogo mexicano llamado Jacobo Grinberg-Zylberbaum (1976). El devenir de esta teoría ha tenido varias etapas en las cuales ha postulado diferentes procesos de interacción para explicar el origen de la experiencia; esta palabra,LA EXPERIENCIA tiene un significado especial : es la cualidad que no se puede compartir, ni describir de esa interacción entre nosotros y el mundo. No hay forma lingüística capaz de comunicar la experiencia de luz, color, sonido, etc . Por ejemplo si se trata de describirle a un invidente lo que es el rojo por parte de un vidente, nunca podría hacerlo aunque ambos conocieran el lenguaje de la física ( se trata de una onda electromagnética que se asocia con x longitud de onda y los órganos visuales están constituídos de tal forma que lo reconocen y diferencían de otras longitudes de onda etc, etc,) lo rojo en sí quedaría sin ser tocado. Grinberg (1981), dice que ” …el término experiencia es un todo inclusor, aún de la conciencia . Todo lo que sentímos, vemos , oímos; todas nuestras emociones, sensaciones corporales, pensamientos, imágenes, etc, son experiencias. Y no se refiere a técnica, ni memoria o aprendizaje, ni a una maduración psicológica o veteranía. Conciencia es la experiencia del darse cuenta. El neologismo que aparece en esta teoría es el de sintérgia y surge de las palabras síntesis y energía ( Grinberg , 1979 ) . Con los datos anteriores podemos ver que propone en este momento,1988, para explicar la experiencia. Esta propone que la experiencia surge de la interacción entre el campo neuronal y la lattice del espacio-tiempo . El campo neuronal es la actividad global de un cerebro vivo que resulta de las interacciones de todos los elementos neuronales que lo forman . Y la lattice es , de acuerdo con la mecánica cuántica, la estructura básica de total coherencia y simetría que posee el espacio-tiempo. La lattice forma el fundamento de la materia, puesto que cualquier alteración de su estructura básica y fundamental da lugar a una partícula elemental. Todo compuesto químico y cualquier campo energético son alteraciones específicas de la lattice. Este concepto surgió de los estudios de cristalografía de rayos X en los cuales la estructura de los cristales aparecía como una red hipercompleja penetrándolo todo Un sinónimo es Campo Cuántico. Ahora pasemos al análisis : Si la experiencia lo abarca todo y esta surge de la interacción del campo cuántico y la lattice del espacio-tiempo. Entonces hay dos elementos que interactúan y esta es una posición dualista de ver la realidad. Más adelante analizaremos esta posición. El concepto de campo neuronal,dadas sus características de campo; que va más allá de los elementos que lo componen para abandonar el cerebro e interactuar con el espacio,es un concepto que desde el punto de vista Kantiano se podría llamar trascendental ya que el conocimiento que parte de lo empírico, es decir de los objetos,así como en Kant , no es del interés de esta teoría, ya que se sabe por la evidencia experimental del siglo pasado,que finalmente lo que hay al ser estimulados los sentidos es actividad electroquímica en el sujeto . El proceso que condiciona en general la presencia de unos objetos en nuestro conocimiento, es el de interacción. Y a él el de lattice espacio-tiempo. Así que estos dos elementos son trascendentales por que posibilitan el conocimiento apriori. Aquí, como en Kant, no se interesa por explicar lo empírico inmanente a la experiencia por medio de otras cosas empíricas inmanentes a sí mismo a la experiencia. El interés se centra en las condiciones que lo posibilitan y el que posibilita es el sujeto cognoscente cuando voluntariamente él lo decide. Este no procede de la experiencia,sino que la posibilita. Es una condición de la misma. Esto pone de manifiesto a tres elementos : al yo (sensible), al sujeto (el que percibe) y al pensamiento . Así en la filosofía Kantiana se supone un objeto trascendental y a un yo empírico y racional. . Y con esto se indica,como el sujeto , es una condición no empírica de lo empírico. ¿Qué es pués la verdad empírica y qué es la trascendentalidad ? . La trascendentalidad (la independencia del objeto respecto al sujeto y viceversa ) no se puede dar dentro de lo empírico. No basta con ver las cosas para conocerlas . Por eso requiere de un lenguaje diferente. La trascendentalidad escapa a lo empírico. La experiencia como emergente escapa a sus elementos de interacción . Pero sigue suponiendo un no-yo como su condición . De ahí que , este no-yo existe sin las formas apriorísticas de nuestro conocimiento . Es algo en si, ciertamente no es el objeto de nuestra visión sensible y este mismo es frontera de nuestra experiencia. Kant , de esta manera introdujo el concepto límite. Sin embargo , en esta teoría , el concepto de campo neuronal implica la posibilidad de no tener límites ya que este interactúa con el espacio y en él ,según ciertas tradiciones espirituales se encuentra un registro total de pensamientos,acciones y vivencias . Este registro llamado akhashico puede ser decodificado y así recuperada toda la información de la historia del pensamiento humano y del universo (Gringberg, 1980) Una de las escuelas occidentales que considera esta idea, supone que la información esta grabada en la organización química y molecular de los compuestos orgánicos que forman nuestro cuerpo. Una célula contiene, en su composición química , información detallada acerca de todo lo que ha ocurrido desde la aparición de la materia . El cerebro es capaz de decodificar esa información, transformándola en algo más familiar para el manejo consciente. Imágenes visuales, códigos sonoros etc . Regresando a la posición dualista de esta teoría en ese momento, se puede agregar que no se salvó de la influencia de la piedra angular de la filosofía , la teología y ciencia de occidente, que en términos generales es la filosofía griega y esta es la filosofía de los dualísmos . Sin embargo , gracias a la metodología científica(que potencialmente es capaz de destruir los dualísmos). Se inició un proceso de autoaniquilamiento del dualísmo cartesiano (sujeto frente al objeto). Este punto es interesante , ya que los conceptos que fundamentaron esta teoría parten de lo que “cimbró” a la física clásica en su estructura básica dual : la mecánica cuántica . Los físicos se dieron cuenta que “… medición y verificación objetiva ya no podían ser el sello de la realidad absoluta, porque el objeto medido no podía ser completamente separado del sujeto que lo medía ” -(Wilber, 1990 ) . Las preguntas consecuentes serían ¿Cómo se verifica al verificador , puesto que este es indudablemente parte del todo ?. Se sabe que ningún sistema de observación puede observarse observando. El ojo tiene siempre un punto ciego y es por esto, que en la base de los intentos dualistas encontramos incertidumbre y la incompletitud ( que dicho sea de paso, en los sistemas formales de las matemáticas , Kurt Gödel , creó el “teorema de la incompletitud”que es una demostración rigurosa matemática de que todo sistema de lógica debe tener una premisa que no pueda ser demostrada o verificada sin contradecirse ). Así como en la física, esta teoria renunció al dualismo, a esa división ilusoria entre sujeto y objeto, mente y cuerpo, energía y materia. Para postular su nueva hipótesis acerca del origen de la experiencia y esta dice: que la experiencia surge de una hipercompleja distorsión de la lattice espacio-tiempo. La lattice o campo cuántico es, como ya se ha dicho, la matríz del espacio. El espacio posee diferentes niveles de organización (Wallace, 1986), de las cuales la Lattice es la más fundamental. En el estado puro se encuentra con una absoluta coherencia y simetría. Cualquier distorsión en su estructura se manifiesta como una partícula elemental o un complejo objeto. Cada activación de una neurona provoca una microdistorsión (transformación o modulación) de la Lattice. El grupo de microdistorsiones resultante de la activación del total de elementos neuronales, crea una hipercompleja macrodistorsión llamada campo neuronal. Cada modalidad sensorial esta asociada con un campo neuronal activado con una particular duración del presente, conteniendo diferentes cantidades de información y vibrando con diferentes frecuencias. Así la experiencia ya no surge de una interacción sino simplemente es decodificada, las distorsiones que sufre la Lattice del espacio-tiempo. Y aquí se reconoce que hay otra posibilidad de conocer la Realidad, que opera sin separar al que conoce de lo conocido. Como Eddington llama, “íntimo”, ya que en su funcionamiento el sujeto y el objeto estan intimamente unidos. En el momento en que aparace el dualismo esta intimidad se pierde y es remplazada por el simbolismo. Por lo tanto el conocimiento dualista es un conocimiento simbólico y como consecuencia ilusorio. Así pues, se dispone, y esta teoría lo vivió así: dos modos de conocer básicos. El conocimiento simbólico, por mapas (Korzybski, lo explicó con su ejemplo de mapa-territorio, el territorio es el proceso del mundo con su realidad concreta, mientras que un mapa es algo que lo representa. El mapa no es el territorio), inferencial, interaccionista; en tanto que el otro se ha considerado conocimiento íntimo, directo, no dual. Los científicos, teólogos, psicofisiólogos, etc dejaron de hablar de la realidad para vivenciarla, y es el contenido de esta experiencia no dual lo que universalmente se conoce como Realidad Absoluta. Esto no puede reducirse a una demostración lógica, es una invitación a constatar y saber por el investigador si es verdad o no. Haciendo una pequeña traslación de esta discusión epistemológica hacia una base psicológica se puede señalar que los diferentes modos de conocer corresponden a diferentes niveles de conciencia y fisiológicamente se señala que a diferentes niveles neurosintérgicos le corresponden diferentes modalidades experienciales (Wilber, 1990; Grinberg,1991) , un aumento en la neurosintergia a tal grado de semejanza con el espacio llevaría a la conciencia de unidad. Nuestra identidad personal tiene que ver con el nivel de conciencia desde el cual operamos . Un cambio en nuestro modo de conocer nos lleva a un cambio en nuestro sentimiento de identidad básico. Volviendo a la discusión central, si usamos el modo de conocer dualista nos separamos, nos sentimos ajenos y distintos al universo ; aún para nosostros mismos somos objetos de nosotros. El otro tipo de conocimiento trae consigo unidad (parte de su naturaleza es ser uno con aquello que conoce) . Cuando en párrafos anteriores se mencionaba el contenido de este tipo de conocimiento como Realidad Absoluta, no es que exista una cosa que se llame así y otra que se llame conocimiento de la Realidad Absoluta (expresiones dualistas) . Más bien el conocer no dual es la Realidad y así mismo es su contenido. Aquí el lenguaje impide acercarse a una expresión más clara. Sin embargo, se debe considerar que conocer y real se funden en la misma experiencia. Asì se llega a una conclusión sorprendente. La correspondencia entre los niveles de conciencia y modos de conocer es cierta y puesto que la Realidad es un modo de conocer, entonces la Realidad es un nivel de conciencia. Esto significa que – aunque regrese al modo dualista de expresión – la realidad es lo que se revela a partir del nivel de conciencia no dual al cual se le ha llamado mente. Que se revela es un hecho, una vivencia pero aquello que se revela es algo que no se puede describir con precisión sin volver al conocer simbólico. Por eso, la realidad no es ideal , no es material, no es espiritual, no es concreta, no es mecanicista ni vitalista; la realidad es un nivel de conciencia y sólo ese nivel es real. Tal vez sea necesario aclarar que aquí no se trata de la doctrina filosófica del idealismo subjetivo, posición para la cual el universo puede ser explicado exclusivamente como el contenido de la conciencia,para lo cual el sujeto ( o ideal ) es lo único real, mientras que todos los objetos son epifenómenos . Esta es una forma rebuscada de esquivar el problema del dualismo , proclamando la mitad es irreal ( los objetos ). La propuesta va hacia la vivencia, que es en si misma la ausencia de todo punto de vista, no uno entre muchos. La concepción ordinaria del mundo puede cojerse a sí misma ( la imagen fragmentaria de la realidad, nos pierde en nuestra propia sombra ). Las tradiciones espirituales han tratado de decirnos que es necesario mirar a través de las ilusiones del dualismo y despertar al mundo real. Que también se le llama vacio, lo hueco, sunyata, agnoia. Estas expresiones apuntan en la dirección de que el mundo real esta vacio de cosas separadas, estas, son producto del pensamiento y no de la realidad. Aún cuando la Realidad sea inexpresable, es vivenciable. Y si es posible vivenciarla sin nuestros conceptos acerca de ella o sobre ella, entonces rompemos la brecha entre el conocedor y lo conocido . La realidad y la percepción son lo mismo. El universo se conoce como universo y este modo de conocer se corresponde con una función ( o nivel neurosintérgico) que se designa como mente, y puesto que conocer la Realidad es ser la Realidad,entonces se puede decir como dice Ken Wilber ” la Realidad como nivel de conciencia o la Realidad como sólo mente”.

B I B L I O G R A F I A
Grinberg-Zylberbaum ,1979 . El Cerebro Conciente . México , Trillas.
Grinberg-Zylberbaum , 1981 . El Espacio y la Conciencia . México, Trillas.
Grinberg-Zylberbaum , 1988 . Creation of Experience . México INPEC.
Grinberg-Zylberbaum , 1991 . La Teoria Sintérgica . México INPEC.
Wilber Ken , 1990 . La Conciencia sin Fronteras. España , Kayros.

fuente: http://homepage.mac.com/penagoscorzo/ensayos5.html

Jacobo Grinberg teoria Sintergica y otros conceptos

LA TEORÍA SINTÉRGICA

Fundamentos teóricos de Jacobo Grinberg-Zylberbaum
en torno al fenómeno del chamanismo

LA LATTICE DEL ESPACIO TIEMPO

La mecánica cuántica actual ha desarrollado una concepción acerca de la estructura del espacio que nos va a servir de punto de partida para intentar explicar el trabajo de Pachita.

El concepto de la lattice consider que la estructura fundamental del espacio es una red o matriz energética hipercompleja de absoluta coherencia y total simetría. A esta red se le denomina lattice y se considera que en su estado fundamental contribuye al espacio mismo omniabarcante y penetrado de todo lo conocido.

La lattice permanece totalmente invisible hasta que alguna de sus porciones (por cualquier causa) altera su estado de coherencia. Una partícula elemental es precisamente una desorganización elemental de la lattice en cualquiera de sus localizaciones. Cualquier átomo o compuesto químico es una particular conformación estructural de la lattice con respecto a su estado fundamental de máxima coherencia.

La concepción de lattice surgió de los estudios de cristolografía, porque la estructura de cualquier cristal es una lattice de alta coherencia que se asemeja a la lattice del espacio.

A partir de Eisntein, el concepto de espacio ha sido inseparable del tiempo, por lo que la consideración de la lattice del espacio tiempo se refiere a ambos unificándolos. Si la lattice desapareciera, el espaio y el tiempo harían lo mismo.

Cualquier objeto “material” es en realidad una organización irrepetible de la estructura de la lattice. En su estado fundamental de total coherencia, fuera de la misma lattice no existen ni objetos ni alteraciones temporales. Es únicamente cuando la lattice cambia su estructura fundamental que el tiempo transcurre y los objetos aparecen.

EL CAMPO NEURONAL

El cerebro humano es la conformación más compleja conocida de la estructura de la lattice (exceptuando la estructura fundamental de la lattice misma). Cada una de las doce mil millones de neuronas del cerebro humano junto con todas sus conexiones anatómicas son otras tantas alteraciones de la estructura fundamental de la lattice. Cada vez que una neurona se activa y su membrana celular cambia su potencial de reposo produciendo cambios eléctricos de superficie, la lattice cambia su conformación. El conjunto de las modificaciones de la estructura de la lattice que resultan de toda la actividad del cerebro crea una alteración colosalmente compleja de la lattice.

Esta alteración ocurre en todas las dimensiones del espacio y se le denomina campo neuronal. El campo neuronal de un cerebro vivo contínuamente interactúa con la lattice produciendo en ella confirmaciones energéticas a las que denominamos imágenes visuales.

En realidad, el campo neuronal y la lattice firman una unidad y es la misma lattice la que sirve de fundamento al campo neuronal. Sin embargo, por razones didácticas, hablaré de interacción entre el campo neuronal y la lattice cuando haga referencia al efecto que el cerebro tiene sobre la estructura de la lattice.

El mundo que conocemos resulta de la interacción entre el campo neuronal y la lattice. Todos vemos un mundo similar porque la estructura de nuestros cerebros es muy parecida y por lo tanto, los campos neuronales que producimos son semejantes aunque irrepetibles y únicos en cada momento.

Existen, sin embargo, diferentes niveles de interacción y prácticamente un infinito número de conformaciones que el campo neuronal puede adoptar.

Las estructuras cerebrales que más se han utilizado durante la evolución son las más fijas estructural y energéticamente hablando. Esto explica la relativa fijeza de nuestra percepción visual. Al mismo tiempo, las estructuras cerebrales más nuevas, evolutivamente hablando, no tienen tal fijeza ni producen campos neuronales tan parecidos. Por ello las creaciones intelectuales y el pensamiento son tan variables y con tante capacidad de originalidad aunque ambos, el mundo visual y el mundo del pensamiento tienen el mismo origen en la interacción del campo neuronal y la lattice.

De acuerdo a los estudios de la conciencia que indican que ésta posee valores discretos dando lugar a niveles cualitativamente diferentes de la experiencia, es posible suponer que la interacción entre el campo neuronal y la lattice posee una congruencia solamente con ciertas bandas o niveles mientras que otras no. Por ello existen mundos auditivos diferentes de los visuales u olfativos y niveles particulares que la conciencia mística oriental conoce tan bien.

Algunos niveles de interacción solamente son accesiobles después de un entrenamiento riguroso mientras que otros son más cotidianos y comunes. En todos los niveles, sin emabrgo, el cerebro afecta la estructura de la lattice.

EL TRABAJO DE PACHITA

Tal como el lector podrá constatar a través de la lectura de este libro, el nivel de conciencia de Pachita era extraordinariamente diferenciado. Durante las operaciones que realizaba ella era capaz de materializar y desmaterializar objetos, órganos y tejidos. El manejo de las estructuras orgánicas, le permitía realizar transplantes de órganos a voluntad, curaciones de todo tipo y diagnósticos a distancia con un poder y exactitud colosales.

Estar junto a Pachita era una experiencia única en la cual se experimentaba el poder de su mente capaz de conocer los conenidos del pensamiento, ñas intenciones y las experiencias más íntimas de sus colaboradores y pacientes como sifueran un libro abierto. Además Pachita lograba penetrar en el tiempo prediciendo eventos futuros como si su campo neuronal en interacción con la lattice del espacio tiempo decodificara y modificara la estructura temporal de la realidad.

Todos estos portentos pueden ser explicados si se acepta la posibilidad de que las modificaciones de la lattice producidas por el campo neuronal de Pachita eran capaces de modificar sustancialmente aquélla produciendo conformaciones similares a la de los objetos (en caso de las materializaciones) o retornos a la estructura de la lattice de los objetos (en el caso de las desmaterializaciones).

Pachita poseía un control único sobre su campo neuronal transformánsolo y modificando con él a la estructura de la lattice. Aunque sus efectos parecían ser milagrosos se basan, de acuerdo con esta hipótesis, en el mismo mecanismo que todos utilizamos para crear nuestras imágenes o nuestros pensamientos.

LOS ÓRBITALES DE LA CONCIENCIA

La existencia antes mencionada, de niveles discretos congruentes en la interacción del campo neuronal y la lattice explica que el Hermano Cuahutémoc… De acuerdo a la hipótesis que he presentado, el campo neuronal de Pachita era capaz de interactuar en forma congruente con una banda de la lattice que ella denominaba Cuahutémoc. A estas bandas la teoría sintérgica las denomina orbtales de conciencia. La teoría sintérgica sostiene que la experiencia es la interacción del campo neuronal con la lattice.

LA CONCIENCIA DE UNIDAD

El campo neuronal es capaz de mimetizar la estructura fundamental de la lattice. Esto se logra encrementando la coherencia ínter y transhemisférica. Cuando la coherencia cerebral es así incrementada, el campo neuronal deja de modificar la estructura fundamental de la lattice y la conciencia se vuelve de Unidad. en este estado de Unidad total desaparece el ego y el sujeto de la experiencia se vuelve una especie de “rey de la creación” capaz de modificar la realidad desde sus orígenes.

No puedo expliocar la existencia de Pachita y sus efectos a menos que acepte que ella había logrado llegar a la conciencia de Unidad. Esto me explicaría su capacidad de reconocer cualquiera de las mentes que se le aproximaba y su habilidad de hacer aparecer su conciencia en diferentes localizaciones del Universo. Pachita decía ser capaz desalirse de su cuerpo y hacer aparecer su experiencia en localizaciones extracorpóreas. Esta capacidad implicaba entre otras la de poder focalizar su atención total en diferentes porciones de la lattice.

EL FACTOR DE DIRECCIONALIDAD Y EL PROCESADOR CENTRAL

Normalmente hacemos algo similar con nuestra atención; la focalizamos en diferentes regiones de la interacción entre el campo neuronal y la lattice. La capacidad atentiva de Pachita era, sin embargo, extraordinariamente acrecentada. En ambos casos; la de la atención normal y la de la acrecentada, se requiere de un factor explicativo además de la interacción entre campo neuronal y lattice. A este factor la teoría sintérgica lo denomina factor de direccionalidad.

El factor de direccionalidad hace aparecer la experiencia consciente en diferentes regiones de la lattice y requiere de la existencia de un controlador del mismo al que la teoría sintérgica denomina procesador central. Acerca de éste último poco se sabe y solamente se puede conjeturar que pertenece al Observador independientemente de la lattice y el campo neuronal.

Este Observador en diferentes tradiciones se ha denominado Ser, Purusha o Atman. La existencia del Observador se encuentra en la forntera del conocimiento científico precisamente por la necesidad de considerarlo independiente de la lattice. La aceptación del Observador como independiente del mundo físico no ha sido aceptada por la ciencia aunque para Pachita era una realidad incuestionable.

EL HIPERCAMPO

Una consecuencia de todo lo que antecede es la idea de que sumada a la organización propia de la lattice y a su interacción con el campo neuronal, sea necesario considerar a las interacciones entre todos los campos neuronales existentes en el seno de la lattice. A esta lattice que incorpora todos los campos neuronales se le denomina hipercampo.

Pachita parecía poseer la capacidad de decodificar el hipercampo conociendo, de esta forma, el estado de la conciencia planetaria. Esta capacidad de decodificación no era pasiva puesto que ella afirmaba que, a través del Hermano Cuahutémoc se realizaban misiones planetarias de direccionalidad y modificación del hipercampo.

Cualquier alteración del hipercampo afecta a todos los campos neuronales y por lo tanto determina cambios en la conciencia individual y colectiva.

Una de las fascetas más extraordinarias de Pachita era precisamente si trabajo en el hipercampo y su ideal de transformación para el bien de la humanidad.

Jacobo Grinberg-Zylberbaum

Ciudad Universitaria, 19 de mayo de 1987.

Los textos sobre chamanismo de Jacobo Grinberg-Zylberbaum:

Los chamanes de México I Psicología Autóctona Mexicana, Alpa Corral, México, 1987.

Los chamanes de México II Misticismo indígena, Alpa Corral, México, 1987.

Los chamanes de México III Pachita, IMPAC, México, 1988.

Los chamanes de México IV, La Cosmovisión de los Chamanes, INPEC, México, 1988.

Los chamanes de México V, El Cerebro y los Chamanes, INPEC, México, 1989.

Los chamanes de México VI, La Voz del ver, INPEC, México, 1989.

Otros textos teóricos del mismo autor:

El Cerebro conciente, Trillas, México, 1979.

El espacio y la conciencia, Trillas, México, 1981.

La Meditción, INPEC, México, 1989.

BIBLIOGRAFIA SUFISMO (en italiano)

revisione generale Ottobre 2003
in lingua italiana
AA.VV.: La farfalla e la fiamma. Viaggio nell’Islam esoterico. Ananke, Torino 1996.
AA.VV.: Il Poeta mistico Fariduddin ‘Attar. Accademia Nazionale dei Lincei, Roma 1978.
AA.VV.: Nel centenario del poeta persiano Gialal ad-din Rumi. Accademia Nazionale dei Lincei, Roma 1975.
AA.VV.: Il Poeta mistico Sana’i. Accademia Nazionale dei Lincei, Roma 1979.
AA.VV.: La poesia di Hafiz. Accademia Nazionale dei Lincei, Roma 1978.
AA.VV.: Islam e città nell’Africa a sud del Sahara, Tra sufismo e fondamentalismo. Liguori, Roma 2001.
AA.VV.: I mistici dell’Islam. Antologia del sufismo (a cura di E. de Vitray-Meyerovitch). Tea, Milano 1988. Riedizione Guanda, Parma 1991.
AA.VV.: La saggezza del mistico cammello (a cura di F. Ometto.). Piemme, Casale Monferrato 1997.
AA.VV.: Antologia della mistica arabo-persiana (a cura di M.M. Moreno.).  Laterza, Bari 1951.
Abd el-Kader: Il libro delle soste. Rusconi, Milano 1984. Riedizione Bompiani, Milano 2001.
Anawati, G. – Gardet, L.: Mistica islamica, aspetti e tendenze, esperienze e tecniche. SEI, Torino 1960.
Arberry, A.J.: Introduzione alla mistica dell’Islam. Marietti, Genova 1986.
Arena, Leonardo Vittorio: Il sufismo. Mondadori, Milano 1996.
Arena, Leonardo Vittorio: Il bimbo e lo scorpione. Mondadori, Milano 1996.
Arena, Leonardo Vittorio: Il canto del derviscio. Mondadori, Milano 1994.
Arena, Leonardo Vittorio: Centouno storie sufi. Il Punto d’Incontro, Vicenza 2003.
Asin Palacios, Miguel: Dante e l’Islam. Pratiche, Parma 1994. Riedizione Saggiatore, Milano 1997
Attar, Farid Ad-Din : Il verbo degli uccelli. SE, Milano 1986. Riedizione Mondadori, Milano 1999. 
Attar, Farid Ad-Din : La lingua degli uccelli. Mediterranea, Roma 2002. 
Attar, Farid Ad-Din : Il poema celeste. Rizzoli, Milano 1990.
Attar, Farid Ad-Din : Parole di sufi. Boringhieri, Torino 1964.
Attar, Farid Ad-Din : Tadhkirat al-awliya. Parole di sufi. Luni, Milano 1994.Riedizione  Mondadori, Milano 2001.
Basetti-Sani, Giulio: Husayn ibn Mansur al-Hallaj martire mistico dell’Islam. Segno, Verona 1994.
Bayatly, Kassim: Il corpo svelato. Ananke, Torino 1996.
Bayatly, Kassim: La Memoria del Corpo sotto i Cieli dell’Islam. Ubulibri 2001.
Bahram Elahi: La Via della Perfezione. Ubaldini 1991
Benningsen, Alexandre – Lemercier Quelquejay, Chantal: L’Islam parallelo. Le confraternite musulmane in Unione Sovietica. Marietti, Genova 1990.
Burckhardt, Titus: Introduzione alle dottrine esoteriche dell’Islam. Mediterranee, Roma 1979.
(al) Burhani, Muhammed Othman: L’itinerario verso Allah e l’itinerario in Allah. Il Basilisco, Genova s.d.
Burke, Omar M.: Tra i dervisci. Il Punto d’Incontro, Vicenza 1994.
Campisi, Antonio: Lessico della Teologia islamica. Rubbettino, Soveria Mannelli (CZ) 1994.
Chebel, Malek: Dizionario dei Simboli Islamci. Traduzione di Carla Cerati Mandel. Edizioni Arkeios, Roma 1997.
Chevalier, Jean: I Sufi, mistici dell’Islam. Xenia, Milano 1995.
Chishti, S.H.M.: Il libro della guarigione sufi. Il Punto d’Incontro, Vicenza
Confraternita dei sufi Jerrahi-Halveti in Italia (a cura di): Manuale per la Via di Hazrat Pir Sultan Nureddin al-Jerrahi (possa il suo segreto esser santificato). Edito in proprio, Milano 1999.
Confraternita dei sufi Jerrahi-Halveti in Italia (a cura di): Le poesie dei sufi – passato e presente. Edito in proprio, Milano 1999.
Corbin, Henry: Corpo spirituale e terra celeste. Adelphi, Milano 1986. (Versione dal francese con terminologia inadeguata).
Corbin, Henry: L’uomo di luce nel sufismo iraniano. Mediterranee, Roma 1988.
(al) Darqawî, al ‘Arabi: Lettere di un maestro sufi. SE, Milano 1997. Riedizione Oscar Mondadori, Milano 1998.
Dervish, H.B.M.: In viaggio con un maestro sufi. Il Punto d’Incontro, Vicenza 1996.
Di Matteo, Ignazio: Ibn al-Fârid: il gran poema mistico noto col nome di al-Ta’yyah al-Kubra. Roma 1917.
Emre, Yunus: Divan. Semar, Roma 2001.
Ernst, Carl W.: Il grande libro della sapienza sufi. Mondadori, 2000. 
Fatoohy, L.J.: Tariqa al-aliyah al-qaderia al casnazaniah. Ciclostilato in proprio, Amman s.d.
(al) Ghazali: scelti. Utet, Torino 1970. Contiene le seguenti opere: 1) O figlio. 2) La salvezza dalla perdizione. 3) Il ravvivamento delle scienze religiose (trad. parziale). 4) La nicchia delle luci. 5) La bilancia della pratica (trad. parziale). 6) Lo scopo più elevato, commento ai nomi più belli di Dio (trad. parziale). 7) Ciò che deve essere celato (trad. parziale).
(al) Ghazali: La nicchia delle luci. Tea, Torino 1989. Edizione tascabile dell’opera omonima contenuta nel volume precedente.
(al) Ghazali: Lettera al discepolo. Esperienze, Fossano s.d. Corrisponde all’opera O figlio degli Scritti scelti. Riedizione Sellerio, Palermo 1992.
(al) Ghazali: L’unicità divina e l’abbandono fiducioso. Il Cerchio, s.l. 1995. Corrisponde ad uno dei capitoli de Il ravvivamento delle scienze religiose degli Scritti scelti.
(al) Ghazali: Il concerto mistico e l’estasi. Il leone verde, Torino 1999.  Traduzione di poche decine di pagine de Il ravvivamento delle scienze religiose.
(al) Ghazali: L’inizio della retta guida. Società Italiana Testi Islamici, Trieste 1989.
(al) Ghazali: La perla preziosa. Mimesis, Milano 1992.
(al) Ghazali: Il libro della meditazione (Kitab al tafakkur). Società Italiana Testi Islamici, Trieste 1988. Riedizione Il Leone Verde, Torino 2002.
(al) Ghazali: Le perle del Corano. Rizzoli, Milano 2000.
Grassi, F.: Tariqua Buranijja Shadilijja. Ciclostilato in proprio, Roma 1994
Greppi, C.: Rabi’a. la mistica. Jaca Book, Milano 2003. 
Guardi, Jolanda: Il libro della medicina sufi. Xenia, Milano 1997.
Guzzetti, C. Mario: Islam, Dizionari San Paolo. San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano) 2003.
Hafez: Il libro del coppiere. Luni, Milano 1998.
(al) Hallaj: Diwan. Marietti, Genova 1987.
(al) Hallaj: I detti di alHallaj. Introduzione, traduzione e note di Gabriele Mandel khân. Alkaest, Genova 1980.
Helminski, K.E.: Sufi. La presenza qui ed ora. Amrita, Torino 1998.
Hampâté Bâ, Amadou: Il saggio di Bandiagara. L’Ottava, Catania 1986.  Vita e insegnamenti di Tierno Boukar, shaykh Tijani del Mali, scritta dal suo discepolo Hampâté Bâ.
Hampâté Bâ, Amadou: Gesù visto da un musulmano. Bollati Boringhieri, Torino 2000.
Hampâté Bâ, Amadou: Il saggio di Bandiagara. Neri Pozza, Milano 2001. Altra versione dell’opera precedente.
Ibn Abi’l-Khayr: Maqâmât-i arba’in (le quaranta stazioni). Traduzione contenuta in Nasr: Il sufismo (vd, sotto). Si tratta quindi di una traduzione dall’inglese.
Ibn al-‘Arif: Sedute mistiche. Ottava, Catania 1995.
Ibn al Fârid: at-Tâ’iyyah al-kubrâ . Traduzione parziale contenuta in Nallino: Raccolta di scritti editi e inediti (vd, sotto).
Ibn al Fârid: at-Tâ’iyyah al-kubrâ . Traduzione contenuta in Di Matteo (vd. sotto).
Ibn ‘Arabi Muhyi-d-Din: La sapienza dei profeti. Mediterranee, Roma 1987. Traduzione della versione francese parziale di T. Burckhardt del Fusus al Hikam.
Ibn ‘Arabi Muhyi-d-Din: L’alchimia della felicità. RED, Como 1996. (Tradotto dal francese con terminologia inadeguata).
Ibn ‘Arabi Muhyi-d-Din: Il libro dell’estinzione nella contemplazione. SE, Milano 1996.
Ibn ‘Arabi Muhyi-d-Din: L’epistola dei settanta veli. Voland, Roma 1997.
Ibn ‘Arabi Muhyi-d-Din: Il mistero dei custodi del mondo (Kitâb manzil al-qutb wa mâqamu-hu wa hâlu-hu. Il Leone Verde. Torino, 2001. Traduzione della versione francese parziale di T. Burckhardt del Fusus al Hikam.
Ibn ‘Arabi Muhyi-d-Din: Il nodo del sapiente (uqla al-mustawfiz). Mimesis, Milano 2000.
Ibn ‘Arabi Muhyi-d-Din: Gemme dello scrigno Akbariano. Hadra, Touzeur.
Ibn ‘Ata Allah: Sentenze e colloquio mistico. Adelphi, Milano 1981. (Tradotto dal francese con terminologia inadeguata).
Ibn Sab’in, ‘abd al haqq: Le questioni siciliane. Officina di Studi Medievali, Palermo 2002.
Iqbal Mohammed: Il poema Celeste. Leonardo 1965. 
Izutsu, Toshihiko: Unicità dell’esistenza. Marietti, Genova 1991.
Jami, Nuruddin ‘Abdurrahman: La perla magnifica. Istituto Orientale di Napoli, Napoli 1981. 
Jami, Nuruddin ‘Abdurrahman: Frammenti di luce – La’wah. Psiche, Torino 1998.
(al) Jilani, ‘Abd al-Qadir: Il segreto dei segreti. Ottava, Catania 1992.
(al) Jili, ‘Abd al-Karim: L’uomo Universale. A cura di Titus Burckhardt. Mediterranee, Roma 1975.
Kalâbâdhî: Il sufismo nelle parole degli antichi. Officina di Studi Medievali, Palermo 2002.
Kielce, Anton: Il sufismo. Sugarco, Milano 1985. 
Lings, Martin: Un santo sufi del XX secolo. Mediterranee, Roma 1994.
Lings, Martin: Che cos’è il sufismo. Mediterranee, Roma 1978. Riedito come: Il misticismo nella vita quotidiana. Roma 1999.
Magi, Gianluca: Il dito e la luna. Insegnamenti dei mistici dell’Islam. Il punto d’Incontro, Vicenza 2002.
Mandel, Gabriele: Le novelle dei sufi. Ne “Il Corrierino dei Piccoli”, sotto lo pseudonimo Manlio Gabrielli, Milano 1945.
Mandel, Gabriele: Il sufismo vertice della piramide esoterica. Sugarco, Milano 1977.
Mandel Gabriele: Un Sufi e il potere: il primo libro del Gulistan di Sa’adi. Introduzione, traduzione e note. Il Fiore d’oro, Milano 1981
Mandel, Gabriele: Petali di un fiore sufi. Testo italiano e versione in tedesco commentata, del prof. Klein. Università Islamica Casamassima e COOPLI dell’Università IULM, Milano 1988.
Mandel, Gabriele: Saggezza islamica, le novelle dei sufi. Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano) 1993.
Mandel, Gabriele: I 99 Nomi di Dio nel Corano. Edizioni San Paolo, Cinisello Balsamo (Milano) 1995.
Mandel, Gabriele: Rumi e il sufismo. ILG, Bergamo 1996.
Mandel, Gabriele: La saggezza dei sufi. Rumi e gli altri mistici dell’islam. Rusconi, Milano 1999
Mandel, Gabriele: Storia del sufismo. Rusconi, Milano 1995. Riedizione Bompiani, Milano 2001.
Mandel Gabriele: La Magia nell’Islam. Simonelli 1996 Mandel, Gabriele: Sufismo e Poesia. Calligrammi di  Laassad Metoui e musiche nel CD di Lorenzo Palmeri. Edizioni d’Arte Il Torchio di Porta Romana, Milano 2000.
Mandel Gabriele: Il Corano senza Segreti. Rusconi, Milano 1991. Riedizione Bompiani, Milano 2001.
Mandel, Gabriele: La danza dei dervisci giranti (il Semà dei Mevlevi). Cerriglio, Torino 2003.
Mandel, Paola: Teatro sufi. Coopli dell’Università IULM, Milano 1995.
Mandel, Yusuf Aled Roberto: Il cantico dei cieli, poema sufico. SLM, Milano 1940. La prima opera sufi composta in italiano.
Massignon, Louis: Parola data. Adelphi, Milano 1995.
Maunory Jean Louis: Sublimi Parole e Facezie di Nasr Edin Hosra. Luni 1994
Molè, Marijan: I mistici musulmani. Adelphi, Milano 1992.
Montgomery, W – Lelong, M. – Caspar R. – Cragg, K.: Le grandi figure dell’Islam.
Cittadella, Assisi 1989.
Moreno, M.M.: Mistica araba. Accademia d’Italia, Roma 1942.
Mutahhari, M.: Il sufismo. Atanor, Roma s.d
Musa, Hassan: I versetti del toro. Jaca Book, Milano 1999.
Musa, Hassan: Trappola a cerchio. Jaca Book, Milano 2000.
Nallino, C.A.: Raccolta di scritti editi ed inediti. Vol. II: L’Islam. Sufismo. Confraternite. Istituto per l’Oriente, Roma 1940. 
Nasr, Seyyed Hossein: L’Uomo e la Natura. Rusconi Milano 1974.
Nasr, Seyyed Hossein: Il sufismo. Rusconi, Milano 1975.
Nasr, Seyyed Hossein: Ideali e Realtà dell’Islam. Rusconi Milano 1977
Nicholson, R.: I mistici dell’Islam. Bocca, Torino 1925. Riedito come Sufismo e mistica islamica,  Fratelli Melita, Genova 1988. 
Nurbakhsh , Javad: Donne sufi. Nur, Milano 1993. Riedizione MIR, Montespertoli 2001. 
Nurbakhsh , Javad: Il paradiso dei sufi. Manuale classico di pratiche sufi. Nur, Milano 1993. Riedizione  MIR, Montespertoli 2001
Nurbakhsh , Javad: Il cuore e le passioni. Nur, Milano 1993. Riedizione MIR, Montespertoli 2001. 
Nurbakhsh , Javad: Il cane visto dai sufi. Nur, Milano 1993. Riedizione MIR, Montespertoli 2001. 
Nurbakhsh , Javad: Nella taverna della rovina. Nur, Milano 1993.Riedizione MIR, Montespertoli 2001. 
Nurbakhsh , Javad: La povertà spirituale. Nur, Milano 1993. Riedizione  MIR, Montespertoli 2001. 
Nurbakhsh , Javad: Sette saggi sul sufismo. Nur, Milano 1993.
Nurbakhsh , Javad: Eblis il grande satana. Nur, Milano 1993. Riedizione MIR, Montespertoli 2001. 
Nurbakhsh , Javad: Gesù secondo i sufi. Nur, Milano 1993. Riedizione MIR, Montespertoli 2001. 
Peirone, F. – Rizzardi, G.: La spiritualità islamica. Studium, 1986
Perego, Marcello: Le parole del sufismo. Mimesis, Milano 1998.
Piga, Adriana: Dakar e gli ordini sufi. Bagatto, Roma 2000.
Piga, Adriana: L’Islam in Africa. Sufismo e jihad tra storia e antropologia. Bollati Boringhieri, Torino 2003. 
(al) Qâshânî, ‘Abd al Razzâq: La domanda essenziale (Ar-Risâla al-Kumayliyya). Il Leone Verde. Torino, 2001.
(al) Qâysasrî, Dâwûd: La scienza iniziatica (Risâla fi ‘ilm al-tasawwuf). Il Leone Verde. Torino, 2003.
Rice, G.: Irfan. Paoline, Milano 1964.
Rizzardi, Giuseppe: Islam. Spiritualità e mistica. Nardini, Fiesole, 1994.
Rumi, Jalal ad-Din : Poesie mistiche. Rizzoli, Milano 1980.
Rumi, Jalal ad-Din: Trecento quartine. Intoduzione, traduzione e note di Gabriele Mandel khân. Università Islamica Casamassima e COOPLI dell’Università IULM, Milano 1986.
Rumi, Jalal ad-Din: Canzoni d’amore per Dio. Gribaudi, Torino 1991.
Rumi, Jalal ad-Din: L’essenza del reale (Fihi ma fihi). Psiche, Torino 1995.  Altra versione di E. de Vitray-Meyerovitch. : Il libro delle profondità interiori. Luni, Milano 1996.
Rumi, Jalal ad-Din: Racconti sufi. Red, Novara 1995. (riassunti fortuiti del tutto inadeguati).
Rumi, Jalal ad-Din: L’amore è uno straniero.  Astrolabio, Roma 2001.   
Rumi, Jalal ad-Din: Dîvân-i Shams-i Tabrîz. Quarantotto Ghazal. Semar, Roma 2002.
Estratti del Divan-i Shams-i Tabrizi con testo a fronte.
Rumi, Jalal ad-Din: Il canto dello spirito. Aneddoti dal Mathnawi. Mimesis, Milano 2000
Rumi, Jalal ad-Din: Il tesoro nella cenere e altri racconti sufi. Boroli, Novara 2003 
Sa’di: Il roseto. Istituto per L’oriente, Roma 1979. 
Sa’di (a cura di G. Mandel): Un sufi e il potere. Il Fiore d’Oro, Milano 1981.
Sa’di: Il roseto. Paoline, Milano 1991.
Sa’di: Il roseto. Boringhieri, Torino 1991.
Saccone, Carlo: Viaggi di re, sufi e profeti. Luni, Milano, 2000.
Sana’i: Il giardino cintato della verità. Psiche, Torino 1992.
Sana’i: Viaggio nel regno del ritorno. Pratiche, Parma 1993.
Scattolin, G. (a cura di): Esperienze mistiche nell’Islam. Secoli X e XI.  Editrice Missionaria Italiana, Bologna 1994.
Scattolin, G. (a cura di): Esperienze mistiche nell’Islam. I primi tre secoli.  Editrice Missionaria Italiana, Bologna 1996.
Scattolin, G. (a cura di) Esperienze mistiche nell’Islam. Al-Niffarî e Al-Gazâlî.  Editrice Missionaria Italiana, Bologna 2000.
Shah, Amina: La storia dei quattro dervisci. Il Punto d’Incontro, Vicenza
Shah, Idries: La strada del sufi. Ubaldini, Roma 1971.
Shah, Idries: I sufi. Mediterranee, Roma 1990.
Shah, Idries: I pensatori dell’est. I maestri del sufismo. Mondadori, Milano 1991.
Shah, Idries (a cura di): Pensiero e azione sufi. Psiche, Torino 1992.
Shah, Idries: Imparare a imparare. Ubaldini, Roma 1993.
Shah, Idries: Cercatore di verità. Ubaldini, Roma 1995.
Shah, Idries: L’io che comanda. Ubaldini, Roma 1997.
Shah, Idries: I racconti dei dervisci. Ubaldini, Roma 1997.
Shah, Omar: La Tradizione Sufi in Occidente. Libreria Editrice Psiche, Torino 2002.
Shah Omar: Regole o Segreti dell’Ordine Naqshbandi. Libreria Editrice Psiche, Torino.
Shah Omar: La Via del Cercator. Libreria Editrice Psiche, Torino 2002 .
(al) Sha’rani, ‘Abd al Wahhab: Vite e detti di santi musulmani. Utet, Torino 1968. Si tratta della traduzione di un’ampia scelta della at-Tabaqat al-kubra di Ash-Shara’ni a cura di V. Vacca.
(al) Sha’rani, ‘Abd al Wahhab: Il libro dei doni. Istituto Orientale di Napoli, Napoli 1972.
L’autore non è indicato nella copertina del libro né nel frontespizio. Riedizione Tea, Milano 1988
(al) Sha’rani, ‘Abd al-Wahhab: Vite di sheykh musulmani. Paoline, Milano 1960.  Si tratta della traduzione di una piccola parte dell’opera precedente sempre a cura di V. Vacca. L’autore non è indicato nella copertina del libro né nel frontespizio. Psiche Torino 2001
(Shaykh) Nazim an-Naqshabadi: Oceani d’amore. Murid, s.l. 1996.
(Shaykh) Nazim an-Naqshabadi: Il giardino della conoscenza. Murid, s.l. 1996.
Schimmel, Annemarie: Sufismo. Introduzione alla mistica islamica. Morcelliana, Brescia 2000.
Schuon Fritz : L’Occhio del Cuore. Edizioni Mediterranee Roma 1974
Schuon, Fritz: Le stazioni della saggezza. Mediterranee, Roma 1981.
Schuon, Fritz: Il sufismo velo e quintessenza. Mediterranee, Roma 1982.
Schweizer, Gerhard: I dervisci. Sugarco, Milano 1980.
Stoddart, W.: Il sufismo. Brancato, Roma 1991. Riedizione Atanor, Roma 1985
Sohravardi: L’arcangelo purpureo. Coliseum, Milano 1990.
Suhravardi: L’angelo purpureo. Luni, Milano 2000. 
(al) Sulami ibn al-Husayn: Il libro della cavalleria: Kitab af-futuwwah. Luni Milano 1998. Altra versione:Atanor, Roma 1990.
(al) Sulami ibn al-Husayn: Le malattie dell’anima e i loro rimedi. Pizeta, Milano 1999.
(al) Sulami, Abu abd ar-Rahman: I custodi del segreto. Luni, Milano 1997.
(al) Sulami, Abu abd ar-Rahman: Introduzione al sufimo. Leone Verde,  Torino 2002. 
Sultan Walad: La parola segreta. Psiche, Torino 1993
(al) Tagiuri, ‘Abd as-salam al’Alim: (trad.Antonio Cesaro) Santuari islamici nel secolo XVII in tripolitania. Governo della Tripolitania Ufficio Studi, Tripoli 1933.
Twidie Irina: L’Abisso di fuoco. Punto di Incontro 1988
Tresso, Claudia: Il sufismo. Centro Peirone, Torino 1999. 
Urizzi, Paolo: Islamismo ottavo quaderno. Il Sufismo Via mistica dell’Islam. Edizioni Studio Domenicano,Bologna 2000. 
Vacca, Virginia (a cura di): Vite e detti di santi musulmani. Utet, Torino 1968. Riedizione Tea, Milano 1988
Valdrè, Caterina (a cura di): I detti di Rabi’a. Adelphi, Milano 1979. Versione dal francese con molte incongruenze nei termini.
Ventura, Alberto: L’esoterismo islamico. Atanor, Roma 1981.
Ventura, Alberto: Profezia e santità secondo lo Shaykh Ahmad Sirhindi. Università di Cagliari, Cagliati 1990. 
Ventura, Alberto: Il crocifisso dell’Islam. Al-Hallaj, storia di un martire del IX secolo. Morcelliana, Brescia 2000. 
(al) Yafi’i, ‘Abdallah: Il giardino dei fiori odorosi. Istituto per l’Oriente, Roma

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